Grève contre la réforme des retraites : Emmanuel Macron ne croit pas à "la victoire de l'irresponsabilité"
Selon le président de la République, la mobilisation du 19 janvier contre la réforme des retraites, ne reflète pas l'état d'esprit réel des Français, a appris France Inter mardi.
À l'avant-veille de la mobilisation contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron ne croit pas à "la victoire de l'irresponsabilité", a appris France Inter mardi 17 janvier auprès de l'Élysée.
Même si la mobilisation de jeudi 19 janvier est forte, elle ne reflète pas, selon le président, l'état d’esprit réel des Français. Il y a de la fatigue, une inquiétude, une lassitude profonde après l’accumulation des crises, mais pas au point de tout renverser. À l'Élysée, on défend une réforme qui va aider les gens qui travaillent, faite dans l’intérêt des jeunes, des outsiders, des salariés fragiles, et des retraités modestes. Dans l'esprit du président, les gens n'ont pas envie que le pays soit bloqué.
Déception vis-à-vis de certains syndicats
Quant à savoir si le timing de la réforme est le bon, pour l'Élysée, il n'y a jamais de bon moment. Dans l'esprit du chef de l'État, plus rien ne justifiait de tergiverser ou de renoncer, parce que la réforme est considérée à l'Élysée comme juste, nécessaire et légitime. À l'Élysée, on ne cache pas un certain agacement à l'égard des économistes qui nient le déséquilibre financier du régime, en imaginant que l'État sera toujours là pour combler le déficit.
La déception est la même vis-à-vis de certaines forces sociales-démocrates et syndicale, la CFDT, sur lesquelles l’Élysée aurait voulu pouvoir compter. La retraite par répartition, rappelle son entourage, repose sur le principe que les actifs cotisent pour les retraités, à condition que l'équilibre soit tenu. Dans l’esprit du président, on ne peut pas protéger sans parler du financement. Emmanuel Macron reconnaît enfin auprès de ses proches que la CGT et la CFDT ont reçu de leurs bases des mandats clairs, mais que lui aussi, via le suffrage universel. Il regrette que, dans le débat politique et médiatique actuel, trop d’interlocuteurs s’affranchissent du réel.
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