Comment utiliser la transition climatique de l’entreprise comme levier compétitif ? (Partie 4)
Dans les 3 premières parties de notre série “comment utiliser la transition climatique de l’entreprise comme levier compétitif”, nous nous étions interrogés sur l’importance d’anticiper les consequences des crises climatiques pour rester leader ici, comment réinventer les écosytèmes d’enteprises ici et la question de l’opérationnalisation avec de nouveaux modèles de financement et revenus ici. Voici aujourd’hui le dernier article de cette série sur le renouvellement de sa proposition de valeur.
Renouveler sa proposition de valeur
Faire partie d’un écosystème de décarbonation et tourner son business modèle vers la réduction des externalités fait ainsi partie d’une volonté globale de proposer à son consommateur final des offres qui non seulement participent à son effort de décarbonation, mais aussi présentent un avantage compétitif pour l’entreprise.
Pour cela, l’entreprise tend tout d’abord à s’assurer que le consommateur, en choisissant ses produits et services actuels, fasse un choix environnementalement vertueux.
L’optimisation du service ou produit grâce à des solutions technologiques est un vecteur d’amélioration largement publicisé, qui peut mener à des gains significatifs avec peu de disruption du produit lui-même. Ainsi, un freinage géré par intelligence artificielle permet à des trains d’avoir une conduite moins consommatrice. A plus court terme, l’optimisation d’un produit peut aussi se réaliser par le remplacement de pièces inefficientes, à plus long terme, par l’amélioration de la méthode de production, comme l’illustrent le remplacement de moteurs anciens ou la protection des forêts dans la filière papier.
Communiquer sur les caractéristiques de ces produits et services est essentiel pour permettre au consommateur de faire des choix informés. Renforcer l’utilisation de labels ou ajouter des informations relatives aux économies énergétiques ou à l’impact environnemental du produit est une méthode de communication efficace, si tant est qu’elle soit lisible – la démultiplication des labels peut desservir l’argument commercial réalisé. Des initiatives de notation sur critères environnementaux pourraient aussi être envisagées, sur le modèle des scores nutrition appliqués aux produits alimentaires.
Dans un second temps, la plupart des industries tendent actuellement à enrichir leur offre commerciale de produits et services adjacents à leur cœur de métier plus vertueux.
Les services connexes au produit premier sont une piste de recherche prometteuse : dans le domaine B2B en particulier, l’accompagnement à la baisse de consommation énergétique peut permettre à des industries traditionnellement sources d’émissions (e.g. fourniture d’énergie, transport) de proposer à leurs clients des méthodes d’optimisation, permettant non seulement d’étoffer leur panel d’offres mais aussi de collaborer avec leurs clients existants pour trouver la solution la plus adaptée. Des offres de maintenance peuvent aussi être envisagées, capitalisant sur l’imposition de l’indice de réparabilité – un impact pouvant aller jusqu’à 10 % du revenu total peut être dégagé grâce à la réparabilité, comprenant et les composants de remplacement et les services de maintenance.
Cet encouragement au comportement vertueux peut aussi se faire avec des offres commerciales adjacentes aux produits, telles que les programmes fidélité. Sortant d’une relation prix classique, ces programmes peuvent être utilisés pour récompenser les pratiques écologiques.
La fidélité récompensée n’est alors plus seulement monétaire, mais elle dépend de l’engagement du client aux côtés de l’entreprise dans le respect de ses engagements et l’atteinte de ses objectifs.
Très bonne analyse! Évidemment je ne peux que souscrire au développement vertueux des programmes de fidélité mais en y ajoutant une technologie éthique que redonne du pouvoir aux consommateurs en protégeant leurs données personnelles et leur identité —> ce que j’appelle le sustainable marketing 👍