Faible rentabilité des filiales, risques bancaires élevés ou méconnaissance du continent : les mastodontes bancaires français se désintéressent massivement de l'Afrique. Des départs en cascade qui créent des opportunités pour les banques régionales africaines.
Post de Valérie VANHAESEBROUCKE
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Faible rentabilité des filiales, risques bancaires élevés ou méconnaissance du continent : les mastodontes bancaires français se désintéressent massivement de l'Afrique. Des départs en cascade qui créent des opportunités pour les banques régionales africaines.
Les banques françaises désertent l'Afrique
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Faible rentabilité des filiales, risques bancaires élevés ou méconnaissance du continent : les mastodontes bancaires français se désintéressent massivement de l'Afrique. Des départs en cascade qui créent des opportunités pour les banques régionales africaines. En cause : un déséquilibre trop important entre la rentabilité de ces filiales et les risques pris sur le marché bancaire africain. Selon les chiffres publiés par Société Générale, l'Afrique représente un produit net bancaire (PNB) de 1,8 milliard d'euros, soit à peine 7 % du total pour le groupe. Dans le cas de la BNP, qui a aussi acté son départ du continent, c'était à peine 1 %. Un maigre bilan comparé aux risques et aux imprévus que réserve le marché africain. Il est plus périlleux de prêter à des Etats, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé. Par ailleurs, les flux financiers illégaux, le blanchiment d'argent et le poids de l'économie informelle sont autant d'obstacles qui pénalisent les filiales africaines. De plus, la réglementation bancaire européenne et les obligations de conformité ont évolué vers un contrôle plus strict. En raison des risques bancaires qui pèsent sur le marché africain, les banques doivent provisionner du capital pour soutenir leurs filiales. Des exigences en fonds propres qui ont été renforcées, mobilisant toujours plus de liquidités La dégradation de l'environnement politique et économique, dans les pays du Sahel, ou la sortie probable du franc CFA, inquiètent aussi les banques. Et malgré l'émergence d'une classe moyenne africaine qui plébiscite la voiture individuelle, les équipements high-tech et les prêts immobiliers, « le miracle africain » promis par les économistes il y a une quinzaine d'années, n'a pas réellement eu lieu et le marché est trop étroit pour intéresser les mastodontes français. Ce sont les groupes bancaires africains régionaux qui misent sur leur parfaite connaissance des marchés locaux et leur plus grande appétence pour le risque: le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain et ces banques vont favoriser la croissance des pays dans lesquelles elles s'installent. Ces départs aiguisent l'appétit des Etats, dont certains sont sur la ligne de départ pour racheter des filiales françaises. C'est notamment le cas du Sénégal, dont le secteur bancaire est dominé par de grands groupes étrangers, et qui ambitionne de racheter pour 268 millions d'euros la filiale locale de Société Générale, deuxième acteur bancaire du pays. Une transaction suivie de près par le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye , qui cherche à se doter d'un bras armé financier pour soutenir les investissements publics dans le pays et le développement des PME locales : celles-ci ne captent jusqu'à présent que 10 % des crédits accordés aux entreprises.
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Les banques françaises désertent l'Afrique Faible rentabilité des filiales, risques bancaires élevés ou méconnaissance du continent : les mastodontes bancaires français se désintéressent massivement de l'Afrique. Des départs en cascade qui créent des opportunités pour les banques régionales africaines. Longtemps la dernière banque française à conserver une présence importante sur le continent, Société Générale plie à son tour bagage dans plusieurs pays africains. De Dakar à Abidjan, et dans de nombreuses capitales africaines, les agences Société Générale ont pignon sur rue depuis des décennies. Pourtant, au rythme auquel elle cède ses filiales , la banque au logo rouge et noir pourrait bientôt disparaître du paysage. Après le Congo, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso , le Mozambique et la Mauritanie, la banque a annoncé il y a quelques semaines qu'elle cédait sa filiale en Guinée. En 2025, cela devrait être au tour de ses filiales ivoiriennes et sénégalaises. C'est la suite logique d'un désengagement progressif impulsé il y a un peu plus d'un an par Slawomir Krupa, le directeur général du groupe . Ces dernières années, Groupe Crédit Agricole , Banque Populaire et BNP Paribas avaient déjà réduit considérablement leur présence sur le continent. Et le mouvement devrait continuer dans l'année à venir, d'après l'agence Fitch Ratings. En cause : un déséquilibre trop important entre la rentabilité de ces filiales et les risques pris sur le marché bancaire africain. Selon les chiffres publiés par Société Générale, l'Afrique représente un produit net bancaire (PNB) de 1,8 milliard d'euros, soit à peine 7 % du total pour le groupe. Dans le cas de la BNP, qui a aussi acté son départ du continent, c'était à peine 1 %. Un maigre bilan comparé aux risques et aux imprévus que réserve le marché africain. Source : les échos
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🌐 La souveraineté économique de l’Afrique : les normes bancaires occidentales sont-elles adaptées aux spécificités du marché africain ? ▶️ Le retrait progressif des grandes banques européennes (Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole…) ouvre un champ d'opportunités pour les acteurs locaux. Face à des enjeux de rentabilité et à des risques jugés trop élevés, une question essentielle se pose : les normes bancaires occidentales répondent-elles vraiment aux réalités du marché africain ? ▶️L'Afrique, riche de ses ressources naturelles et d'une jeunesse dynamique, est en pleine croissance. Pourtant, les modèles financiers traditionnels, fondés sur une gestion conservatrice des risques, ne prennent pas toujours en compte les spécificités locales. Tandis que les banques européennes privilégient des marchés plus sûrs, les acteurs africains, mieux ancrés dans les réalités du terrain, savent prendre des risques calculés pour soutenir la croissance, notamment dans le financement des infrastructures et des PME locales. ▶️ L'absence de banques de financement et d’investissement avec une expertise sectorielle prive l’Afrique d’un levier essentiel. Cependant, cette situation crée des opportunités pour les acteurs locaux, capables de mieux comprendre les besoins spécifiques du marché. Loin des standards internationaux, les banques régionales prennent des risques pour financer les PME et le commerce intra-africain. ▶️Paradoxalement, le retrait des grandes banques européennes pourrait être bénéfique pour l’Afrique, en favorisant l’émergence de géants bancaires locaux, ancrés dans les réalités économiques et aptes à soutenir une croissance durable. Les défis sont immenses, mais l’Afrique dispose des ressources humaines, naturelles et financières pour réussir. ▶️Dans ce contexte, chez JPG CONSULTING PARTNERS nous avons lancé le Risk Calculator Engine (RCE), une solution innovante pour aider les banques africaines à respecter les normes internationales de conformité. Présentée lors des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International à Washington, cette approche permet d'évaluer le risque de crédit selon les standards africains tout en respectant les principes du Comité de Bâle, notamment en matière de calcul des fonds propres règlementaires. ▶️Nous devons repenser l'approche du risque, saisir les opportunités et soutenir l'émergence d'acteurs locaux pour un développement durable. #Afrique #Banque #Croissance#Financement #Risques #Infrastructures Robert F. STAN ZEZE-BAYARD Habib BLEDOU International Monetary Fund Jean-Pierre Brun, World Bank The World Bank Calixte Ahokpossi Nsona Kamalandua Teza Bila Henri Plessers Pierre Proesmans Michel-Emery Losembe Botumbe Jessica Bentayeb Yves Awa Muguma https://lnkd.in/g3VwcMrT
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(CROISSANCE AFRIQUE)-Performance exceptionnelle dans un contexte macro-économique marqué par les pressions inflationnistes engendrées par les tensions géopolitiques et la fin des politiques monétaires diverses.#croissanceafrique #Alerte #AFRIQUE https://lnkd.in/dSbSkR5r
Groupe BGFIBank: le bénéfice consolidé en hausse de 55% à 95,8 milliards FCFA en 2023
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Le retrait progressif des banques françaises d'Afrique, notamment de la Côte d'Ivoire, soulève des interrogations quant aux motifs sous-jacents. Cette tendance s'explique par divers facteurs tels que la forte dépendance de l'économie africaine aux matières premières et les contraintes réglementaires croissantes. Par exemple, la Société Générale des Banques s'est retirée du Maroc, et il est probable qu'elle suive le même chemin en Côte d'Ivoire. De même, la BNP Paribas a été acquise par un consortium ivoirien (la Banque Nationale d'Investissement (BNI), l'Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Générale de Retraite des Agents de l'État (IPS-CGRAE), la Caisse des Dépôts et Consignations de Côte d'Ivoire (CDC-CI) et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS).) Cependant, il est étonnant de constater que les banquiers locaux, comme Desongui ou Diagou, ne sont pas davantage encouragés, voire soutenus financièrement par l'État, pour entreprendre de telles acquisitions. Il est plus que important de reconnaître qu'une présence locale solide dans le secteur bancaire, notamment en ces temps de retrait des institutions étrangères. Soutenir les initiatives des banquiers ivoiriens pour acquérir ces institutions renforcerait le contrôle local sur le système financier et favoriserait la stabilité et le développement à long terme du secteur bancaire ivoirien. De plus, cela contribuerait à diversifier l'économie et à réduire sa dépendance aux matières premières, tout en stimulant la croissance et l'innovation dans le secteur financier. Cependant, une perspective paradoxale émerge de la scène politique ivoirienne, où certains partisans du pouvoir, généralement affiliés à des idéologies libérales, prônent le rachat de ces banques par l'État. Cette position semble en contradiction avec les principes de l'école classique libérale, qui privilégie généralement le libre marché et minimise l'intervention de l'État dans l'économie. En revanche, l'école keynésienne, qui prône une intervention étatique pour stabiliser l'économie et promouvoir le bien-être social, pourrait soutenir l'acquisition de banques privées par l'État dans le but de stabiliser le système financier et de protéger les intérêts publics. Image d'illustration
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Les banques non-subsahariennes dans la zone de l'AES n'ont plus lieu d'être car elles ne servent à rien en terme d'expertise de gestion et d'apport des capitaux dans la zone de l'AES. On n'a pas besoin des non-subsahariens pour gérer l'épargne de la population de l'AES comme ils le font dans la zone UEMOA pour s'enrichir au détriment des banques locales. Nationaliser certaines banques non-subsahariennes dans la zone UEMOA s'impose comme le président Gbagbo l'avait fait en Côte d'Ivoire à savoir la SGBCI, la BICICi et la SIB doivent être des banques ivoiriennes d'ailleurs le décret du président Gbagbo sera réactivé au moment venu . Dans le top des 10 ou 20 banques en Côte d'Ivoire on ne devrait pas y avoir des banques non-subsahariennes au non de l'application de la réciprocité dans les affaires. Le Burkina Faso et le Niger ont déjà nationalisé des banques non-subsahariennes et je pense que ça devrait continuer.
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🔥 Là c'est chaud! : Au Gabon, la situation est tendue avec la Banque mondiale. Dans une note datée du 1er juillet dernier, l’institution monétaire annonce la suspension des décaissements auprès du Gabon. La Banque mondiale reproche au Gabon d’avoir cumulé plusieurs mois d’arriérés de paiement de sa dette. Le gouvernement reconnait n’avoir pas payé à temps mais parle des simples problèmes techniques qui ont déjà été réglés. #economie #finance #business #businessintelligence #commerce #international #geoeconomie #dette #geopolitique #risque #stratégie
Gabon: la Banque mondiale suspend ses décaissements en raison d'impayés
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Les banques françaises, à commencer par celle qui y était très présente SG, quittent le continent africain. Dans cet article très complet de Pierre Favennec, on apprend qu'elles s'en vont parce que le continent présenterait trop de risques au regard de leur ratios ! Comment espérer pouvoir amener les financements privés occidentaux vers ces pays qui ont d'énormes besoins en #infrastructures et en adaptation aux ravages du #changementclimatique dans ces conditions ? En créant des géants bancaires régionaux ce qui est en train de se construire. Le #Sénégal rachetant pour 268 millions d'euros la filiale de #SocieteGenerale à vendre ! Le développement économique d'une transition durable suppose de prendre des risques puisque ce sont de nouveaux modèles à inventer. "Pour etre banquier en Afrique, il faut avoir le gout du risque, l'esprit start up" explique Jean-Luc Olivier Akoto de LIMAYA CAPITAL Ancien de BNP Paribas, il décrit que dans son ancienne maison "on devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business… Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent." Quand les préjugés déforment l'analyse de risques, on passe à côté de marchés émergents qui intéressent beaucoup le géant chinois. La géopolitique, toujours et encore ! https://lnkd.in/eJJzeG5W
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Groupes bancaires, compagnies d’assurance, entités nationales… Le classement des Champions africains de la finance 2024 revient sur un exercice riche en rebondissements. Retrait des banques marocaines, percée de Coris Bank en zone CFA et montée en puissance des groupes nigérians… Julien Wagner évalue la solidité et la performance des institutions bancaires du continent. Un classement disponible sur Jeune Afrique👇🏼
Classement des Champions africains de la finance 2024 : qui sont les groupes bancaires les plus performants ? - Jeune Afrique.com
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