La RTE (Responsabilité Territoriale des Entreprises), vous connaissez ?
Je me lance !
Extraits:
“Il ne faut pas se raconter d’histoires, mais une histoire valorisant la géographie, les ressources, la gastronomie, en utilisant le fameux « biaïs ».
Stéphane Linou, réalisant actuellement un tour de France où il propose des formations aux élus et dans le cadre des RTE (responsabilité territoriale des entreprises): « Avant, rien ne se perdait, et pour chaque aliment à transformer, il y avait un outil selon l’état de maturité : les dents pour les fruits juste à point, le rouleau à pâtisserie pour les tartes garnies de fruits plus mûrs, le couteau et le cuiseur pour la confiture réalisée avec des fruits juteux, Les fruits encore plus mûrs régalaient le cochon qui fournissait le jambon et toutes les réserves puisque, dans le cochon, tout est bon ! »
«Enfin, les fruits pourris ou en surplus, qu’aujourd’hui on arrose de gas-oil avant de les écraser, finissaient à l’alambic pour l’eau-de-vie. » C’est à cette prise de conscience que sont invités tous ceux qui peuvent récolter des fruits, les bouilleurs de cru. qui sont devenus très rares à avoir le droit d’héritage pour distiller eux-mêmes, mais ils peuvent contribuer à maintenir le métier de bouilleur ou distillateur en leur apportant leurs fruits. Au cours de cette journée informative autour de l’alambic et gourmande autour d’un méchoui agneau, lui aussi, du Quercy, tous ceux qui le désireront repartiront avec des documents pour mieux connaître la législation qui donne à tout le monde le droit de transformer les fruits de son verger ou de son jardin en eau-de-vie.
«Lo Biaís», c’est le bon sens paysan (gens du pays), la débrouille, le savoir-faire. Avec des outils de transformation liés à des métiers, de la convivialité, une assiette à remplir ensemble avec ce que l’on a autour, voilà comment se dire les choses et se préparer aux temps qui viennent autour de l’essentiel.
«Bouilleurs de cru de tout le Quercy (réunifié pour une fête gourmande), unissez-vous !» «Cela ne s’était jamais fait, explique Stéphane Linou, fondateur de Cartes sur tables, mais j’ai décidé d’organiser le premier repas proposant de réunir ceux qui ramassent des fruits et ceux qui les transforment en eau-de-vie !»
Cette fête n’est pas une incitation à l’alcoolisme mais l’occasion de promouvoir les métiers de distillateur (le bouilleur) et de cueilleur (le bouilleur de cru).
«L’enjeu, explique Stéphane Linou (dont il ne faut pas oublier qu’il fut le premier locavore de France), est de faire la passerelle entre deux artisans, tout en faisant des économies et en entretenant de la convivialité sur le territoire en identifiant ses richesses !»
Approvisionner l’alambic
Suite en 1er commentaire.
Rendez-vous à Sirha Lyon du 23 au 27 janvier !