{ Ces paysans du Sud désorganisés ! } Hier, j'ai assisté à une visioconférence organisée par UPA Développement international (UPA-DI) en lien avec la future COP 29, et l'impact des négociations sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. De nombreux points intéressants ont été abordés par Cargele Masso, directeur du CGIAR, Marie Cosquer d'Action contre la Faim, et Hugo Beauregard-Langelier d'UPA-DI. Voici les points sur lesquels je voudrais m'attarder avec vous. 1️⃣ La désorganisation des organisations paysannes (OP) du Sud fragilise leur force de négociation face aux OP du Nord en matière de négociations climatiques et d'accès aux subventions pour pallier les conséquences du dérèglement climatique. Pour ma part, cette désorganisation est une réalité qui s'explique (sans se déresponsabiliser !) par des problématiques non résolues comme la question du foncier, mieux gérée au Nord. Là, les politiques agricoles (qui ne font pas toujours l'unanimité) permettent sans doute aux OP de mieux se mobiliser sur les sujets actuels (durabilité, innovation...). La situation de désorganisation est aggravée dans certaines zones du Sud manquant d'un appui étatique, et où l’agriculture paysanne est souvent jugée "archaïque" (au Cameroun, en tout cas). J'estime que des institutions comme l’International Fund for Agricultural Development (IFAD) ou l'African Development Bank Group devraient soutenir davantage ces modèles agricoles qui préservent les sols et privilégient le recours aux semences paysannes. 2️⃣ La restructuration des systèmes alimentaires a été évoquée par Marie Cosquer qui rappelait la nécessité d'annuler des dettes des pays du Sud. Pour moi, la justice climatique commence ici ! Les pays qui subissent les impacts du dérèglement, sans en être directement responsables, pourraient être financièrement soulagés. Cela dit, je reste sceptique sur la neutralité de cette justice climatique. Si elle existait vraiment, les principaux pollueurs seraient véritablement sanctionnés, non ? Ou bien je suis naïve ? Ce qui est indiscutable, c'est qu'il existe pléthore d'actions à mener pour les pays du Sud à l'échelle citoyenne et locale : consolider nos connaissances sur les pratiques agricoles saines, créer des réseaux et partager le savoir-faire entre producteurs pour mieux nous adapter localement et renforcer la résilience des petites exploitations face aux aléas climatiques. Est-ce un bon début ? Qu'en pensez-vous ?
Bonjour Muriel très bon article , tu sais ici en Europe certaines usines achètent en Afrique, des droits carbones pour pouvoir polluer, ou mettent soit disant en place de quoi fixer du carbone , achat de forêt que sais je, je crois qu au départ en étant venu en Afrique, c est la politique politicienne de certains dirigeants qu il faut mettre en cause ( corruption , sous de table dans les ministères même ministres ) c est cela qu il faut changer au départ. Je ne vais pas dire que tu es naïve mais on ne vit pas dans un monde bisounours mais dans un monde de requin avoir le pouvoir de l argent 💰 !!!
Il est réel que les organisations paysannes sont mal structurés et ceci joue un rôle important sur l'état de notre production actuellement. Si un modèle viable de vulgarisation n'est pas mis sur pied par des institutions que vous avez cités et d'autres représentes dans cette zone, d'ici 50 ans ne nous attendons pas à quelques chose de nouveau, ou de meilleure.
Passionnant
La structuration des filières est une étape capitale dans le développement de l'agriculture. Tout ne peut pas se faire à l'échelle de l'exploitation individuelle
Directeur de la coopérative agricole Boribana COOP CA - filière cacao
2 moisLes principaux pollueurs sont souvent les mêmes qui sanctionnent du coup ... A un moment donné, les pays du sud comme tu les appelles devraient pouvoir : - parler pour eux-mêmes - prendre conscience des enjeux et s'investir dans ce combat contre changement climatique - avoir des politiques bien structurées et taillées en fonction de leurs réalités pour l'amélioration de l'agriculture - avoir des organisations avec leurs experts qui iront dans les pays du nord, faire aussi des audits et sortir des rapports, bref. Les pays du sud devraient faire les choses dans nos propres intérêts et ceux des générations futures.