La banque italienne poursuit son offensive sur la deuxième banque allemande, alors qu'elle vient par ailleurs de lancer formellement son offre sur sa compatriote Banco BPM, de nouveau rejetée, par la troisième banque italienne. UniCredit n'a pas perdu son appétit pour Commerzbank. La deuxième banque italienne a annoncé ce mercredi être montée à 28 % au capital de la deuxième banque allemande, dont elle contrôlait déjà 21 %. « Aujourd'hui, UniCredit a conclu de nouveaux instruments financiers liés aux actions de Commerzbank, conformément à son ambition précédemment affichée d'atteindre une participation de 29,9 % », a indiqué le groupe italien dans un communiqué. « La position reste pour l'instant uniquement un investissement et n'a aucun impact sur l'offre publique d'échange sur Banco BPM », a d'ailleurs précisé UniCredit, qui contrôle désormais 9,5 % de Commerzbank en direct et environ 18,5 % via des dérivés. Le groupe a demandé une autorisation de monter à 29,9 % à la Banque centrale européenne (BCE), qui traite le dossier avec le gendarme bancaire allemand (BaFin). Au-delà de ce seuil, il est censé lancer une offre publique d'achat. « Le processus d'autorisation est désormais activé et les interactions avec les autorités sont en cours », a précisé UniCredit. Le processus peut prendre plusieurs mois, même si les experts n'attendent pas de veto des autorités. Alors que l'offensive d'UniCredit sur Commerzbank suscite une levée de boucliers outre-Rhin, ce délai aurait le mérite de laisser passer les élections législatives anticipées qui auront lieu le 23 février en Allemagne. Il permettrait aussi à UniCredit d'évaluer le succès de son offre sur Banco BPM, dont Crédit Agricole détient 15,1 % du capital et pourrait monter à 19,99 %. Mercredi matin, le cours de Commerzbank gagnait près de 4 %, à environ 16 euros l'action.
Post de Jean-Christophe GAY
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La deuxième banque italienne, UniCredit, a annoncé avoir acquis une participation de 9 % dans Commerzbank, dont 4,49 % pour environ 702 millions d’euros dans le cadre d’une procédure accélérée pour le compte de l’État allemand. Le reste de cette participation a été acheté sur le marché. UniCredit prévoit également de demander l'autorisation de dépasser la limite de 9,9 % du capital de Commerzbank si nécessaire. Cette acquisition fait partie d'une stratégie plus large visant à créer de la valeur pour les deux banques et à soutenir les efforts de restructuration menés par Commerzbank. Le titre Commerzbank a bondi de 15,75 % à 14,57 euros à la suite de cette annonce, tandis que le marché enregistrait une hausse de 0,6 %. L'État allemand, qui détenait encore 16,5 % du capital de Commerzbank, a réduit sa participation à 12 % en vendant un premier bloc de 4,5 % pour environ 13,20 euros par action. Cette vente marque la première étape de son désengagement progressif, après avoir sauvé la banque de la faillite durant la crise financière de 2008-2009. Commerzbank, qui avait été recapitalisée à hauteur de 18 milliards d'euros par l'État allemand, a vu ses actions atteindre un niveau historiquement bas en mai 2020, avec un cours d'environ 3 euros. Aujourd'hui, la banque est considérée comme stable et rentable, en grande partie grâce aux efforts de restructuration menés par son PDG Manfred Knof, en poste depuis janvier 2021. Ce dernier a récemment annoncé qu'il quittera son poste fin 2025. De son côté, UniCredit poursuit sa stratégie d’expansion. Avant cette acquisition de Commerzbank, la banque italienne avait conclu un accord pour racheter la totalité du capital de la banque belge Aion Bank et de l’entreprise polonaise Vodeno pour environ 370 millions d’euros. Ces sociétés se distinguent par leur plateforme basée sur le cloud, permettant d’offrir des services à des clients financiers et non-financiers dans toute l’Europe. Sous la direction d'Andrea Orcel depuis avril 2021, UniCredit continue de générer des bénéfices record. Au deuxième trimestre 2023, la banque a enregistré un bénéfice net en hausse de 16 %, atteignant 2,7 milliards d’euros, soutenu par une hausse de 10 % des commissions et des revenus solides grâce aux taux d’intérêt. Pour l'ensemble de l'année, UniCredit a révisé à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires, passant à plus de 23 milliards d'euros contre 22,5 milliards précédemment.
Banques : UniCredit acquiert une participation de 9% dans Commerzbank, qui s'envole en Bourse
latribune.fr
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Depuis quelques années, la trajectoire d‘UniCredit est clairement positive. Après une année 2020 cauchemardesque, la banque a connu une forte croissance de ses revenus et de ses résultats. Ainsi, en 2020 la banque italienne enregistra des pertes de 2,8 milliards, avec un coût du risque très dégradé, alors qu’elle dégagea un bénéfice de 9,5 milliards en 2023. En trois ans, la capitalisation, boostée par la hausse des taux, a quasiment quadruplé pour atteindre près de 60 milliards. UniCredit a un déjà profil très international en Europe, avec moins de la moitié de ses revenus en Italie (10,5 milliards), un peu moins d’un quart en Allemagne (5,3 milliards) et le reste en Europe centrale et en Europe de l’Est. Sur le plan des métiers, la banque présente un mix différent de la plupart des champions européens (BNPP et plus encore Santander), avec une proportion dominante de clients entreprises (environ deux tiers des revenus) par rapport aux ménages. Même si les rapprochements transfrontaliers sont rares en Europe, du fait de faibles synergies potentielles et de transfert de capitaux toujours difficiles, une opération éventuelle entre UniCredit et Commerzbank pourrait avoir du sens du fait des caractéristiques évoquées précédemment. D’une part, cela rééquilibrerait le profil entre entreprises et ménages ; d’autre part, la présence en Allemagne d’UniCredit permettrait de passer de 4 à 11% de parts de marché. A suivre donc.
La banque italienne UniCredit se lance à l’assaut de l’allemand Commerzbank
lefigaro.fr
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Unicredit à l'assaut de Commerzbank? Dans le secteur bancaire, un mouvement de concentration à l'échelle d’un seul pays pénaliserait la concurrence (et les clients Particuliers, Entreprises et Institutionnels) mais des rapprochements entre acteurs de différents Etats pourraient profiter à l’ensemble de l'économie de l’Union européenne. Cela permettrait l'émergence de nouveaux champions européens pouvant rivaliser avec les banques américaines à un moment précis où celles-ci devront justement accroître de 35% leurs actifs pondérés des risques suite à l'implémentation imminente des accords de Bâle 3. https://lnkd.in/eYb6wmpp
UniCredit acquiert une participation de 9% dans Commerzbank
allnews.ch
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Quand la consolidation bancaire dépasse les frontières germano-italienne avec Unicredit et Commerzbank puisque cette tendance a déjà commencé en Espagne avec l’offre publique d‘achat hostile de BBVA lancée en mai sur sa compatriote Sabadell – qui avait rejeté une proposition initiale de fusion à l’amiable – est toujours d’actualité. Si Madrid s’oppose à cette opération, la BCE ne la rejette pas et BBVA a déjà obtenu les autorisations réglementaires dans plusieurs pays. En France, la consolidation des réseaux bancaires se poursuit. Les Caisses d’Epargne Normandie et Hauts de France étudient un projet de rapprochement en vue de former une banque coopérative territoriale réunissant 600 000 sociétaires et générant un produit net bancaire d’un milliard d’euros. De son côté, BNP Paribas va acquérir les activités de banque privée de HSBC en Allemagne, ce qui porterait les actifs sous gestion de BNP Paribas Wealth Management outre-Rhin à 40 milliards d’euros.
UniCredit ravive les espoirs d’une consolidation bancaire en Europe
revue-banque.fr
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UniCredit lance un assaut sur BancoBPM 🤺 Alors que le groupe bancaire italien s'est déjà engagé sur un projet d'acquisition de Commerzbank, UniCredit fait une OPE sur son compatriote Banco BPM. ✅ Détails de l'offre L’opération proposée repose sur un paiement intégral en nouvelles actions UniCredit, à raison de 0,175 action UniCredit pour chaque action Banco BPM. Cette offre valorise Banco BPM à 10,1 milliards d’euros, soit 6,657 euros par action, avec une prime modeste de seulement 0,5 % par rapport au cours de clôture du 22 novembre. UniCredit souhaiterait finaliser l'opération d'ici juin prochain, avec une intégration complète prévue sous 12 mois et la majorité des synergies mises en place dans un délai de deux ans. UniCredit prévoit que les synergies de coûts atteindront 900 millions d'euros par an. Les charges liées à l'intégration s'élèveraient à 2 milliards d'euros, à quoi s'ajouteront pour 0,8 milliard d'euros de provisions pour pertes sur crédit. 🤔 Pourquoi réaliser une OPA sur Banco BPM maintenant ? D’après Andrea Orcel, PDG d’UniCredit, cette initiative est présentée comme un projet "autonome et indépendant de l’investissement dans le capital de Commerzbank", où UniCredit détient déjà 21 %. Cependant, les perspectives d’une prise de contrôle de Commerzbank semblent particulièrement complexes. Le groupe allemand déploie des efforts considérables pour contrer l’éventuelle OPA d’UniCredit, rendant cette opération difficile à mener. Dans ce contexte, UniCredit semble privilégier Banco BPM comme une alternative stratégique, évitant ainsi de s'engager sur deux fronts simultanément pour des projets aussi ambitieux. Par ailleurs, Crédit Agricole, actionnaire majoritaire de Banco BPM avec une participation de plus de 9 %, devrait jouer un rôle clé en tant qu'arbitre dans cette transaction. #UniCredit #BancoBPM #CommerzBank
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Si le marché français de la banque de détail n’est pas le plus simple à adresser, du fait notamment la place prise par les trois acteurs mutualistes qui ont deux tiers du marché, ni le plus rentable, du fait de crédits immobiliers sous margés, le marché allemand n’est pas non plus un modèle de simplicité. Hormis deux grandes banques, il est atomisé à l’extrême. Il comprend environ 1.400 banques, dont près de 400 au sein du secteur public et presque 800 banques coopératives. Dans ce paysage, l’histoire de Deutsche Bank n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. La banque, créée en 1870, déploie aujourd’hui une panoplie de métiers classique : banque de détail et banque privée ; asset management ; BFI (environ 60% des revenus). Les années 2010 ont été jalonnées d’affaires mêlant des violations de sanctions économiques et des infractions à la réglementation financière. Ces « péripéties » ont fini par lui coûter plus de 15 milliards de dollars Depuis 2020, Deutsche Bank traverse une période plus calme. Entre 2020 et 2023, les revenus ont crû de 17%, avec une croissance pour tous les métiers (17% pour la BFI, 18% pour la banque privée et 7% pour l’AM), et le résultat net a été multiplié par dix. A fin septembre, l’année 2024 s’annonce correcte, avec une croissance des revenus de 3%, dont 11% pour la banque d’investissement, mais une baisse du résultat net, pénalisé par une provision de 1,3 milliard sur Postbank.
Résultats, Deutsche Bank : les risques et les périls
lesechos.fr
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Article intéressant sur la consolidation bancaire transfrontalière, au niveau européen avec l'exemple de la prise de participation à 9% d'Unicredit dans le capital de Commerzbank, mais quasi-impossible en France, même au niveau national, où BNP Paribas préfère une croissance organique à des acquisitions. De plus, le cas de nos banques mutualistes rend improbable les fusions avec des banques capitalistes, notamment en raison de cultures d'entreprises différentes ou d'expositions en termes de revenus. Les banques cotées ont une activité importante dans la banque d'investissement et le leasing automobile. Enfin, les contraintes réglementaires en termes de surchages en capital rendent difficiles les synergies, notamment à cause d'une utilisation limitée de liquidité au niveau groupe vs local, par la structure de l'Union bancaire qui restreint la circulation des liquidités transfrontalières.
Bnp paribas act.a : Pourquoi les banques françaises ont (très) peu de chances d'être rachetées
tradingsat.com
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Un an après la crise, les banques européennes se portent au mieux Il y a un an, le secteur bancaire a connu un choc sans précédent depuis 2008, avec la faillite de trois banques régionales américaines (Silicon Valley Bank, Silvergate Bank et Signature Bank) et le rachat en catastrophe, orchestré par les pouvoirs publics, du Credit Suisse, au bord de l'effondrement, par son concurrent direct UBS. Un an plus tard, qu'est-ce qui a changé ? « Rien, sinon la disparition du Crédit Suisse et de trois banques régionales !», s'amuse Jerome Legras, directeur de la recherche chez Axiom Alternative Investments (AI), société de gestion spécialisée sur les valeurs et les dettes financières. Du coup, une fois la stupeur passée, les valeurs bancaires européennes ont gagné 23% en 2023, selon l'indice SXP7, et 13% de plus depuis le début de l'année. Et encore, avec des multiples de valorisation toujours faibles, de l'ordre de 0,9 fois l'actif net, les banques européennes conservent un potentiel de revalorisation, d'autant qu'elles engagent des politiques de distribution aux actionnaires relativement généreuses. 👉La suite à lire dans La Tribune par Eric Benhamou https://lnkd.in/gXaVrfuC
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Banking: Supervision du risque de liquidité Le système bancaire est source de risques systémiques majeurs pour les économies pour de nombreuses raisons, dont celles-ci : 1- Financement de l'économie 2- Stabilité financière, 3- Blanchiment d'argent, 4- Création monétaire et inflation, 5- Gestions du risque de liquidité, 6- Rôle systémique sur le marché financier, 7- Collecte/gestion de données sensibles, La crise financière mondiale de 2008 a commencé aux USA et aurait pu y rester si ce n'est la chute brutale de la banque Lehman Brothers qui avait levé le voile sur l'ampleur des titres toxiques et des schémas de PONZI dans les hors bilans des banques internationales. La faillite de la banque américaine SVB a entraîné dans son sillage des conséquences dramatiques à l'ensemble des systèmes bancaires occidentaux, interconnectés via différents montages financiers et structuration financières complexes. Mais, le déclic le plus terrifiant est incontestablement venu de la faillite de Credit Suisse, dont la taille et l'importance systémique ont donné des sueurs froides au monde entier. Cette faillite mérite une analyse et une étude approfondies pour tirer les leçons et comprendre les liens de causalité entre l'ensemble des faits et de concepts relatifs à l'importance systémique des banques. Je retourne donc dans mon monde préféré des banques et des banquiers, à travers plusieurs posts qui traitent de cas d'écoles, à la lumière de la publication des conclusions et de la position des banquiers suisses, non seulement concernant ce scandal, mais également sur les éléments précurseurs des crises conjoncturelles ainsi que les mesures préconisées pour y faire face de façon pertinente. Commençons par regarder la position et les conclusions de l'association des banquiers suisses par rapport au déroulement de cette faillite : 1- Le banques (la banking, pour moi!!) apportent une contribution décisive dans la prospérité (des actionnaires d'abord ou de l'économie nationale?). 2- Le cadre réglementaire national doit être compétitif par rapport aux autres places bancaires (laxisme ou soutien public?) pour que cette contribution devienne pérenne. 3- Le cadre réglementaire (trop rigide et trop rigoureux) est mis en cause pour la perte de réputation de Crédit Suisse (comment CS s'est retrouvé en violation de nombreuses règles en vigueur!!). 4- Des mesures ciblées (infractions temporaires et partielles des règles) aurait pu éviter la faillite de credit Suisse (dont les causes opérationnelles, financières et juridiques ne sont pas totalement données!!!). 5- Les mécanismes de fourniture de liquidités (comprendre l'hélicoptère monétaire et impression d'argent provisoirement, hors règles économiques!!!) auraient dû être actionnés massivement et doivent dorénavant être utilisés sans réserves en cas de panique pour éviter des situations similaires (toutes les places concurrentes le font pourquoi pas la Suisse). Qu'en pensez-vous les banquiers algériens ?
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Miser sur les obligations des banques européennes Pour les investisseurs dans le crédit, le secteur bancaire est un secteur crucial pour réussir. Nos analystes crédit Soline Poulain et Richard Thomson ainsi que notre gérant obligataire Tim Winstone discutent des perspectives fondamentales des obligations bancaires européennes et des segments de cette classe d'actifs qui semblent actuellement les plus attrayants. #CapitalARisque #CommunicationPublicitaire #PourlesProfessionnelsFrançais #CapitalARisque.
Miser sur les obligations des banques européennes
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