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Dans le gouvernement Bayrou, côté écologie, à prime abord, on pourrait croire que rien ne change. Mais le diable se cache dans les détails. Agnès Pannier-Runacher, jusqu’ici "ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la prévention des risques" récupère le ministère de "la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer, et de la Pêche". Le terme climat a disparu non seulement de son portefeuille, mais il n’apparaît pas une seule fois dans l’ensemble des titres des ministres de ce nouveau gouvernement. "C’est un message inquiétant. Le changement climatique a quitté le gouvernement. Les noms des portefeuilles envoient des messages politiques. Le ministère de la Transition écologique est désormais réduit à la biodiversité. C’est un recul", exprime à Novethic Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement. Car au-delà de l’aspect sémantique, Agnès Pannier-Runacher perd en effet son quasi super-ministère. Comme sous le gouvernement Attal, l’Energie est rapatriée à Bercy sous l’égide du nouveau ministère de l’Economie Eric Lombard. L’ancien directeur général de la Caisse des dépôts hérite en effet du titre de "ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique". "L'exécutif voit-il l'énergie comme un élément essentiel de la transition écologique, sous les aspects à la fois de production d'énergie décarbonée et de sobriété ? Ou alors comme un simple sujet industriel ? Son récent rattachement à Bercy fait pencher vers la seconde option", écrit sur LinkedIn l’experte des enjeux environnementaux et politiques publiques associées, Marine Braud. Le Premier ministre reste en tout cas officiellement chargé de la planification écologique et énergétique, comme l’indique le communiqué de l’Elysée. Pas de quoi rassurer les associations environnementales. "Cela ne pas être une réelle priorité avec un ministère de la transition écologique qui rétrograde de trois places au sein du gouvernement", remarque auprès de Novethic Anne Bringault, du Réseau Action climat. "Il est pourtant urgent d’acter la feuille de route climat-énergie de la France et de mettre les finances publiques en cohérences avec les nouveaux objectifs. https://lnkd.in/e9fYidfT