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6e année

Schéma global

IV-1 Les institutions — septembre 1998


Schéma conceptuel

IV-2 Les institutions — septembre 1998


Sommaire de l'unité/objectifs généraux

Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Les institutions Programme d'études p. 401 à 413

Sommaire de l'unité

Les élèves découvrent ce qu'on entend par «institutions»; ils apprennent à les
reconnaître et à en identifier les traits caractéristiques.

Les élèves étudient, par l'entremise de l'actualité et la recherche, trois


institutions particulières: l'une fransaskoise, l'autre internationale et une
troisième au choix. L'Eau vive sert d'outil pour inventorier autant
d'institutions que possible. Les élèves cherchent à identifier pour chacune,
certaines caractéristiques, certains renseignements.

Les élèves font une étude plus approfondie d'une institution typique des
Prairies: l'élévateur à grain. Ils constatent que le Saskatchewan Wheat Pool, en
particulier, joue un rôle primordial dans le secteur agricole.

La dernière partie de l'unité est consacrée à l'étude d'une institution


fransaskoise, fondée en 1918, unique dans l'Ouest canadien, le Collège Mathieu.

Objectifs généraux

Concepts:

Institutions, organisation, membres, traits communs, buts, règles, lois,


participation, changement.

Connaissances:

Comprendre que:

- les institutions sont formées de personnes qui reconnaissent ce qu'elles ont


en commun et qui s'organisent pour satisfaire les besoins et les attentes
qu'elles partagent;

- les institutions ont des traits caractéristiques, c'est-à-dire des buts, un


fonctionnement, une participation, des règles et des membres qui lui sont
particuliers;

IV-3 Les institutions — septembre 1998


- une institution, à la lumière de la conjoncture, est appelée à subir des
changements - elle n'est pas statique;

IV-4 Les institutions — septembre 1998


Sommaire/objectifs généraux: Les institutions

- les institutions servent à maintenir un ordre social et des valeurs;

- les institutions sont les instruments de l'interaction, de la prise de


décision et du changement;

- la participation à une institution peut avoir des effets bénéfiques tant pour
l'individu que pour la société;

- la famille, l'école, les organismes collectifs et les gouvernements figurent


parmi la longue liste d'institutions;

- les institutions ont une organisation interne réglementée et qu'elles


existent en vue de remplir certaines fonctions importantes.

Habiletés:

S'exercer à la technique du remue-méninges.

S'exercer à réunir des renseignements en provenance de diverses sources.

Formuler des questions et des réponses.

Participer activement aux activités de groupe, s'exercer à arriver à un


consensus et à tirer des conclusions.

Planifier et mener à bien une activité.

Regrouper et lier divers éléments dans un schéma conceptuel.

Présenter oralement les résultats d'une recherche ou d'un travail.

Débattre une résolution en prononçant des discours d'élaboration et de


réfutation.

Illustrer des données par l'entremise de graphiques circulaires.

Valeurs:

Réaliser que chacune des institutions a un champ d'action particulier qui


vise à satisfaire les attentes et les besoins de ses membres et de la société.

Reconnaître le bien fondé du processus démocratique.

Réaliser que l'évolution et le changement au sein d'une institution


dépendent en grande partie de l'intérêt et de la participation de ses
membres.

IV-5 Les institutions — septembre 1998


Sommaire/objectifs généraux: Les institutions

Identité, langue, culture:

Se définir en tant qu'individu et membre d'une communauté à la lumière des


changements économiques, politiques et sociaux à l'échelle mondiale.

Découvrir et développer sa propre identité fransaskoise.

Favoriser l'épanouissement de sa culture canadienne-française et de ses


composantes.

Maîtriser le français en tant que langue première.

Tenir compte du fait que la langue française représente une façon d'être et
de voir qui est propre.

Reconnaître le fait que les organismes fransaskois jouent un rôle important


dans le développement de la communauté fransaskoise.

Temps suggéré

Le programme d'études prévoit 19 heures pour cette unité. Les activités dans
leur ensemble dépassent cependant le montant d'heures recommandées.
Puisqu'il n'est pas nécessaire de réaliser toutes les activités ou tous les
exercices, l'enseignant est libre de faire un choix en fonction des besoins
particuliers de ses élèves, de l'intégration qui peut se faire à l'intérieur des
matières, etc. Voir la grille de la page suivante pour la durée approximative de
chacune des activités.

IV-6 Les institutions — septembre 1998


Sommaire/objectifs généraux: Les institutions

IV-7 Les institutions — septembre 1998


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 1: Institution: définition et traits caractéristiques

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Institutions, membres, buts, fonctionnement, règles, lois,


changement, participation, fransaskois, politique, commercial,
national, international, charité.

Connaissances: - connaître ce qu'est une institution et ce que sont les traits


caractéristiques;
- savoir que l'école est une des institutions qui joue un rôle
particulier et important en raison de ses membres, ses buts,
son fonctionnement et ses règles;
- énumérer les noms de plusieurs institutions fransaskoises et
autres institutions au niveau local, provincial, national et
international.

Habiletés: - participer à une discussion de groupe;


- justifier des réponses (raisonnement);
- s'exercer à arriver à un consensus;
- s'exercer à la technique du remue-méninges;
- regrouper et lier des noms d'institutions dans un schéma
conceptuel;
- présenter un travail oralement et l'expliquer.

Valeurs: - réaliser que chacune des institutions a un champ d'action


particulier qui vise à satisfaire les attentes et les besoins de
ses membres et de la société;
- reconnaître qu'il y a un bon nombre d'institutions
fransaskoises qui jouent un rôle important dans le
développement de la communauté fransaskoise.

B. Stratégies d'enseignement

a) Introduire cette unité en ayant une discussion au niveau de la classe sur le mot
«institution». La discussion peut durer de 10 à 15 minutes et l'enseignant note,
au tableau, les mots clés qui en ressortent. Voir si ensuite on peut en venir à
une définition qui se rapproche de celle qui est écrite dans le programme
d'études et que l'on retrouve sur le document d'information à la page 11.
Formuler et écrire la définition au tableau.

À partir de la définition, choisir un exemple tiré du vécu des élèves (les scouts,
une troupe de danse, etc.) et faire ressortir les traits caractéristiques de
l'institution choisie.

IV-8 Les institutions — septembre 1998


Activité 1: Institution: définition et traits caractéristiques

b) L'enseignante divise la classe en petits groupes de 2 ou 3 et demande aux élèves


d'analyser une institution qu'elles connaissent relativement bien déjà
puisqu'elles en font partie depuis six ans environ: l'école ou encore l'école
fransaskoise.

L'enseignante distribue à chaque élève une copie du document de l'élève (p. 12).
Les élèves discutent et répondent aux vingt questions par écrit, travail qui est
ensuite remis à l'enseignante.

Suite à l'évaluation de ce travail, l'enseignante remet les copies aux élèves et


demande aux membres de chaque groupe de partager leurs réponses avec les
autres. Les élèves doivent écouter attentivement et ajouter sur leurs feuilles
les éléments de réponse auxquels elles n'ont pas pensé.

À la fin, commentaires et discussion.

c) Par un exercice de remue-méninges, dresser une liste aussi complète que


possible des institutions fransaskoises et des autres institutions au niveau local,
provincial, national et international. L'enseignant les note au tableau et les
élèves les notent dans leurs cahiers. Le document d'information (p. 13 et 14)
peut servir de tremplin et de source d'information.

En deuxième lieu, les élèves se divisent en petits groupes de 2 à 4, écrivent les


noms des institutions au propre sur une feuille blanche (l'acronyme ou le sigle
suffit) et les découpent pour ensuite faire un schéma conceptuel. Les élèves
peuvent regrouper et lier les institutions selon les buts, les personnes visées, le
champ d'action, la portée (locale, régionale, provinciale...); libre à eux de choisir,
mais ils devront ensuite expliquer leur raisonnement. L'enseignant demande
aux élèves de discuter entre eux, d'arriver à un consensus et de coller le tout
sur un grand carton (voir document modèle, p. 15). Les élèves affichent ensuite
leurs schémas conceptuels et expliquent aux autres comment ils sont arrivés à
regrouper et lier les institutions comme ils l'ont fait.

C. Notes explicatives

a) L'enseignant doit guider la discussion afin de faire ressortir les éléments


essentiels qui devront faire partie de la définition. Il doit alimenter la
discussion au besoin et s'assurer, dans la mesure du possible, que tous aient
l'occasion de participer. Si les élèves donnent des exemples d'institutions,
l'enseignant peut tenter de faire ressortir les éléments communs de ces
institutions afin de pouvoir en arriver à une définition générale. Il faudra
repasser les mots clés de la définition - en donnant des exemples - afin de
s'assurer que les élèves comprennent bien.

IV-9 Les institutions — septembre 1998


Activité 1: Institution: définition et traits caractéristiques

Il est important ensuite que les élèves puissent faire ressortir eux-mêmes les
traits caractéristiques d'une organisation ou d'un groupement quelconque, c'est-
à-dire ses membres, ses buts, ses règles, son fonctionnement, etc.

b) Lorsque les élèves se regroupent pour travailler en équipe, l'enseignante doit


veiller à ce que chaque groupe se choisisse une animatrice (qui posera les
questions et guidera la discussion). L'enseignante circule d'un groupe à l'autre,
s'assure que les questions sont bien comprises et fournit l'aide nécessaire à la
bonne marche de l'activité. Il faut aussi encourager les élèves à écrire
correctement et proprement puisque c'est un travail qu'il faudra rendre.

Lors du partage, chaque membre du groupe peut participer à tour de rôle, c'est-
à-dire lire la question sur la feuille et faire part ensuite de la réponse du
groupe. La période de commentaires et discussion à la fin de cet exercice est
importante également afin de permettre, suite au travail en petits groupes,
l'échange d'idées et la mise au point de certains éléments soulevés par l'une ou
par l'autre.

c) Il se peut que plusieurs des institutions fransaskoises et autres mentionnées


sur le document d'information ne soient pas connues des élèves. L'enseignant
pourra donc ajouter à la liste les institutions principales qu'il serait avantageux
pour les élèves de connaître. Le but n'est pas d'apprendre tous ces noms ou ces
sigles/acronymes par coeur, mais plutôt de sensibiliser les élèves au fait que ces
institutions existent et d'avoir une idée de leur champ d'action (quelques mots
de l'élève qui a fait mention de l'institution ou quelques mots de l'enseignant).

Dans le domaine des apprentissages essentiels communs, cette activité fait surtout
appel à la communication (discuter, partager, répondre à des questions, écouter
attentivement les autres, participer à un remue-méninges, etc.), la créativité et le
raisonnement critique (formuler une définition, faire ressortir les traits
caractéristiques d'une institution, confectionner un schéma conceptuel, etc.),
l'apprentissage autonome (écouter et prendre en notes les commentaires des
autres groupes qui peuvent compléter les points qu'ils ont soulevés) et les
capacités et valeurs personnelles et sociales (travailler en groupes, arriver à
un consensus, respecter les opinions des autres, etc.).

D. Matériel requis

- document d'information (Institutions - définition) (p. 11)


- document de l'élève (L'école ou l'école fransaskoise) (p. 12)
- document d'information (Exemples d'institutions) (p. 13 et 14)
- feuilles blanches pour le travail en groupes, ciseaux et crayons de couleur
- un bristol pour chacun des groupes, colle ou ruban adhésif
- document modèle (schéma conceptuel) (p. 15)

IV-10 Les institutions — septembre 1998


Activité 1: Institution: définition et traits caractéristiques

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- la participation des élèves à la formulation d'une définition du concept


d'institution, ainsi que leur participation à l'exercice de remue-méninges;
- l'identification des traits caractéristiques d'une institution choisie à titre
d'exemple;
- l'habileté des élèves à arriver à un consensus au sein d'un groupe et à expliquer
(justifier) ensuite leurs réponses.

(sommative)

- les réponses aux vingt questions sur l'école ou l'école fransaskoise comme
institution;
- le schéma conceptuel regroupant les nombreuses institutions identifiées tant au
niveau local, provincial, national qu'international.

F. Durée approximative

- 4,5 heures

IV-11 Les institutions — septembre 1998


Document d'information

Institutions - définition

Désigne les organisations ou les sociétés qui se sont


donné des règles, des lois, des coutumes ou des
valeurs et qui sont établies en fonction d'un objectif
social ou public.

IV-12 Les institutions — septembre 1998


Document de l'élève

L'école ou l'école fransaskoise

1. Membres

a) Qui sont les membres?


b) Comment devient-on membre?
c) Qu'est-ce que les membres ont en commun?
d) Qui est exclu?
e) Quels sont les droits des membres?
f) Quelles sont les responsabilités des membres?

2. Buts

a) Quels sont les besoins qu'elle cherche à satisfaire?


b) Quelles sont ses attentes?

3. Fonctionnement

a) Comment s'y prend-elle?


b) Comment est-elle organisée?

4. Règles

a) Quelles sont ses règles?


b) Quel est le but des règles?
c) Comment sont-elles appliquées?
d) Y a-t-il des règles extérieures auxquelles elle doit se conformer?

5. Changement

a) A-t-elle changé (évolué) au fil du temps?


b) Est-elle organisée différemment ailleurs?

6. Participation

a) Comment les membres participent-ils?


b) Comment en tirent-ils profit?
c) Comment les autres en bénéficient-ils?
d) Que puis-je faire pour améliorer cette institution?

IV-13 Les institutions — septembre 1998


Document d'information

Exemples d'institutions:

Écoles fransaskoises:

- Canadienne-française (Saskatoon) - Père Mercure (North Battleford)


- Monseigneur de Laval (Regina) - Providence (Vonda)
- Valois (Prince Albert) - Saint-Isidore de Bellevue
- Beau Soleil (Gravelbourg) - Bellegarde
- Moose Jaw - Ponteix

Associations fransaskoises:

- ACFC (Association culturelle franco-canadienne)


- CCF (Commission culturelle fransaskoise)
- AJF (Association Jeunesse Fransaskoise)
- FAF (Fédération des Aînés Fransaskois)
- FPF (Fédération provinciale des Fransaskoises)

Institutions reliées à l'éducation:

- BMLO (Bureau de la minorité de langue officielle)


- APFS (Association des professeurs de français de la Saskatchewan)
- APPF (Association provinciale des parents fransaskois)
- APF (Association des pré-maternelles fransaskoises)
- ACPI (Association canadienne des professeurs d'immersion)
- ACPLS (Association canadienne des professeurs de langue seconde)
- CPF (Canadian Parents for French)
- SFEA (Service fransaskois d'éducation des adultes)
- CFRCP - Le Lien (Centre fransaskois de ressources culturelles et pédagogiques)

Écoles privées:

- Collège Mathieu (Gravelbourg)


- Académie Rivier (Prince Albert)

Coopératives:

- Wheat Pool
- Caisses Populaires
- CCS (Conseil de la coopération de la Saskatchewan)

Centres culturels ou communautaires comme à:

- Gravelbourg - Bellevue
- Debden - Saint Victor
- Saint-Denis - Willow Bunch
- Ponteix

Médias:

- Radio-Canada (radio et télévision)


- La Fondation de la Radio en Saskatchewan
- APFHQ (Association de la presse francophone hors Québec)

IV-14 Les institutions — septembre 1998


- L'Eau vive (Saskatchewan)
- Le Soleil de Colombie (Colombie Britannique)
- La Liberté (Manitoba)
- Le Franco-albertain (Alberta)

IV-15 Les institutions — septembre 1998


Diocèses:

- Regina - Gravelbourg
- Prince Albert - ainsi que l'Abbaye de Muenster
- Saskatoon

Paroisses:

- Debden, Cadillac, Coderre, Duck Lake, Ferland, Zénon Parc, etc.

Organismes nationaux:

- ASC (Association des Scouts du Canada)


- FCFA (Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada)
- Société Saint-Jean-Baptiste

Institutions internationales:

- Croix-Rouge
- ONU (Organisation des Nations Unies)
- UNESCO (United States Educational, Scientific and Cultural Organization)
- OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord)
- UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance)
- Église catholique romaine
- Aide à l'enfance
- Amnistie Internationale

Institutions de charité:

- Centraide - Armée du Salut

Institutions consacrées aux arts et aux loisirs:

- ligues sportives - chorales


- jeux olympiques - troupes de danses
- musées

Institutions commerciales

- La Baie - Sears
- IBM - compagnies diverses

Institutions politiques

- partis politiques (NPD, Conservateur, Libéral, etc.)


- gouvernements (au niveau local, provincial ou national)
- FSIN (Federation of Saskatchewan Indian Nations)

Institutions juridiques

- AJEFS (Association des juristes d'expression française de la Saskatchewan)


- GRC (Gendarmerie Royale du Canada)

IV-16 Les institutions — septembre 1998


Document modèle

IV-17 Les institutions — septembre 1998


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 2: Les institutions: l'actualité

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Institutions, actualité, journaux imprimés, journaux télévisés,


journaux radiodiffusés.

Connaissances: - identifier les traits caractéristiques d'une institution


fransaskoise, une institution internationale et une autre au
choix;
- savoir que L'Eau vive est une bonne source de
renseignements au sujet des institutions fransaskoises.

Habiletés: - recueillir des renseignements par l'entremise de l'actualité


et d'autres moyens (contacts personnels, correspondance,
etc.);
- regrouper, résumer et agencer proprement des
renseignements, photos, dépliants, etc. dans un carnet de
bord;
- présenter oralement aux autres membres de la classe, des
renseignements obtenus de part et d'autre;
- lire et retirer des renseignements pertinents d'un journal
imprimé;
- travailler en petit groupe.

Valeurs: - réaliser que les organisations fransaskoises sont là pour


répondre aux besoins divers et multiples des Fransaskois;
- constater que L'Eau vive, elle-même une institution, est une
source de renseignements au sujet de nombreuses autres
institutions: provinciales, nationales et internationales.

B. Stratégies d'enseignement

a) Les élèves, en petits groupes de 2 à 4, choisissent trois institutions parmi celles


qui apparaissent sur leur schéma conceptuel de l'activité 1: une institution
fransaskoise, une institution internationale et une autre au choix. Elles
organisent un carnet de bord (album ou grand cahier) dans lequel toute
l'information recueillie peut être regroupée. Les élèves peuvent écrire à un des
responsables ou un des membres de l'institution en question pour obtenir
certains renseignements; elles doivent surtout être «aux aguets» et surveiller de
près l'actualité, non seulement les

IV-18 Les institutions — septembre 1998


Activité 2: Les institutions: l'actualité

journaux imprimés tels que les quotidiens et les hebdomadaires, mais aussi les
journaux télévisés et radiodiffusés. Les élèves doivent découper et coller ou
noter les événements et les sujets d'actualité au fur et à mesure qu'ils se
présentent.

L'enseignante peut déterminer la durée de cet exercice, qui devrait durer au


moins aussi longtemps que l'unité entière, soit de 8 à 10 semaines.

L'activité se termine avec chaque élève présentant oralement (3 à 5 minutes)


une institution, afin de partager ce qu'on a appris et aussi afin de donner le goût
aux autres de feuilleter et lire «son» cahier qui sera placé dans le centre de
ressources de la classe.

b) Munis d'une édition de l'hebdomadaire fransaskois, L'Eau vive, et en travaillant


seuls ou deux par deux, les élèves trouvent combien d'organismes ou
d'institutions sont mentionnés. Les élèves les notent dans leur cahier de
sciences humaines avec quelques mots résumant la nouvelle. Voir le document
modèle (p. 20 à 23). L'enseignant demande aux élèves, si c'est possible, de
dégager certaines caractéristiques sur l'institution: pour qui? (ses membres),
pourquoi? (ses buts), comment peut-on y participer? etc. Que représente le
sigle (ex. ACFC) ou l'acronyme (ex. Eurotélé)?

L'enseignant peut limiter l'activité, s'il le veut, en demandant aux élèves de


trouver dix ou quinze institutions. Ce travail de lecture et de recherche sera
ensuite remis à l'enseignant qui le vérifiera et l'évaluera.

S'il y a du temps, c'est une activité qui peut être répétée plus tard avec une
autre édition de L'Eau vive ou encore avec une autre publication.

Quoique facultatif, il y a certainement lieu à la suite d'un tel exercice de


partager «les découvertes». Les élèves auront vraisemblablement des questions
à poser, ce qui peut mener à un échange, à une discussion fructueuse sur les
institutions qui ont été énumérées et les informations retenues.

C. Notes explicatives

a) Le but de cet exercice est de découvrir et d'apprendre tout ce qu'on peut au


sujet de trois institutions dont au moins une sera une institution fransaskoise.
La liste de questions qui a servi pour l'école à l'activité 1 (p. 12) peut être un
outil précieux ici également. Les élèves en apprendront davantage aussi sur
d'autres institutions en écoutant les présentations de leurs collègues et en
lisant leurs carnets de bord. Il serait même avantageux que l'enseignante ait
plusieurs occasions de partage au cours de l'exercice. On pourrait l'intituler
«l'actualité», quelques 5 à 10 minutes durant lesquelles une ou plusieurs élèves
résument brièvement une manchette, une nouvelle entendue à la radio ou à la
télévision.

IV-19 Les institutions — septembre 1998


Activité 2: Les institutions: l'actualité

Ce partage, ainsi que la vérification périodique du carnet de bord par


l'enseignante, aideront à motiver les élèves et à maintenir l'intérêt.

L'enseignante peut guider les élèves dans le choix des institutions afin de
minimiser les répétitions et de s'assurer qu'au moins une des institutions
choisies par chacun des groupes en est une qui fait occasionnellement les
manchettes. L'information recueillie peut être en anglais (ex. article de
journal); si on la transpose dans ses propres mots (à encourager), il faudra le
faire en français.

Les élèves se partagent les tâches: écrire des lettres aux institutions s'il y a
lieu, coller des coupures de presse ou écrire dans le carnet de bord (en français
correct) et faire une page titre identifiant clairement ce qu'il y a dans le cahier.
L'enseignante encourage les élèves à présenter un cahier propre et coloré, ce
qui motivera les autres à le lire.

Enfin l'enseignante ne doit pas oublier que l'exercice doit s'étaler sur un certain
temps puisqu'un des objectifs est de créer l'habitude, chez l'élève, de surveiller
l'actualité en lisant, écoutant les nouvelles, etc.

b) L'Eau vive est le seul journal francophone de la province. C'est un


hebdomadaire. Il faut encourager les élèves (les familles) à s'y abonner afin
qu'ils puissent se tenir davantage au courant de ce qui se passe dans le monde
fransaskois. Le journal contient, bien sûr, bien d'autres nouvelles, et même des
rubriques pour les jeunes comme «Les petits débrouillards», les mots croisés,
«Le prof Scientifix te répond», etc.

Si les élèves travaillent deux par deux, le nombre d'exemplaires nécessaires


sera réduit de moitié. Il n'est pas nécessaire non plus que tous les élèves
fassent la lecture et la recherche dans le même numéro. Il faudra de toute façon
demander aux élèves d'apporter des exemplaires de la maison ou encore
demander à La Coopérative des publications fransaskoises le nombre
d'exemplaires nécessaires.

Cet exercice aidera à créer l'habitude de lire le journal et surtout de lire en


français. Les élèves réaliseront qu'ils peuvent découvrir et apprendre beaucoup
en lisant. Dans l'édition du 18 octobre 1990 de L'Eau vive, on mentionne plus de
trente organisations ou institutions. Il faut souvent lire (ce qui est un des buts
d'ailleurs) les articles ou les annonces publicitaires pour les trouver et non pas
seulement lire les titres.

L'accent dans cette activité, pour ce qui a trait aux AEC, porte sur l'apprentissage
autonome (lire, écouter, noter et écrire pour obtenir des renseignements). Les
élèves réalisent et pourront aussi discuter des mérites de la nouvelle technologie
des médias, c'est-à-dire comment les nouvelles de n'importe quel point du globe
nous parviennent maintenant de manière instantanée et continue. Les élèves
auront à communiquer fréquemment entre eux ainsi qu'avec la classe. Enfin, dans

IV-20 Les institutions — septembre 1998


leur choix d'institutions et de renseignements, ainsi que dans l'organisation et la
présentation d'un carnet

IV-21 Les institutions — septembre 1998


Activité 2: Les institutions: l'actualité

de bord, les élèves auront à exercer leur créativité et leur raisonnement


critique et, dans l'interprétation, à faire valoir leurs valeurs personnelles et
sociales.

D. Matériel requis

- un album ou un grand cahier


- ciseaux, colle, crayons de couleur
- s'assurer que le centre de ressources est abonné à certains journaux comme
L'Eau vive, à d'autres journaux francophones, au journal local ou de
l'arrondissement, à un quotidien de la province (ex. le Star Phoenix ou le
Leader Post) et à une revue ou deux (ex. L'Actualité)
- un cahier de notes
- le nombre nécessaire d'exemplaires du journal L'Eau Vive
- le document modèle (p. 20 à 23)

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- les occasions de partage («l'actualité») tout au long de l'activité: l'effort et


l'assiduité de l'élève à se tenir au courant des institutions choisies de concert
avec ses camarades et l'enseignante;
- la présentation orale (3 à 5 minutes) des renseignements pertinents (les traits
caractéristiques) d'une institution.

(sommative)

- le carnet de bord: les renseignements recueillis au sujet des trois institutions,


puisés dans l'actualité et dans d'autres sources; la propreté et l'agencement du
travail;
- le projet de lecture/recherche dans une édition de l'Eau vive, prenant nombre
d'institutions repérées et l'information notée au sujet de chacune d'elles.

F. Durée approximative

- 7 heures ou plus (une bonne partie répartie sur une période de 8 à 10 semaines)

IV-22 Les institutions — septembre 1998


Document modèle

L'Eau vive - édition du jeudi 18 octobre 1990

1. Collège Mathieu
- directeur général, M. Florent Bilodeau, ne renouvelle pas son contrat pour
l'année 1991-1992
- le Conseil d'administration exprime à M. Bilodeau sa vive gratitude
- 150 élèves inscrits cette année

2. ACFC (Association culturelle franco-canadienne)


- a organisé un colloque «Fransaskois en ville» à Saskatoon auquel il y avait
près de soixante participants de Prince Albert, Saskatoon et Regina
- but: offrir à l'ACFC des moyens d'intervenir pour récupérer les
francophones qui arrivent en milieu urbain où, dit-on, la vitalité est faible
- le projet des centres scolaires communautaires est prioritaire
- dans un deuxième article, on mentionne que le rapport des statuts de
l'ACFC est maintenant disponible
- dans une annonce publicitaire, on parle de la réunion annuelle de l'ACFC
qui se tiendra dans le cadre du Rendez-vous fransaskois 90, les 27 & 28
octobre à Saskatoon

3. CEFCO (Centre d'études franco-canadiennes de l'Ouest)


- colloque tenu au Collège St. Thomas Moore à Saskatoon, les 12, 13 et 14
octobre
- des représentants de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba parlent
du dossier scolaire dans leur province respective et des implications, en
particulier, du cas Mahé
- en Saskatchewan, la gestion scolaire? Différents scénarios sont présentés,
certains pessimistes

4. S.T.F. (Fédération des enseignants et enseignantes de la Saskatchewan)


- ses 12 000 membres ont un nouveau contrat de deux ans
- une hausse salariale de 8,5 à 9 %

5. F.J.C.F. (Fédération des jeunes Canadiens français)


- enquête sur l'assimilation
- les jeunes francophones de l'extérieur du Québec ne sont pas prêts à
s'avouer vaincus
- présidente actuelle: Aline Taillefer
- les jeunes veulent établir un plan d'action précis pour contrer l'assimilation
- Radio-Canada n'offre pas, disent-ils, des émissions qui encouragent l'écoute
active des jeunes

IV-23 Les institutions — septembre 1998


6. ACELF (Association canadienne d'éducation de langue française)
- un Franco-Manitobain à la tête: Normand Boisvert
- on veut favoriser une collaboration étroite entre les ministères de
l'Éducation des dix provinces pour le développement, l'élaboration et
l'implantation de programmes à l'intention des minorités francophones

7. S.F.E.A. (Service fransaskois d'éducation des adultes)


- un cours de traitement de texte «Word Perfect 5.0» version française, à
Saskatoon

8. Forces Armées Canadiennes


- invitation à se joindre à la Réserve dès maintenant
- «vivez une expérience unique et enrichissante» dit-on dans l'annonce

9. Troupe du Jour
- une troupe de théâtre de Saskatoon
- présentement en tournée pour présenter leur première pièce pour enfants
«Monsieur Tout Gris»

10. S.N.A. (Société nationale des Acadiens)


- verra à distribuer un livre de Jean-Jacques Decaillon sur l'histoire des
Acadiens débutant en 1636, dans le Haut-Poitou, près de Loudun en
France... c'est la première bande dessinée faite sur l'Acadie

11. Radio-Canada
- annonce d'une émission sur la francophonie «Ce Soir, Dimanche»... dès le 30
septembre, 18 h
- dans une autre annonce, on parle de l'émission «Pionniers contemporains»
(2 épisodes)
- horaire des émissions pour la semaine du 20 au 26 octobre 1990

12. L'Eurotélé
- c'est TV5
- un festival des meilleures émissions européennes

13. Le Club Richelieu de Saskatoon


- Lors de la dernière réunion, le conférencier était le comédien Alphonse
Gaudet
- Anita Gaudet en est la présidente, la première femme à devenir présidente
d'un mouvement Richelieu
- on veut changer de nom pour ne pas avoir à payer la cotisation annuelle au
Club Richelieu International
- le but du club est de promouvoir l'épanouissement personnel et culturel de
ses membres par le contact social. Il y a une rencontre régulière toutes les
deux semaines

14. C.C.S. (Conseil de la coopération de la Saskatchewan)


- entrevue avec son président, M. Norbert Lepage, qui nous parle de ses
expériences dans le mouvement coopératif au Tiers Monde

IV-24 Les institutions — septembre 1998


- le C.C.S. a, depuis deux mois, un nouveau directeur, M. Edmond Douville
- ses buts premiers: défendre les intérêts des coopératives francophones de
la province et promouvoir le développement économique fransaskois en
général
- le C.C.S. édite l'annuaire des commerçants francophones de la province,
publie un guide touristique de la Saskatchewan et le magazine trimestriel
Contact
- à l'occasion de la semaine nationale de la coopération, le Conseil a réalisé
une trousse pédagogique pour expliquer aux jeunes le fonctionnement et
les objectifs d'une coopérative

15. F.A.F. (Fédération des Aînés Fransaskois)


- les aînés fransaskois se retrouvent et célèbrent leur premier festival à
Saskatoon. Près de 200 personnes y participent
- plusieurs articles résument les activités de la fin de semaine ainsi que les
présentations des conférenciers
- Mme Jeanne Leblanc, la présidente et fondatrice, n'a pas voulu renouveler
sa candidature. On mentionne les nouveaux élus

16. L'Eau vive


- impressions d'un journaliste en visite, M. Roger Boto Zomou
- journal qui fait la fierté de la communauté francophone de la Saskatchewan
et d'ailleurs
- fit ses premiers pas en 1971 sous la forme d'un bulletin
- principe de base: «l'écriture, un outil de survie et de développement»
- selon M. Boto Zomou, L'Eau vive est sur la bonne voie

En faisant une lecture attentive, on en découvre plusieurs autres:

17. Énergie, Mines et Ressources Canada (gouvernement fédéral)

18. Le Conseil de la vie française en Amérique

19. Le Conseil Canadien de la Coopération

20. L'Association Internationale des Aînés Francophones

21. L'Office de coordination des affaires francophones

22. L'Association des Écrivains de Guinée (A.E.G.)

23. L'Association Panafricaine des Écrivains

Dans la section intitulée «Babillard», on retrouve d'autres institutions/associations


qui font connaître leurs activités:

24. La Fédération provinciale des Fransaskoises

25. L'Association des professeurs de français de la Saskatchewan

IV-25 Les institutions — septembre 1998


26. L'Association des juristes d'expression française de la Saskatchewan

27. La Fédération des Francophones de Saskatoon

28. L'Association des Artistes de la Saskatchewan

Plusieurs autres institutions, commerciales et autres, font connaître leurs services


en publiant leur carte d'affaires à la dernière page du journal:

29. Le Lien

30. La Caisse Populaire Française de Regina Limitée

31. L'Université de la Saskatchewan

32. Gilbert Complaisance, photographie

IV-26 Les institutions — septembre 1998


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 3: Le symbole des Prairies canadiennes

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Élévateur à grain/silo à céréales, manutention en vrac,


fonctionnement, agriculteur, compagnie.

Connaissances: - approfondir ses connaissances au sujet d'une institution qui


touche de près, l'élévateur à grain: sa raison d'être, le rôle
qu'il joue, son fonctionnement, combien il y en a, etc.;
- connaître les noms des compagnies qui possèdent le plus
grand nombre d'élévateurs en Saskatchewan.

Habiletés: - formuler des questions;


- lire et extraire de l'information;
- partager des renseignements avec un partenaire;
- planifier une excursion avec l'aide de l'enseignant;
- observer et noter des renseignements particuliers lors de la
visite d'une institution;
- illustrer des données sur un graphique circulaire (calculer le
nombre de degrés);
- calculer des pourcentages.

Valeurs: - apprécier le rôle de l'élévateur à grain sur la scène rurale;


- réaliser qu'une institution est appelée à évoluer (à changer)
au fil des années selon la conjoncture.

B. Stratégies d'enseignement

a) L'enseignante demande aux élèves d'identifier par l'entremise d'un dessin,


l'institution qui est devenue «le symbole des Prairies canadiennes».
L'enseignante fournit quelques indices supplémentaires au besoin selon le
groupe d'élèves, sans toutefois dire qu'il s'agit bel et bien d'un élévateur à
grain aussi appelé silo à céréales. L'enseignante peut dire aux élèves que
c'est une institution qui est peu souvent dans les nouvelles mais qui joue, en
Saskatchewan, un rôle de première importance.

L'enseignante demande aux élèves d'écrire en toutes lettres le nom de cette


institution sous leur dessin, de colorier le dessin et de le coller dans leur cahier
de sciences humaines. À la page suivante, les élèves notent

IV-27 Les institutions — septembre 1998


Activité 3: Le symbole des Prairies canadiennes

toutes les questions qu'elles se posent au sujet d'un élévateur à grain, en


particulier son fonctionnement.

L'enseignante distribue ensuite à chacune le document de l'élève, (p. 29 et 30)


tiré de Saskatlas et le document de l'élève (p. 31 et 32) tiré d'une publication
d'Agriculture Canada. Les élèves lisent attentivement ces documents et tentent
ensuite de répondre à certaines des questions qu'elles se sont posées.
L'enseignante demande aussi aux élèves de formuler cinq autres questions pour
lesquelles les renseignements sont fournis dans les documents. Voir document
modèle (p. 33 et 34).

Enfin, deux par deux, les élèves partagent leurs questions et leurs réponses. Ce
partage peut être répété une deuxième fois avec une autre partenaire. À la
suite du partage, les cahiers sont remis à l'enseignante pour évaluation.

b) L'enseignant planifie avec les élèves la visite d'un élévateur à grain. Si c'est
possible, l'enseignant choisit un élévateur moderne où il y a un agent ou un
assistant qui peut s'exprimer en français.

Les élèves notent sur une feuille les questions qu'ils se sont posés à la première
partie de l'activité mais pour lesquelles ils n'ont pas réussi à trouver de réponse
complète ou satisfaisante. Ce sont des questions qui pourront être posées à la
personne-ressource (l'agent) lors de la visite à l'élévateur.

Sur cette même feuille, chaque élève note un élément ou un domaine particulier
qu'il observera davantage, soit par intérêt particulier soit parce que c'est une
question qui l'intrigue, ex. le nombre de cellules dans l'élévateur? combien de
grain peut contenir chacune d'elles? l'élévateur au complet? le fonctionnement
du système de contrôle de la poussière? des balances? du chapelet? À quel
point l'opération est-elle informatisée? Quels changements ceci a-t-il apporté?,
etc.

Au retour de la visite, les élèves répondent dans leur cahier aux questions
auxquelles ils n'avaient pas réussi à répondre auparavant; ils écrivent aussi
quelques mots au sujet de l'élément ou du domaine particulier qu'ils avaient
choisi d'observer.

Ce court résumé est ensuite partagé oralement à tour de rôle avec la classe. À
la suite de chacune des présentations, il y aura peut-être lieu de répondre à
certaines questions de camarades qui pourront ainsi enrichir leurs propres
observations.

c) L'enseignante distribue à chaque élève le document de l'élève (p. 35). À partir


des statistiques fournies sur les élévateurs en Saskatchewan, en particulier le
nombre de compagnies et leur nom, les élèves illustrent les données sur un
graphique circulaire. L'enseignante fournit les renseignements et les directives
nécessaires en s'inspirant du document d'information (p. 36) et du document
modèle (p. 37).

IV-28 Les institutions — septembre 1998


Activité 3: Le symbole des Prairies canadiennes

L'enseignante demande aussi aux élèves de calculer et d'indiquer les


pourcentages sur le graphique et, enfin, de formuler quelques questions
auxquelles répond le graphique.

Élément facultatif: l'enseignante demande aux élèves de réaliser le graphique


en se servant d'un ordinateur.

L'enseignante recueille, en dernier lieu, les graphiques et les questions


formulées par les élèves pour en faire la vérification et l'évaluation.

C. Notes explicatives

a) Depuis la colonisation de la Saskatchewan jusqu'à nos jours, le grain, surtout le


blé, a toujours été à la base de notre économie. Afin d'acheter ce produit aux
fermiers et d'en permettre la livraison aux marchés mondiaux, il a fallu mettre
sur pied une institution qui joue un rôle primordial, l'élévateur à grain (silo à
céréales), institution très visible physiquement dans la plupart des
communautés, mais qui n'est pas nécessairement bien connue. Autrefois les
jeunes étaient presque tous des fils et des filles de fermiers et avaient donc
l'occasion de se rendre à l'élévateur de leur communauté lorsqu'on livrait le
grain. Mais ce n'est pas le cas pour la majorité des jeunes aujourd'hui. Avec le
phénomène grandissant des grandes terres et l'urbanisation, nombreux sont les
jeunes qui reconnaissent un élévateur, qui ont une petite idée de sa raison
d'être mais qui n'en savent pas beaucoup plus.

Il se peut que les élèves se posent des questions auxquelles les documents de
l'élève ne répondent pas. Il faudra donc à ce moment-là identifier d'autres
sources d'information: le centre de ressources scolaire, les compagnies de silos
elles-mêmes (Saskatchewan Wheat Pool, United Grain Growers, Pioneer, etc.),
les camarades d'école, les enseignants et les enseignantes, les agents
d'élévateurs, les parents, les grands-parents, etc.

b) Tous les jeunes Saskatchewannais voient régulièrement ces structures


imposantes que sont les silos d'entreposage. Mais ils n'ont pas tous eu
l'occasion de visiter une telle institution et encore moins l'occasion de parler à
quelqu'un qui pouvait leur en expliquer le fonctionnement.

Le premier exercice a fourni plusieurs renseignements et a éveillé l'intérêt chez


les élèves. Il est temps maintenant de visiter cette institution qui n'est, le plus
souvent, qu'à quelques kilomètres de l'école.

Cependant, comme pour toutes les excursions, il faut voir à prendre tous les
contacts nécessaires, choisir le meilleur moment afin de pouvoir en retirer le
maximum et enfin, il faut bien préparer les élèves avant le départ. Si les élèves
sont nombreux, l'enseignant devra demander de l'aide (p. ex. des parents) pour
l'assister dans la surveillance, entre autres.

IV-29 Les institutions — septembre 1998


Activité 3: Le symbole des Prairies canadiennes

L'enseignant demande aux élèves d'apporter un bloc-notes et un crayon afin de


pouvoir noter les renseignements pertinents, ainsi que ceux d'ordre plutôt
technique qu'ils trouveraient intéressants.

Si malheureusement, il n'est pas possible de visiter un élévateur, l'enseignant


peut inviter l'agent de l'élévateur à venir à l'école. L'agent pourra alors parler
de son travail, du service que fournit un élévateur, de son fonctionnement, et
pourra répondre aux questions des élèves.

c) Tout en initiant les élèves à l'analyse numérique, la préparation d'un


graphique permet de brosser un portrait, une image claire d'un certain nombre
de données. Si nécessaire, l'enseignante peut se servir d'une autre série de
données à titre d'exemple pour aider les élèves à comprendre comment on
arrive au découpage du cercle. Les élèves doivent ensuite réaliser eux-mêmes
un graphique circulaire semblable à celui qui se retrouve sur le document
modèle (p. 37).

La réalisation du graphique à l'ordinateur est possible seulement si l'école a le


logiciel nécessaire. L'élève trouvera cette façon de faire intéressante et très
rapide. De plus, l'imprimante produira un graphique propre et précis.

Cette activité encourage le développement des AEC suivants: la communication


(partage de renseignements, prise de notes, présentation orale à la classe d'un
résumé, etc.), l'initiation à l'analyse numérique (dimensions d'un élévateur à
grain, comparaisons, illustration de données sur un graphique circulaire, calcul de
pourcentages, etc.), l'initiation à la technologie (le fonctionnement de l'élévateur,
la nouvelle technologie qui a changé/modernisé cette institution, etc.), la créativité
et le raisonnement critique (formuler des questions, planifier une excursion,
choisir un élément particulier à observer, etc.) et l'apprentissage autonome
(observation, questions posées lors de la visite d'un élévateur à grain, échanges
avec leurs camarades).

D. Matériel requis

- papier blanc, crayons de couleur, ciseaux et cahier de notes


- documents de l'élève (p. 29 à 32)
- feuille de l'élève (p. 33)
- élévateur à grain
- autobus scolaire ou voitures nécessaires pour le déplacement
- crayon et bloc-notes
- document de l'élève (p. 35)
- document d'information (p. 36)
- document modèle (p. 37)
- un compas, un rapporteur et une règle
- ordinateur, imprimante et logiciel approprié (facultatif)

IV-30 Les institutions — septembre 1998


Activité 3: Le symbole des Prairies canadiennes

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- la sincérité et la volonté de l'élève de participer activement dans le partage de


ses questions/réponses avec un partenaire;
- l'intérêt, la préparation et la participation des élèves à l'excursion ou à la visite
à l'école d'un agent d'élévateur.

(sommative)

- les questions que les élèves se sont posées et les réponses notées au sujet de
l'élévateur à grain;
- le graphique circulaire: la propreté et l'exactitude du travail, l'information
contenue ainsi que les questions formulées par l'élève.

F. Durée approximative

- 5,5 à 6,5 heures

IV-31 Les institutions — septembre 1998


Document de l'élève

Lapointe, Richard. — Saskatlas. — Regina : Société historique de la Saskatchewan,


1990. — P. 148

IV-32 Les institutions — septembre 1998


Document de l'élève

Thème: L'agriculture
Titre: un élévateur à grain ou silo à céréales
Source: Ministère de l'Agriculture de la Saskatchewan
Données et explications:

L'élévateur à grain est devenu le symbole des l'efficacité. Une balance (1) de 25 m de
Prairies canadiennes. Au tout début de la longueur accepte les camions-remorques de 80
colonisation, les agriculteurs livraient leur tonnes. Dans quelques élévateurs, une
grain en sacs, qu'on entreposait sur des plates- bascule hydraulique élève le camion et
formes couvertes avant de les charger dans les accélère son déchargement. Le blé tombe dans
wagons de chemin de fer. On adopta alors la la fosse (2) d'où le chapelet (3) l'amène au faîte
méthode de manutention en vrac, employée de l'élévateur (jusqu'à 125 tonnes à l'heure par
depuis déjà plus d'un siècle dans les chapelet - il y en a souvent deux). Là, une tête
minoteries de l'Est. C'est le perfectionnement télescopique (4) l'achemine vers une boîte de
du «chapelet» (une série de godets attachés à répartition (5) où le blé est dirigé vers les
une chaîne courant verticalement) qui rendit trémies (6) qui acceptent chacune une
cette méthode possible. catégorie différente de grain. Au moment de
l'expédition, on laisse le grain s'écouler dans la
Les premiers élévateurs étaient de forme fosse (2) d'où le chapelet l'amène de nouveau
circulaire, mais on adopta très tôt la forme au faîte de l'édifice. Là, il coule dans une
carrée. Les murs extérieurs et ceux des balance d'expédition (7) spécialement conçue
trémies étaient faits de «deux par quatre» pour peser le grain à très grande vitesse, puis
placés à plat et se chevauchant aux quatre dans l'une ou l'autre des trémies de
coins pour former un ensemble rigide, chargement (8) (selon qu'on charge un wagon-
solidement cloué. Les dimensions normales trémie ou un wagon couvert de l'ancien
étaient de 30 pieds (9 m) de côté et de 65 pieds modèle). Des buses (9) permettent le
(20 m) de hauteur, avec des fondations de chargement rapide et précis des wagons.
pierres ou de béton.
Les élévateurs possèdent aussi un nettoyeur
En 1900, il n'y avait que 454 élévateurs dans (10 & 11) pour les semences ou d'autres
tout l'Ouest, mais plus de 2000 dès 1912. Au applications. Le nettoyeur est situé au-dessus
milieu des années 1930, on dénombrait 5750 de l'aire de déchargement, de sorte que le
petits élévateurs ruraux. Depuis les années grain s'écoule par simple gravité dans le
1950, leur nombre a considérablement camion de l'agriculteur. Il faut noter que pour
diminué, parce qu'ils occasionnent trop de simplifier le schéma, nous avons omis de
frais fixes (salaires, entretien, administration, dessiner le système très perfectionné de
etc.) par rapport à la quantité limitée de grain contrôle de la poussière. D'autres types
qu'on y manutentionne. Depuis quelques d'élévateurs (communément appelés buffalo)
années, on les remplace graduellement par des ont récemment été érigés sur un modèle
«élévateurs à grand volume», qui peuvent oblique plutôt que sur un modèle vertical, pour
entreposer 420 tonnes (155 000 minots) et tenter de tirer profit des nouvelles techniques
expédier 40 000 t. (1 500 000 minots) de blé de construction en béton armé.
par année. Tout y est conçu pour accroître

Questions et activités:

1. À partir du camion de l'agriculteur qui vient livrer son grain, jusqu'à


l'expédition par wagon-trémie, trace le chemin suivi par le blé dans un
élévateur.

Ibid. — P. 149

IV-33 Les institutions — septembre 1998


Document de l'élève

Qu'en savez-vous... les silos d'entreposage

Les silos sont des constructions spécialement conçues pour le stockage en vrac, la
manipulation et parfois le conditionnement des grains. Le premier silo régional de
l'Ouest du Canada fut construit au Manitoba en 1881. Auparavant, les céréales
étaient ensachées, puis stockées dans des magasins ordinaires ou chargées
directement dans des wagons à partir des chariots des agriculteurs. Il en est
encore ainsi dans certains pays, où des ouvriers déplacent les sacs pesants des
magasins jusqu'aux wagons.

Dès avant 1890, on comprit que l'avenir du Canada comme exportateur de céréales
serait mieux assuré si l'on pouvait manipuler les grains en vrac, sans pertes ni
dégâts. Depuis lors, notre pays s'est équipé d'un réseau de plus de 5 000 silos,
placés à environ 2 000 points d'expédition desservis par chemin de fer ou par
bateau. Le système d'entreposage en silo comporte de nombreux avantages sur
l'emmagasinage en sacs. La capacité des silos est grande; leur équipement permet
le nettoyage et la pesée des grains et le chargement rapide et efficace des wagons
et des bateaux.

À l'origine, le système était conçu pour stocker et commercialiser le blé, l'avoine,


l'orge et le seigle. À l'heure actuelle, la plupart des silos peuvent entreposer et
conditionner le lin, le colza, la moutarde, le soja, le maïs, les pois, les haricots, le
tournesol et le sarrasin.

Il existe, au Canada, trois types principaux de silos: les silos régionaux, les silos
terminus et les silos de transfert; il y a aussi des silos de minoterie. Les silos
régionaux sont construits par des coopératives ou des sociétés qui en sont
propriétaires et qui en assurent le fonctionnement; les silos terminus et les silos de
transfert sont gérés par des coopératives, des sociétés ou par le gouvernement
fédéral; les silos de minoterie appartiennent à des sociétés de conditionnement.
Toutes ces installations doivent avoir un permis de la Commission canadienne des
grains.

Silos régionaux
Un silo régional est celui dans lequel du grain livré par les agriculteurs est
entreposé puis réexpédié avant d'avoir été officiellement classé. En 1969, il en
existait 4 984 au Canada; leur capacité totale était de 396 341 256 boisseaux.
Depuis 20 ans, leur nombre a diminué mais leur capacité moyenne a augmenté, de
sorte que leur capacité totale s'est considérablement développée.

Construction
Les cellules à céréales sont construites en madriers cloués ensemble. Le tiers
inférieur des parois est construit en madriers de 2 x 8 pouces, le milieu en
madriers de 2 x 6 pouces et la partie supérieure en madriers de 2 x 4 pouces; ainsi,
les parois des cellules sont très solides: leur épaisseur va de 8 pouces à la base à 4
pouces au sommet. La plupart des petits silos comportent au moins 20 cellules.

Les institutions — septembre 1998 IV-34


Chaque cellule contient au moins un wagon de céréales, soit environ 2 000
boisseaux pesant 60 tonnes. La capacité

des silos régionaux va de moins de 20 000 boisseaux, pour les plus vieux, jusqu'à 270
000 boisseaux.

Emplacement
La plupart des silos régionaux se trouvent dans les régions productrices de blé de
l'Ouest du Canada, mais il en existe également quelques-uns dans l'Est. Ils sont
tous situés en bordure des voies de chemin de fer et près des routes, ce qui permet
aux agriculteurs de livrer facilement leur grain.

Fonctionnement
Le grain qu'un agriculteur amène à un silo est reçu, entreposé, et sera finalement
chargé dans un wagon. L'opération commence lorsque le camion chargé accède à la
plate-forme de pesée, dont la capacité va jusqu'à 30 tonnes. On pèse le chargement
et on émet un certificat de livraison. Puis la benne est soulevée et le grain tombe
dans la fosse de réception, à travers une grille, à l'arrière du pont-bascule. Pendant
le déchargement, l'agent du silo prélève des échantillons afin de classer le grain et
de déterminer sa teneur en eau. Une fois vide, le camion est pesé et son poids est
soustrait du poids brut; on obtient ainsi le poids net du grain livré et on l'inscrit sur
le certificat de livraison. Lorsque cette opération est terminée, l'agriculteur
perçoit les sommes qui lui sont dues, selon la détermination provisoire de la
catégorie et de la quantité de grain livré.

Une fois le grain dans la fosse de réception, l'agent du silo choisit une cellule vide
ou qui contient du grain de la même catégorie que celui qui vient d'être livré. Au
moyen d'un grand volant situé près de la plate-forme, il peut déplacer la goulotte
de chargement, au sommet du silo, et diriger le grain vers l'une des cellules. Une
fois qu'il a choisi la cellule et réglé la goulotte, il actionne une courroie
transporteuse munie de godets qui entraîne le grain au sommet du silo. Le grain
est alors déversé par le canal distributeur dans la cellule choisie.

Quand on a reçu assez de céréales pour remplir un wagon ou davantage, et que l'on
demande ce type de grain à un silo terminus ou à un silo de transfert, des wagons
sont dirigés vers le silo régional, sur un embranchement du chemin de fer.
Lorsqu'un wagon est en place, la vanne de vidange de la cellule est ouverte, et le
grain tombe dans une trémie surmontant une bascule où il est pesé. De là, le grain
est dirigé dans la fosse de livraison, où il est repris et remonté par un élévateur à
godets jusqu'à une petite cellule de répartition située au sommet du silo. La
goulotte de chargement, reliée à la cellule de répartition, conduit le grain dans le
wagon. Lorsque ce dernier est plein, ses portes sont fermées et scellées. Il faut en
général 4 heures pour préparer et charger un wagon. On avertit alors la société et
la compagnie de chemin de fer, et un train accrochera le wagon pour l'acheminer
vers un silo terminus ou, éventuellement, vers un silo de minoterie.

Les institutions — septembre 1998 IV-35


Agriculture Canada. — Qu'en savez-vous... les silos d'entreposage : publication
1467. — Agriculture Canada, 1972

Les institutions — septembre 1998 IV-36


Feuille de l'élève

(pour le document de l'élève, p. 31 et 32)

1. Au début de la colonisation, comment les fermiers livraient-ils leur grain?

2. Qu'entend-on par «la méthode de manutention en vrac»?

3. A-t-on adopté la forme carrée pour les élévateurs dès le début?

4. Comment étaient construits les murs des élévateurs en bois?

5. Quelles étaient les dimensions d'un élévateur typique?

6. Quand le nombre d'élévateurs dans tout l'Ouest a-t-il atteint son maximum?
Combien y en avait-il à ce moment-là?

7. Pourquoi leur nombre a-t-il considérablement diminué depuis les années


1950?

8. Quel est le chemin suivi par le blé depuis le camion de l'agriculteur qui vient
livrer son grain jusqu'à l'expédition par wagon-trémie?
(C'est une des questions que certains jeunes ont dû se poser et qui est
également au bas de la page du document de l'élève, p. 32.)

9. Les élévateurs jouent aussi un autre rôle pour les agriculteurs. Quel est-il?

10. Les élévateurs sont maintenant munis d'un système d'importance primordiale
mais qui n'apparaît pas sur le dessin du document de l'élève à la page 29; de
quel système s'agit-il?

Les institutions — septembre 1998 IV-37


Feuille de l'élève - réponses

1. Ils livraient leur grain en sacs qu'on entreposait sur des plates-formes couvertes avant de
les charger dans les wagons de chemin de fer.

2. C'est la manutention du grain non emballé grâce au perfectionnement du «chapelet», c'est-à-


dire une série de godets attachés à une chaîne courant verticalement. (C'est de cette façon
que le blé est amené au faîte [au haut] de l'élévateur pour ensuite être distribué aux
différentes cellules.)

3. Non, les premiers élévateurs étaient de forme circulaire, mais on adopta très tôt la forme
carrée.

4. Les murs extérieurs et ceux des trémies étaient faits de «deux par quatre» placés à plat et se
chevauchant aux quatre coins pour former un ensemble rigide, solidement cloué.
(Aujourd'hui les élévateurs beaucoup plus imposants qu'autrefois sont construits en
madriers allant jusqu'à 2 x 10 pouces [environ 5 x 25 cm] au tiers inférieur des parois, le
milieu en madriers de 2 x 8, ensuite 2 x 6 et la partie supérieure en madriers de 2 x 4.)

5. Les dimensions normales étaient de 30 pieds (9 m) de côté et de 65 pieds (20 m) de hauteur.


(Ces élévateurs pouvaient contenir de 20 000 à 40 000 boisseaux. Pour des fins de
comparaison, un wagon de céréales contient environ 2 000 boisseaux.)

6. C'est au milieu des années 1930 qu'il y a eu le plus grand nombre d'élévateurs dans l'Ouest
soit 5 720 petits élévateurs ruraux. (Selon le dépliant Facts about Saskatchewan, publié
par le Saskatchewan Wheat Pool, il y avait, le 10 mai 1990, 847 élévateurs en
Saskatchewan.)

7. Ces petits élévateurs occasionnent trop de frais fixes. C'est-à-dire les salaires, l'entretien,
l'administration, etc., par rapport à la quantité limitée de grain qu'on y manutentionne.
(Aujourd'hui, on construit des «élévateurs à grand volume» plus éloignés les uns des autres;
les agriculteurs peuvent en effet se déplacer plus facilement et, de plus, ils sont équipés de
gros camions.)

8. Après avoir été pesé, le camion est élevé par une bascule hydraulique pour accélérer son
déchargement. Le blé tombe dans une fosse, d'où le chapelet l'amène au sommet de
l'élévateur. Là, une tête télescopique l'achemine vers une boîte de répartition où le blé est
dirigé vers les trémies (les cellules) qui acceptent chacune une catégorie différente de grain.
Au moment de l'expédition, on laisse le grain s'écouler dans la fosse, d'où le chapelet l'amène
de nouveau au sommet de l'édifice. Là, il coule dans une balance d'expédition puis dans
l'une ou l'autre des trémies de chargement. Des buses permettent ensuite le chargement
des wagons.

9. Par l'entremise du nettoyeur, les élévateurs peuvent aussi nettoyer les semences. Ils ont
également d'autres applications pour les fermiers.

10. C'est le système très perfectionné de contrôle de la poussière. (Ceux et celles qui sont déjà
allés dans un élévateur savent qu'il y a énormément de poussière dans le blé. Pour des
raisons de santé, ce système de contrôle de la poussière est donc absolument essentiel.)

Les institutions — septembre 1998 IV-38


Document de l'élève

Sur les documents de l'élève précédents, vous avez eu l'occasion d'apprendre que le
premier silo régional (élévateur) de l'Ouest du Canada a été construit au Manitoba
en 1881. Dès le début du siècle (1900), il y en avait 454 et en 1912, plus de 2 000
dans tout l'Ouest. On a également mentionné que l'apogée fut atteinte au milieu
des années 1930, avec 5 750 élévateurs. Cependant depuis les années 1950, leur
nombre a considérablement diminué. On construit de plus en plus d'élévateurs à
grand volume plus éloignés les uns des autres, parce que les agriculteurs peuvent
de nos jours facilement et en peu de temps, voyager plus loin pour livrer leur grain.
Plusieurs communautés ont aussi perdu leurs élévateurs parce qu'elles ne sont plus
desservies par la voie ferrée.

En 1990, la compagnie qui a le plus grand nombre d'élévateurs en Saskatchewan est


une coopérative fondée en 1924. C'est une des plus grandes coopératives du monde
dans le domaine de la manutention du grain; il s'agit du Saskatchewan Wheat Pool.
Elle est suivie de la Pioneer Grain et de la United Grain Growers (UGG). Parmi les
autres, nous retrouvons Cargill, Paterson N.M. et Parrish & Heimbecker (P & H).

Somme toute, il y avait en Saskatchewan, en 1990, 847 élévateurs à grain répartis


de la façon suivante:

Saskatchewan Wheat Pool - 479


Pioneer Grain - 156
United Grain Growers - 122
Cargill - 42
Autres - 48

Plusieurs de ces noms vous sont sans doute familiers pour les avoir vus en toutes
lettres sur les «gratte-ciel» des Prairies en voyageant sur les routes de la
Saskatchewan.

Les institutions — septembre 1998 IV-39


Document d'information

- On comptait en 1990 en Saskatchewan 847 élévateurs.

- Un cercle complet représente 360°.

- Le nombre total d'élévateurs (847) sera donc représenté par la totalité du cercle
soit 360°.

- Ainsi le nombre de degrés que représente chaque élévateur est:


360 ÷ 847 = 0,425°

- Donc:

* 479 élévateurs Pool égalent environ 204°


(479 x 0,425° = 203,58°)

* 156 élévateurs Pioneer égalent environ 66°


(156 x 0,425° = 66,3°)

* 122 élévateurs UGG égalent environ 52°


(122 x 0,425° = 51,85°)

* 42 élévateurs Cargill égalent environ 18°


(42 x 0,425° = 17,85°)

* 48 élévateurs autres égalent environ 20°


(48 x 0,425° = 20,4°)

- Sur le cercle, à l'aide d'un rapporteur et à partir d'un rayon, il faut établir et
tracer les angles tels que calculés, à savoir 204° pour le secteur circulaire Pool,
66° pour celui de Pioneer, 52° pour celui de UGG, 18° pour celui de Cargill et 20°
pour le secteur qui représente toutes les autres compagnies qui possèdent des
élévateurs dans la province.

Les institutions — septembre 1998 IV-40


Document modèle

Graphique circulaire

Principaux propriétaires des élévateurs à grain en Saskatchewan - 1990

Les institutions — septembre 1998 IV-41


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 4: Saskatchewan Wheat Pool

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Producteurs, cartel, «pooling», coopérative,


membres/propriétaires, structures démocratiques.

Connaissances: - savoir que la fondation de la coopérative Saskatchewan


Wheat Pool en 1924 a constitué l'un des épisodes les plus
importants de l'histoire agricole de la province;
- connaître les éléments principaux de cette coopérative et les
liens qui existent entre eux.

Habiletés: - regarder attentivement une bande vidéo et noter sur une


feuille les mots ou groupes de mots clés;
- partager et comparer avec un collègue les mots repêchés et
compléter sa liste;
- faire une schématisation des éléments essentiels recueillis
sur un grand carton;
- présenter et expliquer le schéma conceptuel aux autres
membres de la classe.

Valeurs: - apprécier la formule coopérative, qui est à la base de


nombreuses institutions répondant aux besoins particuliers
de ses membres/propriétaires;
- constater que pour une institution comme le Saskatchewan
Wheat Pool , il y a un processus démocratique qui entre en jeu
dans le choix des personnes responsables, des règlements, du
plan d'action, des priorités, etc.

B. Stratégies d'enseignement

L'enseignant doit emprunter la vidéocassette Nous sommes Saskatchewan Wheat


Pool. Avant de la passer, l'enseignant sensibilise les élèves en s'inspirant du
document d'information (p. 41 et 42).

La bande vidéo doit être vue deux fois. La première fois, les élèves ne font que
regarder et écouter attentivement. La deuxième fois, l'enseignant demande à
chaque élève de noter sur une feuille, au moins 30 mots ou groupes de mots clés.
Après l'avoir vue une deuxième fois, les élèves, en groupe de deux, partagent ce
qu'ils ont noté afin d'avoir une liste encore plus complète des points importants.

Les institutions — septembre 1998 IV-42


Toujours en équipes de deux, les élèves écrivent au propre sur une feuille (de
couleur si possible) tous les mots ou groupes de

Les institutions — septembre 1998 IV-43


Activité 4: Saskatchewan Wheat Pool

mots et les découpent. L'enseignant remet à chaque groupe un grand carton sur
lequel, après discussion et expérimentation, on colle le tout en schéma conceptuel,
c'est-à-dire une schématisation des éléments essentiels de la bande vidéo que les
élèves regroupent et relient entre eux par des traits selon leur perception des
choses. Voir les documents modèles (p. 43 et 44).

Chaque groupe, en terminant, affiche son schéma conceptuel au mur, l'explique aux
autres membres de la classe et répond aux questions s'il y a lieu.

C. Notes explicatives

La fondation de la coopérative Saskatchewan Wheat Pool en 1924 constitue l'un des


épisodes les plus importants de l'histoire agricole de la province. À l'activité 3, les
élèves ont vu que le Wheat Pool possède le plus grand nombre d'élévateurs à grain
en Saskatchewan. Cette activité aidera à approfondir les connaissances des élèves
vis-à-vis de cette institution économique d'importance primordiale en
Saskatchewan.

L'enseignant est prié de demander la version française de Nous sommes


Saskatchewan Wheat Pool en s'adressant au:

CFRCP - Le Lien SASKATCHEWAN WHEAT POOL


Collège Mathieu 2625, avenue Victoria
Sac 20 ou Regina (Saskatchewan)
Gravelbourg (Saskatchewan) S4T 7T9
S0H 1X0 (téléphone: 569-4411)
(téléphone: 648-2240)

La bande vidéo est mise à jour périodiquement. Celle sur laquelle est basé le
document modèle dure 18 minutes et contient malheureusement quelques erreurs
de français. Le contenu est tout de même informatif pour les élèves.

Cette activité fera appel à la communication (regarder et écouter attentivement


une bande vidéo, prendre en notes les idées/mots principaux, présenter et
expliquer oralement un schéma conceptuel), la créativité et le raisonnement
critique (choix des mots ou éléments essentiels d'une vidéo, confection d'un
schéma conceptuel, etc.), l'apprentissage autonome (extraire les renseignements
d'une bande vidéo, écouter les idées et les commentaires des autres élèves, etc.) et
les capacités et valeurs personnelles et sociales (étude du mouvement
coopératif - le travail d'un groupe qui a établi une institution pour combler une
lacune et pour répondre à des besoins particuliers, le travail coopératif des élèves
eux-mêmes dans leur projet de schématisation).

Les institutions — septembre 1998 IV-44


Activité 4: Saskatchewan Wheat Pool

D. Matériel requis

- la vidéocassette Nous sommes Saskatchewan Wheat Pool.


- document d'information (p. 41 et 42)
- documents modèles (p. 43 et 44)
- papier de couleur, crayons de couleur, colle ou ruban adhésif et ciseaux
- un grand carton par groupe

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- la présentation orale et l'explication du schéma conceptuel;


- le travail «coopératif» des partenaires.

(sommative)

- le nombre de mots ou groupes de mots pertinents repérés en regardant la bande


vidéo;
- le schéma conceptuel.

F. Durée approximative

- 2,5 à 3 heures

Les institutions — septembre 1998 IV-45


Document d'information

Le Wheat Pool de la Saskatchewan

(Tiré de Histoire des Franco-Canadiens de la Saskatchewan, p. 313-321)

Les producteurs de blé de l'Ouest avaient longtemps été à la merci des grandes
compagnies de mise en marché des grains. Le colon devait apporter son blé à un
point de livraison, où il était à peu près impuissant devant les fluctuations
normales ou artificielles du marché et contre la rapacité de l'agent d'élévateur.

Les agriculteurs étaient furieux... ils parlaient de tirer quelques bons coups de fusil
pour réveiller Ottawa. Ils reprochaient aux compagnies d'élévateurs et à leurs
agents les fraudes systématiques sur la pesée du blé et sur son classement, les
retenues excessives pour les impuretés, les baisses de prix soudaines et
inexpliquées... ainsi que la pratique courante de mêler les différentes classes de
grain.

C'est alors que la formule coopérative semblait pleine de promesses. Le


gouvernement établit en 1919 la Commission canadienne du blé - le premier Wheat
Board. Les producteurs obtenaient tous maintenant le même prix pour la même
classe de blé, sans avoir à se presser, à l'automne, pour arriver à l'élévateur avant
le voisin et la chute des prix. Ils recevaient un versement initial lors de la
livraison, un versement intérimaire lorsqu'une bonne partie de la récolte avait été
écoulée sur les marchés mondiaux et un versement final quand tous les frais
avaient été calculés. C'était le principe du pooling, déjà adopté avec succès en
Californie et dans plusieurs autres états américains. Mais la Commission fut abolie
en 1920 et le prix du blé chuta des deux tiers en moins d'un an. Tous semblaient
être d'accord qu'il fallait faire quelque chose. Une invitation fut lancée à un
Américain qui avait réussi presque à lui seul à former de nombreux pools de
producteurs agricoles dans son pays, M. Aaron Sapiro. Dans les mois qui suivirent,
M. Sapiro et les autres organisateurs du cartel se mirent à exposer les grands
principes de la mise en commun des produits agricoles. Une campagne de
signatures fut lancée. Le but était de recevoir des contrats exclusifs de cinq ans
couvrant au moins la moitié de toutes les emblavures (terres ensemencées) de la
province.

Les institutions — septembre 1998 IV-46


Le 16 juin 1924, le Pool atteignait son objectif: 45 725 contrats représentant
exactement la moitié des emblavures. On procéda aux élections; le conseil
d'administration comprenait 16 membres, chacun élu dans son district par des
délégués, eux-mêmes élus dans leurs sous-districts par les fermiers. Le conseil
d'administration élisait ensuite un conseil de direction, formé d'un président, de
deux vice-présidents et de deux autres membres.

En juillet 1925, le cartel construisait son premier grand élévateur à Bulyea, à 60


kilomètres au nord de Regina, et se lançait en même temps dans le pooling de
l'avoine, de l'orge, du lin et du seigle. En octobre, il possédait déjà 86 élévateurs et
trois ans plus tard, tout près de 1 000.

Après quelques années prospères au début, le Pool connut des années difficiles
commençant en 1930. Le Pool semblait appelé à disparaître, mais il survécut et
devint l'un des principaux acteurs sur la scène rurale provinciale.

Le Pool continua d'appuyer les intérêts des fermiers auprès des gouvernements
après la création d'une deuxième Commission canadienne du blé en 1935 et
l'instauration d'un système de quotas pour les livraisons de grain en 1940. Il
coordonna de grandes marches sur Ottawa en 1942 et en 1959 pour protester contre
la politique agricole fédérale.

Le Saskatchewan Wheat Pool s'était entre temps lancé dans une série de projets
ambitieux: mise en marché d'animaux de boucherie, construction d'une grande
minoterie, production d'huiles végétales, imprimerie, compagnie mutuelle
d'assurance-vie. Il changea complètement de visage à partir de 1949. Une nouvelle
génération d'hommes et de femmes formés dans les universités prit donc la relève
et le Pool multiplia ses activités. Ce phénomène se poursuit de nos jours.

Les institutions — septembre 1998 IV-47


Document modèle

Mots ou groupes de mots notés en visionnant la vidéocassette Nous sommes


Saskatchewan Wheat Pool:

potentiel de la terre prix du blé ? Ø tricheries

1923 propriétaires pool spéculation

Saskatchewan Wheat Pool 45 000 fermiers signent banques

chambres de commerce contrat commun 1924

Aaron Sapiro contrat collectif fermiers producteurs

membres structure démocratique achètent 5 actions de


1 $ chacune

réunions au niveau local vente du blé profits engrais

gaz huile XCAN WESTCO CO-ENERCO

CSP foods grande et diverse entité commerciale délégués élus

16 districts 9 sous-districts politiques formulées employés

résolutions soumises conseil d'administration Prairie Pools Inc.

Canadian Wheat Board Tokyo Saskatoon Londres

réseau d'installations services imprimerie recherche

reliées par ordinateurs produits élévateurs Western Producer

Vancouver Thunder Bay Prince Rupert Regina

vente de bestiaux développement de nouveaux marchés

exportation Ottawa Watrous semence achats

répartition vente livres 130 000 abonnés

nous sommes ici pour les membres voix unies... voix forte!

Nous sommes Saskatchewan Wheat Pool

Les institutions — septembre 1998 IV-48


Document modèle

Les institutions — septembre 1998 IV-49


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 5: Collège Mathieu: institution fransaskoise

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Institution d'éducation, mission, buts, devise, règlements,


politiques, membres.

Connaissances: - identifier et situer l'institution secondaire catholique, unique


dans l'Ouest canadien: le Collège Mathieu;
- connaître les buts de cette institution (sa mission), sa devise,
certains règlements/politiques, ses membres et faire un
survol de son histoire.

Habiletés: - situer une communauté sur la carte routière et calculer la


distance entre cette communauté et la sienne;
- formuler des réponses basées sur ses propres connaissances;
- lire attentivement un document et répondre à des questions
spécifiques;
- faire la recherche nécessaire et réfléchir aux arguments qui
serviront à élaborer ou réfuter une position;
- débattre une résolution en prononçant des discours
d'élaboration et de réfutation;
- participer à une discussion de groupe et tirer des
conclusions.

Valeurs: - apprécier le rôle particulier que joue le Collège Mathieu


depuis sa fondation en 1918;
- reconnaître la nécessité d'avoir des institutions d'éducation
(au niveau secondaire) qui répondent à ses besoins;
- réaliser l'importance de respecter les règlements et les
politiques d'une institution sans quoi les membres ne
sauraient être fidèles à sa mission.

B. Stratégies d'enseignement

a) «Il y a en Saskatchewan, plus particulièrement à Gravelbourg, une institution


d'éducation bien connue des Fransaskois. Elle a ouvert ses portes en 1918 et
elle est unique dans l'Ouest canadien.»

Avec cet énoncé, l'enseignante demande aux élèves de nommer cette institution.
Elle fournit d'autres indices au besoin si les élèves n'arrivent

Les institutions — septembre 1998 IV-50


Activité 5: Collège Mathieu: institution fransaskoise

pas à identifier l'institution. Au besoin, voir les documents d'information (p. 49


et 50) ainsi que les documents en annexe (p. A1 à A19).

L'enseignante demande aux élèves de situer la ville de Gravelbourg par rapport


à leur communauté. Elle les incite ensuite à consulter une carte routière de la
Saskatchewan et à trouver la distance en kilomètres en indiquant ce qui
semblerait être la meilleure route à suivre.

L'enseignante distribue ensuite à chaque élève une copie de la feuille de l'élève


(p. 51). Chaque élève répond aux questions selon ses connaissances actuelles.

b) L'enseignant distribue à chaque élève une copie du document d'information (p.


52) «Message de la Présidente» tiré du Cahier souvenir publié le 25 février 1990
et intitulé Ouverture officielle du Collège Mathieu et une copie de la feuille de
l'élève (p. 53). Chaque élève fait une lecture silencieuse et attentive du
document, puis répond aux questions sur la feuille.

Après l'évaluation du travail de l'élève, l'enseignant procède à une discussion de


groupe sur deux éléments particuliers:

a) la mission (les buts) du Collège Mathieu,


b) la devise «SCHOLA DISCERE VITAM»,

qui, malgré tous les changements au fil des années, sont demeurés les pierres
angulaires de cette institution.

c) L'enseignante organise un débat sur un des règlements ou une des politiques du


Collège Mathieu. Le document modèle (p. 54) donne trois suggestions. Puisque
c'est un débat, il y a une équipe (affirmative) qui doit accepter d'argumenter en
faveur de la question et une équipe (négative) qui doit accepter d'argumenter
contre la question. S'il y a plus de deux équipes, l'enseignante organise plus
d'un débat sur la même question ou, de préférence, sur une question (résolution)
différente. Le document d'information intitulé «Les débats» (p.55 et 56) suggère
une procédure et une marche à suivre que l'enseignante peut modifier selon le
temps dont elle dispose et le nombre de ses élèves.

À la suite du débat ou des débats, l'enseignante guide une discussion de groupe


qui permettra de faire une évaluation du déroulement des débats, des
arguments présentés et d'en tirer une conclusion.

C. Notes explicatives

a) Cette activité introduit l'institution qui sera étudiée d'ici à la fin de l'unité, le
Collège Mathieu. Il est important de situer la communauté de Gravelbourg sur
une carte, surtout pour les élèves qui habitent loin d'elle.

Les institutions — septembre 1998 IV-51


Activité 5: Collège Mathieu: institution fransaskoise

La feuille de questions ne constitue pas un examen mais tout simplement un


«inventaire» de ce que sait l'élève, à ce moment-là, du Collège Mathieu.
L'enseignante peut recueillir les feuilles et les lire pour voir jusqu'à quel point
ses élèves connaissent cette école secondaire catholique.

b) Le Collège Mathieu est une des institutions les mieux connues de la population
fransaskoise. C'est une institution qui a été fondée pour répondre à un besoin
particulier. En lisant le message de la Présidente, l'élève découvrira la mission,
le but de l'institution. D'autres renseignements d'intérêt lui seront fournis
également, y compris la devise Schola discere vitam. Cette devise a toujours été
en latin. Le latin a fait partie du cours classique offert au Collège Mathieu
jusqu'en 1968, date à laquelle il a été abandonné. Nombreux sont les anciens qui
ont étudié le latin (certains pendant cinq ans) durant leurs études au collège.
L'enseignant peut mentionner aux élèves que de nombreux mots français ont
une origine latine, quoique le latin soit maintenant peu utilisé. La traduction
française de la devise est «École de vie», c'est-à-dire que c'est par l'école qu'on se
prépare à la vie.

Durant la période de discussion, l'enseignant essaie de faire ressortir le


pourquoi des choses. Pourquoi une institution doit-elle avoir une mission ou
des buts spécifiques? Sans sa mission particulière, le Collège Mathieu aurait-il
sa raison d'être? Est-ce important pour les membres que les buts soient
clairement établis? Pourquoi le choix d'une devise? Comment peut-elle
contribuer à la réalisation des buts visés? L'enseignant peut ajouter autant de
questions qu'il le désire pour animer la discussion.

c) Les élèves doivent comprendre qu'une institution se donne des lois, des
règlements et des politiques qui vont lui permettre d'atteindre ses buts. Dans
le cas du Collège Mathieu, puisque c'est une institution qui a comme mission
«d'assurer une éducation catholique et française à la jeunesse francophone», il
va de soi que les élèves (les membres) ont à suivre certains règlements -
règlements qui peuvent être modifiés de temps en temps en fonction de la
clientèle, de l'environnement social, etc.

Le débat n'est qu'un moyen de faire réfléchir les élèves. Pourquoi tel ou tel
règlement? Quels en sont les points forts, les points faibles? Est-ce un
règlement nécessaire? etc.

Le débat est une discussion structurée. L'enseignante doit faire connaître aux
élèves la procédure à suivre et le fait que chaque équipe aura le même laps de
temps pour faire valoir ses arguments. L'enseignante doit aussi faire
comprendre aux élèves l'importance de bien se préparer, individuellement et en
équipe.

Les institutions — septembre 1998 IV-52


Cette activité développera cinq des six AEC par l'entremise des stratégies
d'enseignement suggérées. La communication (la lecture, les discussions de
groupe, les discours des débatteurs, l'écoute attentive des arguments de

Les institutions — septembre 1998 IV-53


Activité 5: Collège Mathieu: institution fransaskoise

l'équipe adverse afin de pouvoir les réfuter, etc.), l'initiation à l'analyse


numérique (situer des communautés sur une carte routière, faire le calcul des
distances entre ces communautés, être conscient du temps alloué lors des débats, le
travail du chronométreur, etc.), la créativité et le raisonnement critique (les
débats: la créativité et la réflexion qui iront dans l'élaboration de la position de
l'équipe affirmative ou négative, le raisonnement critique qui servira à réfuter les
arguments de l'équipe adverse, les conclusions auxquelles en arriveront les élèves
suite à la discussion de groupe, etc.), l'apprentissage autonome (la recherche et
le partage en équipe dans la préparation des débats, les consultations auprès
d'individus, etc.) et les capacités et valeurs personnelles et sociales (les prises
de positions et les arguments apportés pour ou contre les règlements ou les
politiques d'une institution, le travail d'équipe des débatteurs, etc.).

D. Matériel requis

- cartes routières de la Saskatchewan


- documents d'information (p. 49 et 50)
- feuille de l'élève (p. 51)
- document d'information (p. 52)
- feuille de l'élève (p. 53)
- document modèle (p. 54)
- document d'information (p. 55 et 56)
- au besoin, annexes 1, 2, 3 et 4 (p. A1 à A19)

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- l'efficacité et l'habileté de l'élève à travailler avec une carte routière;


- le raisonnement et les arguments apportés lors des débats (discours
d'élaboration et de réfutation);
- les outils dont l'élève se sert pour avoir des arguments convaincants (voix,
geste, etc.).

(sommative)

- les questions basées sur le document d'information «Message de la Présidente»


(p. 52);
- la façon dont chacune s'est acquitté de son rôle lors du débat;
- les conclusions tirées lors de la discussion de groupe suite aux débats.

F. Durée approximative

- 5 à 6 heures

Les institutions — septembre 1998 IV-54


Document d'information
Le Collège Mathieu

De la première institutrice diplômée (1877) du Nord-Ouest, Mlle Onésime Dorval - une jeune
Franco-Canadienne - à nos enseignantes et enseignants d'aujourd'hui dans les écoles
fransaskoises, des premières écoles publiques catholiques (1885) dans les limites de la
Saskatchewan actuelle: Bellevue, Duck Lake, Saint-Laurent et Saint-Louis, aux écoles telles que
l'École Canadienne Française à Saskatoon, l'École Valois à Prince Albert, l'École Monseigneur de
Laval à Regina, l'École Beau Soleil à Gravelbourg et le Collège Mathieu..., la tâche a été ardue.
Ces personnes et ces institutions ont joué et jouent toujours un rôle primordial de formation et de
sauvegarde de la langue et de la culture françaises.

Dans ces prochaines activités, nous nous attardons sur une institution qui a des racines profondes
dans le sol de l'éducation française et catholique au niveau provincial, voire même au niveau
national. Cette institution est le Collège Mathieu connue pendant plusieurs années sous le nom
du «Collège Catholique de Gravelbourg». Cette oeuvre, proposée par les abbés Louis-Pierre Gravel
et Charles Maillard et fortement appuyée par Mgr Olivier-Elzéar Mathieu, vit le jour en 1918.

Le Collège Mathieu est un exemple d'institution fondée pour répondre à un besoin particulier et
qui, malgré les nombreuses épreuves et les nombreux changements au fil des années, a su
demeurer fidèle à sa mission, celle de fournir une éducation catholique et française.

L'ensemble des documents fournis à l'enseignante et aux élèves et les exercices préconisés
serviront à découvrir les traits caractéristiques du Collège Mathieu: ses buts, ses membres, ses
règlements, ses changements ainsi que la possibilité de chacun de contribuer, de participer.

Le Collège Mathieu est une des armes qui permet aux Fransaskois de lutter contre l'assimilation
et de former les chefs de demain. Les élèves réalisent que c'est avec leur appui et surtout avec
leur participation que cette institution pourra continuer à jouer son rôle.

Les institutions — septembre 1998 IV-55


Document d'information

Collège Mathieu: CENTRE FRANSASKOIS D'ÉDUCATION

Au début du siècle, Mgr O.-E. Mathieu, archevêque de Regina, rêvait à une institution d'éducation
pour ses fidèles catholiques d'origine canadienne française.

C'est en 1918, à Gravelbourg, que son rêve se concrétisa quand le Collège catholique de
Gravelbourg ouvrit ses portes pour la première fois à des jeunes canadiens français. En 1920, les
Pères Oblats acceptèrent de diriger l'oeuvre débuté par Mgr Mathieu, ce qu'ils firent jusqu'en
1976.

Durant ces 56 années, ceux-ci ont changé le nom de l'institution à Collège Mathieu, ont
administré un cours d'études classiques, aménagé un gymnase, une école d'arts et métiers et une
bibliothèque.

En 1970, le Collège Mathieu ouvrait ses portes pour la première fois aux filles aussi bien qu'aux
garçons. En 1976, faute de vocations, les Oblats ont remis l'administration du Collège à une
corruption de laïcs.

Aujourd'hui, le Collège Mathieu a toujours pour mandat d'offrir une éducation française et
catholique en priorisant un programme académique complémenté de programmes pastoraux,
culturels, et de loisirs. Par l'entremise de ces programmes, les dirigeants du Collège Mathieu
visent à donner à ses étudiants une éducation complète tout en les préparant à prendre leur juste
place dans la société. Ils veulent aussi leur donner les outils et les connaissances nécessaires pour
poursuivre leurs études supérieures.

Depuis 1984, les dirigeants négocient avec le gouvernement provincial le mandat de coordonner
l'éducation post-secondaire pour les Canadiens-français de la Saskatchewan. Depuis l'hiver 1986,
deux nouveaux programmes d'éducation fransaskoise sont en vigueur: le Service Fransaskois
d'Éducation aux Adultes (le SFEA) et le Centre Fransaskois de Ressources Culturelles
et Pédagogiques - Le Lien. Le premier assume la coordonnation de l'éducation des adultes
fransaskois qui désirent étudier en français, tandis que le deuxième a la mission d'offrir des
services de soutien (culturels et pédagogiques) aux éducateurs et aux animateurs fransaskois.

Le 14 mai 1988, le Collège Mathieu perdait aux flammes le hangar militaire qui lui servait de
gymnase ainsi que son édifice principal qui abritait, entre autres, l'administration, les salles de
classes, la résidence des filles, la cafétéria et le SFEA.

Le défi de 1988 et des années à venir se traduit par les projets suivants: i) la
construction des édifices détruits par le feu; ii) l'amélioration des services éducatifs
déjà existants; iii) l'établissement de cours professionnels (secrétariat bilingue,
communication, pastorale,... etc.) et iv) une affiliation universitaire (Université de
Regina).

Le Collège Mathieu, CENTRE FRANSASKOIS D'ÉDUCATION, un rêve qui doit devenir une
réalité.

Collège Mathieu. — Bâtir pour l'avenir... : Trousse d'information. — Gravelbourg,


année scolaire 1990-91

Les institutions — septembre 1998 IV-56


Feuille de l'élève

Le Collège Mathieu

1 - Ses buts (sa mission)?

2 - Ses règlements particuliers?

3 - Certains changements depuis 1918?

4 - Connais-tu un «membre» du Collège Mathieu? Qui? (élèves, membres du


personnel, membres du Conseil d'administration ou du Bureau de direction,
membres de l'Amicale [association des anciens], sympathisants/ promoteurs/
collaborateurs/donateurs ou encore partisans/spectateurs lors des
joutes/spectacles des élèves du Collège Mathieu)

Les institutions — septembre 1998 IV-57


Document d'information

Message de la Présidente

Nous avions rêvé de «Bâtir pour l'avenir».


Oui, même avant le terrible incendie de
1988, la direction et le personnel du Collège
Mathieu rêvaient... de bâtir de nouveaux
programmes, d'ajouter de nouveaux
édifices...

Motivé par la mission du Collège Mathieu


d'assurer une éducation catholique et
française à la jeunesse francophone de
l'Ouest, le Conseil d'administration a décidé
de reconstruire à Gravelbourg, site du
Collège Mathieu depuis 70 ans et ville
reconnue en Saskatchewan et au Canada
comme le centre de la culture et de la langue
française en Saskatchewan.

C'est avec confiance en la Providence et dans le peuple fransaskois que nous avons
accepté de relever ce défi de taille!

Aujourd'hui nous sommes fiers de proclamer... mission accomplie!

C'est donc avec vive reconnaissance que je dis MERCI! ... à Dieu d'abord... Il a
visiblement béni notre entreprise et nous a permis de la conduire à bonne fin!
MERCI au Conseil d'administration et au Bureau de direction pour leur courage,
leur ténacité et leur confiance. MERCI et reconnaissance au gouvernement fédéral
ainsi qu'au gouvernement provincial pour leur appui et pour leur contribution
indispensables à la réalisation de ce projet. Enfin, MERCI aux Canadiens français
de la Saskatchewan et de partout au Canada qui, par leur encouragement tellement
tangible, ont assuré que notre rêve devienne une réalité.

C'est avec fierté et conviction que le Collège Mathieu s'engage à poursuivre son
oeuvre d'éducation catholique et française dans l'Ouest canadien.

SCHOLA DISCERE VITAM

Irène Chabot
Présidente

Les institutions — septembre 1998 IV-58


L'Eau vive. — Ouverture du Collège Mathieu : cahier spécial. — jeudi, 22 février
1990

Les institutions — septembre 1998 IV-59


Feuille de l'élève
Questions:

1. En quelle année l'incendie a-t-il eu lieu?

2. Quels rêves la direction et le personnel du Collège Mathieu avaient-ils, même


avant l'incendie?

3. À deux reprises dans son message, la présidente mentionne la mission (le but)
du Collège Mathieu. Quelle est-elle?

4. Tu sais maintenant que le Collège Mathieu a ouvert ses portes en 1918. C'est
pourquoi la présidente mentionne que Gravelbourg est le site de cette
institution depuis plus de 70 ans. Au moment où tu réponds à cette question,
quel est l'âge exact du Collège?

5. Le Collège Mathieu est une institution unique dans une ville unique. Quel est
le cachet ou le caractère particulier de Gravelbourg?

6. Quel «défi de taille» a été relevé en 1988?

7. La présidente exprime sa vive reconnaissance en disant quatre mercis


particuliers. À qui s'adressent ces remerciements?
a)
b)
c)
d)

Question-boni (plus difficile!)*:

À la fin du message, il y a trois mots écrits en lettres majuscules.


a) Ces mots forment la du Collège Mathieu.
b) En quelle langue sont-ils écrits?
c) Que veut dire cette phrase?

* Ne t'en fais pas si tu ne peux pas répondre à cette dernière partie, elle fera
l'objet d'une discussion de groupe un peu plus tard!

Les institutions — septembre 1998 IV-60


Document modèle

Le Collège Mathieu

Règlements ou politiques:

1 - «Afin de toujours maintenir une ambiance française dans les résidences, nous
n'autorisons que l'audition de disques français.»
(tiré du Prospectus 1980-81)

2 - «Tenue vestimentaire. Pour les dimanches, sorties officielles et occasions


spéciales, la tenue de ville est de rigueur.»
Garçons: complet-veston, chemise et cravate ou chandail à col roulé.
Filles: robe ou deux-pièces, à leur choix, manteau selon la saison.»
(tiré du Prospectus 1980-81)

3 - «Politique re: étudiantes enceintes

adoptée le 30 janvier 1985

ATTENDU QUE le Collège Mathieu est une institution catholique,

ATTENDU QUE le Collège Mathieu vise à former des leaders qui assument les
implications de leurs actions,

ATTENDU QUE physiquement et psychologiquement il est souhaitable pour


une étudiante enceinte de rechercher une situation et un
programme d'étude apte à l'aider,

Il est proposé:
BD-R-84/85-025

que le Collège exige qu'une étudiante enceinte se retire du Collège


Mathieu pendant le semestre durant lequel l'accouchement est dû.

Adoptée à l'unanimité»
(tirée d'un communiqué aux parents)

Les institutions — septembre 1998 IV-61


Document d'information

(directives tirées de «Les débats: Trousse de base» [1984])

Les débats

A. Procédure à suivre pour le débat de type courant - débutants:

1. Il y aura deux équipes de deux orateurs chaque.

2. Chaque débatteur devra prononcer deux discours, un discours d'élaboration


et un discours de réfutation.

3. L'ordre de succession des orateurs sera A, N, A, N, pour les discours


d'élaboration et N, A, N, A, pour les discours de réfutation (A=équipe
Affirmative, N=équipe Négative).

4. Les équipes pourront changer l'ordre de succession des orateurs pour les
discours de réfutation.

5. Il y aura une pause de cinq (5) minutes entre les discours d'élaboration et
les discours de réfutation.

6. La durée des discours d'élaboration sera de cinq (5) minutes et celle des
discours de réfutation de trois (3) minutes. [Au niveau de la 6e année,
l'enseignant voudra peut-être réduire les temps alloués.]

7. Une présidente de débats et un chronométreur voient à la bonne marche du


débat. Le rôle de la présidente (l'enseignante ou un élève) est de faire
connaître la résolution, de présenter les orateurs à tour de rôle, de
maintenir l'ordre et de faire observer les règlements. Elle ne doit pas
cependant prendre une part active au débat. Le chronométreur a la
responsabilité importante de voir à ce que les limites de temps soient
respectées.

8. Sur le plan physique, on peut placer les participants de la façon suivante:

Présidente Chronométreur

équipe équipe
Affirmative Négative

Les institutions — septembre 1998 IV-62


B. Marche à suivre dans la préparation d'un débat:

1. Choisir une résolution. (Dans le cas de cette activité, un règlement ou une


politique du Collège Mathieu.)

2. Penser à sa signification.

3. Désigner le premier et le second orateur.

4. Commencer, par la réflexion et la discussion, à élaborer sa position.

5. Faire de la recherche s'il y a lieu et noter les preuves qui appuient ses
arguments. Si le temps le permet, il peut y avoir des entrevues avec des
experts, des sondages d'opinion, etc.

6. Songer à l'avance à la réfutation de ses arguments par l'équipe adverse et se


préparer à répondre à cette réfutation. Chaque point peut être noté sur une
petite carte séparée.

7. Répéter son discours. Même s'entraîner à la réfutation si c'est possible.

Remarques:
- Le débatteur doit s'efforcer d'être convaincant, positif et donner plus de
poids à ses arguments par la voix et le geste.

- Il faudra s'efforcer de ne pas lire son discours. On y arrive avec de la


pratique.

- Il faut bien écouter l'équipe adverse, prendre des notes si nécessaire afin de
pouvoir relever les points faibles de leur argumentation lors de la période de
réfutation.

- Ne pas oublier qu'un débat est un effort d'équipe.

Les institutions — septembre 1998 IV-63


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 6: Collège Mathieu: changements au fil des années

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Changements, chronologie, reconstruction, financement,


participation.

Connaissances: - répertorier les changements majeurs qui ont eu lieu au


Collège Mathieu depuis ses débuts en 1918 et noter les
raisons pour lesquelles ces changements ont été effectués;
- lister chronologiquement les événements qui ont marqué son
histoire;
- prendre conscience de certaines statistiques au sujet du
grand projet de construction suite à l'incendie de 1988.

Habiletés: - lire des documents d'information et identifier des


changements au sein d'une institution au fil des années;
- travailler en groupe;
- participer à une discussion et partager au niveau de la
classe;
- illustrer des données par l'entremise d'un graphique
circulaire;
- formuler (s'il y a lieu) et répondre à des questions sur un
graphique;
- travailler à l'ordinateur (graphique circulaire - facultatif).

Valeurs: - réaliser qu'une institution n'est pas statique, c'est-à-dire que


si elle répond aux besoins et désirs de ses membres, elle est
appelée à changer;
- constater que c'est l'intérêt et la participation des membres
qui permettent à une institution d'évoluer et de grandir.

B. Stratégies d'enseignement

a) L'enseignant met à la disposition des élèves un certain nombre d'exemplaires


des documents suivants: Annexes 1, 2, 3 et 4 (p. A1 à A19). Puisqu'il y a quatre
documents, l'enseignant peut diviser ses élèves en groupes de quatre. La tâche
des élèves est de lire ces documents et d'identifier cinq à dix changements
majeurs qui ont eu lieu au Collège

Les institutions — septembre 1998 IV-64


Activité 6: Collège Mathieu: changements au fil des années

Mathieu depuis sa fondation en 1918. Les élèves notent ces changements dans
la colonne de gauche sur une feuille de papier qui est divisée en deux par une
ligne verticale. Dans la colonne de droite, les élèves écrivent la ou les raisons
pour lesquelles, selon l'article ou selon eux, ces changements ont été effectués.
Voir le document modèle (p. 61 et 62).

Quand le groupe a fini son travail de recherche, l'enseignant demande aux


élèves d'écrire le produit final, au propre, sur un grand carton blanc qui peut
ensuite, quand tous les groupes ont terminé, être affiché.

L'enseignant donne ensuite le temps aux élèves de lire ce qu'il y a sur toutes les
pancartes. Une période de discussion de toute la classe clôt l'exercice.

b) Toujours en groupes de quatre et se servant des mêmes documents qu'à


l'exercice précédent, c'est-à-dire les Annexes 1, 2, 3, 4 (p. A1 à A19),
l'enseignante demande aux élèves de concevoir un schéma chronologique
notant, d'un côté, l'année et de l'autre, en quelques mots, l'événement. Voir le
document modèle en page 63.

L'exercice se termine par un partage au niveau de la classe. L'enseignante fait


une longue ligne horizontale au tableau. Elle note à l'endroit approprié,
commençant en 1918, les renseignements fournis par chacun des groupes à tour
de rôle. L'enseignante ou les élèves apportent des renseignements
supplémentaires au fur et à mesure que se «déroule» l'histoire.

c) L'enseignant distribue à chaque élève un exemplaire du document de l'élève (p.


64). L'enseignant peut suggérer différentes activités qui feront appel à
l'analyse numérique. Voici une suggestion: l'enseignant demande à chaque
élève de représenter par un graphique circulaire les différentes sources de
financement de ce grand projet de construction. Voir le document d'information
(p. 65) et le document modèle (p. 66).

L'enseignant peut ensuite distribuer à chacun la feuille de l'élève (p. 67). Les
élèves répondent par écrit aux questions. La classe, en tant que groupe, peut
aussi formuler les questions que l'enseignant note au tableau et auxquelles
chacun ensuite répond, par écrit, dans son cahier.

Élément facultatif: l'enseignant demande aux élèves de faire la même activité à


l'ordinateur.

Les graphiques et les feuilles de questions/réponses sont ensuite recueillis par


l'enseignant pour vérification et évaluation.

Les institutions — septembre 1998 IV-65


Activité 6: Collège Mathieu: changements au fil des années

C. Notes explicatives

a) Les élèves constateront que le Collège Mathieu, comme toute institution, a subi
des changements au fil des années. Pourquoi? Quels sont les facteurs qui ont
provoqué ces changements? Ces changements ont-ils influencé les buts de
l'institution?

Il n'est pas nécessaire de faire ressortir tous les changements, seulement ceux
que les élèves jugent les plus importants. Il faut ensuite trouver les raisons
pour ces changements.

L'enseignant doit animer la discussion en posant au moment opportun des


questions telles que: Certains changements étaient-ils inévitables? Pourquoi?
Êtes-vous d'accord avec les changements qui n'étaient pas inévitables?
Pourquoi? À votre avis, y aura-t-il d'autres changements? Quels facteurs
pourraient les provoquer? etc.

b) Le deuxième exercice ressemble au premier sauf qu'ici les élèves auront à


relever autant de faits ou événements que possible et les années où ils se sont
produits. Elles auront donc à faire la recherche nécessaire afin de pouvoir les
trouver ou d'en vérifier l'exactitude.

Cet exercice permettra aux élèves de voir sur leur schéma chronologique les
événements principaux de la vie de cette institution... une façon de capturer
plus de 70 ans d'histoire, de 1918 à nos jours!

Le partage au niveau de la classe permettra aux élèves de discuter et de


remplir les «vides» sur le schéma chronologique de chaque groupe, s'il y a lieu.

c) L'enseignant se penche avec les élèves sur les statistiques mentionnées dans le
document de l'élève (p. 64). Ces données feront réaliser aux élèves l'ampleur du
projet. De plus, elles fournissent toutes sortes de possibilités d'analyse
numérique et de communication.

Les élèves ont déjà été initiés à la confection d'un graphique circulaire à
l'activité 3; toutefois l'enseignant pourra fournir l'aide nécessaire tout en
laissant à l'élève la responsabilité de réaliser son propre graphique. Si l'école a
la technologie nécessaire pour réaliser l'activité à l'ordinateur, la tâche sera
davantage simplifiée puisque l'élève n'aura qu'à entrer les données et
l'ordinateur fera automatiquement le calcul des pourcentages et la division du
cercle. L'imprimante assurera ensuite un travail propre et précis.

Il est important que les élèves apprennent à «lire» un graphique. Les questions
auxquelles il faut répondre ou qu'ils formulent eux-mêmes aideront à atteindre
ce but. Ils pourront même en tirer certaines conclusions.

Les institutions — septembre 1998 IV-66


Activité 6: Collège Mathieu: changements au fil des années

Cette sixième activité touche, à un moment ou l'autre, tous les AEC. Les stratégies
suggérées favorisent le développement de la communication (travail de groupe,
lecture des pancartes des autres groupes, discussion et partage au niveau de la
classe, etc.), l'initiation à l'analyse numérique (illustration de données sur un
graphique circulaire, interprétation d'un graphique), la créativité et le
raisonnement critique (les raisons qui ont motivé les changements au sein d'une
institution, formuler les questions qui aideront à interpréter un graphique, etc.),
l'apprentissage autonome (puiser des renseignements dans des documents
d'information), les capacités et valeurs personnelles et sociales (la discussion
au sujet des raisons expliquant les changements - inévitables ou non, d'accord ou
non?) et l'initiation à la technologie (travail à l'ordinateur - facultatif).

D. Matériel requis

- Annexes 1, 2, 3 et 4 (p. A1 à A19)


- document modèle (p. 61 et 62)
- de grands cartons blancs
- document modèle (p. 63)
- document de l'élève (p. 64)
- document d'information (p. 65)
- document modèle (p. 66)
- feuille de l'élève (p. 67)
- un compas, un rapporteur et une règle
- ordinateur, imprimante et logiciel approprié (facultatif)

E. Suggestions d'évaluation

(formative)

- le travail de groupe (auto-évaluation);


- la participation et la contribution de l'élève à la conception du grand schéma
chronologique au tableau.

(sommative)

- les pancartes sur lesquelles sont listés cinq à dix changements majeurs ainsi que
les raisons;
- le schéma chronologique complété sur papier par chacun des groupes;
- le graphique circulaire des sources de financement du projet de construction et
les questions/réponses sur le graphique.

F. Durée approximative

- 5 à 6 heures

Les institutions — septembre 1998 IV-67


Document modèle

Le Collège Mathieu

Changements principaux Raisons

- changement de direction, des - difficulté à trouver un personnel


prêtres séculiers aux oblats de enseignant assez nombreux parmi
Marie-Immaculée deux ans après le clergé séculier... on avait besoin
les débuts du collège en 1918 d'eux dans les paroisses

- affiliation à l'Université d'Ottawa - les nouveaux dirigeants (les oblats)


en 1924 étaient tous passés par l'Université
d'Ottawa
- le programme d'études était mieux
adapté aux besoins de l'Ouest

- en 1931, le diocèse de Gravelbourg, - pour la formation des prêtres,


nouvellement fondé en 1930, ouvre toujours en demande dans les
un grand séminaire dans le premier paroisses, les missions et les
petit collège (séminaire qui institutions
déménagera à St-Boniface en 1946)

- en 1953, le Collège Catholique de - pour mieux servir sa clientèle:


Gravelbourg ouvre une école d'Arts les fils de fermiers et autres qui
et Métiers (soudure, mécanique, voulaient apprendre l'un ou l'autre
menuiserie et électricité) de ces métiers.
- pour offrir une autre option aux
élèves qui éprouvaient des
difficultés dans le cours classique

- changement officiel du nom, en - pour reconnaître la contribution


1960, de «Collège Catholique de d'un des fondateurs, Mgr Olivier-
Gravelbourg» à «Collège Mathieu» Elzéar Mathieu

- ce nom était utilisé communément


même avant le changement officiel

- en 1968, abandon du cours des - faute d'élèves au niveau


arts (B.A.) et de l'affiliation à universitaire
l'Université d'Ottawa - l'université, à Regina, commençait
à offrir des cours bilingues

- en 1970, pour la première fois, après - une façon d'augmenter les


52 ans d'existence du collège, les inscriptions qui diminuaient
jeunes filles sont admises au collège graduellement

v - ce fut aussi une question d'offrir


les mêmes chances d'avenir aux

Les institutions — septembre 1998 IV-68


jeunes filles

Les institutions — septembre 1998 IV-69


- en 1976, la direction du collège - le nombre de prêtres, en général,
Mathieu, après quelque 56 ans, était à la baisse... les oblats
passe des mains des oblats de subissaient le même sort... il n'y
Marie-Immaculée aux avait donc plus suffisamment de
francophones de la Saskatchewan prêtres pour prendre la relève

- depuis 1986, deux nouveaux - pour fournir des services qui


programmes: un centre de n'étaient pas offerts en
ressources (Le Lien) et un service Saskatchewan:
d'éducation des adultes (SFEA) Le Lien - des ressources culturelles
et pédagogiques aux éducateurs et
aux animateurs fransaskois; le
SFEA - la coordination de
l'éducation des Fransaskois qui
désirent étudier en français

- de 1988 à 1990, grand projet de - parce que l'incendie du 14 mai 1988


construction (8 000 000 $) avec avait détruit le coeur des
nouvelle chapelle, nouveau installations de l'ancien campus,
gymnase et piscine couverte il fallait reconstruire
immédiatement ou risquer de
perdre l'institution.

Les institutions — septembre 1998 IV-70


Document modèle

Le Collège Mathieu - chronologie

1918 - Le Collège catholique de Gravelbourg est établi sous l'administration du


clergé séculier.
- Construction du premier Collège (une partie de la résidence actuelle des
garçons).
1919 - Construction du deuxième Collège sur le soubassement de l'église
paroissiale.
- Affiliation à l'Université Laval.
1920 - Les Oblats de Marie-Immaculée prennent la relève.
- Le premier Collège devient un jardin de l'enfance sous l'église des Soeurs
oblates.
1924 - Affiliation à l'université d'Ottawa... le Collège offre maintenant un cours
classique menant au B.A.
- Agrandissement considérable de l'édifice principal.
1927 - Agrandissement du premier Collège (maintenant le jardin de l'enfance).
1929 - Les Soeurs oblates prennent possession de leur nouveau jardin de
l'enfance près de l'église.
1931 - Ouverture du Grand Séminaire de Mazenod (dans le premier Collège).
1943 - Fondation de l'Amicale (lors du 25e anniversaire).
1946 - Le Grand Séminaire déménage à Saint-Boniface.
1948 - Acquisition de trois huttes militaires (qui deviennent des dortoirs).
1949 - Hangar d'aviation de Mossbank transformé en gymnase.
1952-53 - 264 élèves, soit le plus grand nombre jamais atteint.
1953 - Construction et ouverture de l'école des Arts et Métiers.
1958 - Construction d'une nouvelle balle-au-mur (la 3e) adossée d'un «curling».
1960 - Nom officiellement changé à «Collège Mathieu».
1963 - Construction d'une bibliothèque moderne de 3 étages.
1968 - Abandon du B.A. et de l'affiliation à l'Université d'Ottawa.
1970 - Le Collège devient une institution d'éducation mixte.
1976 - Les oblats quittent. La direction est remise aux laïcs fransaskois.
1986 - Établissement du SFEA et du CFRCP - Le Lien.
1988 - Le Collège Mathieu brûle.
1990 - Ouverture officielle du nouveau campus.

Les institutions — septembre 1998 IV-71


Document de l'élève

Les institutions — septembre 1998 IV-72


L'Eau vive. — Ouverture du Collège Mathieu : cahier spécial. — jeudi, 22 février
1990

Les institutions — septembre 1998 IV-73


Document d'information

- La somme totale d'argent nécessaire pour financer le projet est de


8 800 000 $.

- Un cercle représente 360°.

- La somme totale d'argent (8 800 000 $) sera donc représentée par la totalité du
cercle soit 360°.

- Un million de dollars sera donc représenté par 8 800 000 ÷ 360 = 40,9°.

- Donc:

* la contribution du fédéral égale environ 164°


(4 x 40,9° = 163,6°)

* la contribution du provincial égale environ 65°


(1,6 x 40,9°= 65,44°)

* l'assurance et la levée de fonds égalent environ 98°


(2,4 x 40,9° = 98,16°)

* le montant à prélever égale environ 33°


(0,8 x 40,9° = 32,72°)

- Sur le cercle, à l'aide d'un rapporteur et à partir d'un rayon, il faut établir et
tracer les angles tels que calculés, à savoir 164° pour la contribution du fédéral,
65° pour la contribution du provincial, 98° pour l'assurance et la levée de fonds
et 33° pour le montant à prélever.

Les institutions — septembre 1998 IV-74


Document modèle

Collège Mathieu

Financement - projet de construction

Coût total: 8 800 000 $

Les institutions — septembre 1998 IV-75


Feuille de l'élève

Questions

1. Quelle est, en pourcentage, la contribution totale des gouvernements?

2. Le gouvernement fédéral a contribué plus que le gouvernement provincial.


Combien de plus en pourcentage?

3. Quel pourcentage du projet les sources non gouvernementales financent-elles?

4. Le montant reçu de la compagnie d'assurance, suite à l'incendie, se chiffre à


environ 1 840 000 $ (ce chiffre n'est pas mentionné dans le document de l'élève).
Quel pourcentage des fonds avait donc déjà été recueilli auprès de sources
privées, c'est-à-dire de sources autres que l'assurance et les gouvernements?

5. Quel pourcentage total des fonds reste-t-il donc à recueillir auprès de sources
privées?

Les institutions — septembre 1998 IV-76


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 7: La vie au Collège

A. Objectifs spécifiques

Concepts: Participation, projet, responsabilité, organisation.

Connaissances: - avoir un aperçu de la vie au Collège Mathieu: hier et


aujourd'hui;
- identifier certains des programmes et certaines des activités
qui permettent à cette institution de répondre aux attentes
de ses membres.

Habiletés: - travailler en groupe;


- jouer un rôle;
- distinguer la fiction de la réalité;
- partager et expliquer à la classe un travail de groupe;
- arriver à un consensus;
- choisir un projet, le planifier et le mener à terme;
- formuler des questions afin de se renseigner.

Valeurs: - apprécier ce qu'a été, est et peut être la vie au sein d'une
institution qui a des buts particuliers.

B. Stratégies d'enseignement

a) L'enseignante distribue aux élèves le nombre nécessaire d'exemplaires de


l'annexe 5 «Le pensionnaire» (p. A20 à A37). Il s'agit d'une pièce de théâtre (un
tableau) conçue pour les élèves de sixième année. Chaque élève en fait d'abord
une première lecture silencieuse.

L'enseignante forme ensuite des groupes selon le nombre de comédiens requis


et les rôles à jouer. Les membres de chaque groupe procèdent maintenant à une
deuxième lecture à voix haute selon la répartition des rôles.

Toujours en groupes, l'enseignante demande maintenant aux élèves de noter sur


une feuille, d'un côté les éléments qui sont basés selon eux sur la réalité et, de
l'autre, ceux qu'elles pensent être imaginés. Le même exercice est répété mais
cette fois au niveau de la classe avec la participation et l'explication de chacun
des groupes à tour de rôle. Après la discussion et après en être arrivé à un
consensus, l'enseignante note au tableau les éléments mentionnés. Voir le
document modèle p. 73.

Les institutions — septembre 1998 IV-77


Activité 7: La vie au Collège

Partie facultative de l'exercice: L'enseignante peut «monter la pièce». Avec


l'aide de l'enseignante et après un certain nombre de répétitions, les membres
de chacun des groupes, ayant avec eux leur texte comme aide-mémoire, se
présentent et miment la pièce devant la classe. Si l'enseignante veut présenter
la pièce lors d'une occasion spéciale ou aux autres élèves de l'école, elle doit
faire un dernier choix de comédiens basé sur les présentations faites en classe;
voir à ce que le texte soit maîtrisé (pas d'aide-mémoire) ainsi que tous les autres
éléments importants en art dramatique: les gestes, la voix, l'intonation, la
prononciation, etc. Il y a aussi des responsabilités particulières qui peuvent
être assumées par les non-comédiens: trouver ou fabriquer les accessoires
nécessaires, les costumes, l'éclairage, le bruitage, souffler, etc.

b) Trois possibilités de projet sont suggérées pour la deuxième partie de cette


activité:

1. Faire une excursion au Collège Mathieu.


2. Inviter un membre du personnel ou un ancien pour parler du Collège aux
élèves.
3. Écrire une lettre à un élève actuel du Collège Mathieu.

À l'intérieur des limites budgétaires ou autres, l'enseignant peut demander à


ses élèves de faire le choix et de suggérer ensuite une démarche à suivre pour
que le projet ou les projets soient une réussite. Bien sûr, l'enseignant devra les
guider et souligner les éléments importants qu'ils auraient oubliés.

À la fin de l'activité, l'enseignant distribue à chacun la feuille de l'élève (p.73).


Ces feuilles sont ensuite recueillies et l'enseignant en fait l'évaluation.

C. Notes explicatives

a) Les élèves ont appris au cours des dernières activités que le Collège Mathieu a
toujours été un pensionnat. Pensionnat pour garçons seulement de 1918 à 1970,
pour garçons et filles depuis 1970. Les élèves venant de l'extérieur de la région
de Gravelbourg sont des «pensionnaires». Ils sont, durant l'année scolaire,
membres de la grande famille collégiale et plusieurs nouent entre eux des liens
d'amitié qui durent souvent toute la vie.

La pièce «Le pensionnaire» de la collection La Saskatchewan française, est donc


particulièrement appropriée. Par l'entremise d'une activité intéressante, les
élèves découvriront une autre tranche de l'histoire du collège: la vie d'un
collégien autrefois et la réalisation, encore une fois, que les choses ont changé.

Par l'entremise de personnages fictifs et d'une salle imaginaire - la salle des


anciens - mais dans un cadre réel, l'auteur remonte dans le temps et

Les institutions — septembre 1998 IV-78


Activité 7: La vie au Collège

fait ressortir des réalités de l'époque. Il fait aussi le lien avec le présent en
montrant certains éléments qui ont changé, comme le fait que les filles sont
maintenant admises au Collège Mathieu.

b) En deuxième partie de l'activité, l'option «excursion» suggérée est peut-être


plus difficile et plus coûteuse si vous vous trouvez assez loin de Gravelbourg.
Tout de même si cette option est possible, un effort peut être fait pour combiner
la visite avec un événement culturel quelconque soit au Collège même (p. ex. un
spectacle, une pièce de théâtre), soit dans la communauté (p. ex. la Cabane à
sucre, un spectacle des Danseurs de la Rivière la Vieille, etc.). Au Collège
Mathieu, en plus de la visite des installations et de la rencontre avec un
membre du personnel qui tentera de répondre aux questions des élèves, il y a la
possibilité de partager un repas avec les élèves du Collège à la cafétéria et de se
baigner dans la piscine. L'enseignante devra communiquer avec les
responsables du Collège (648-3105) afin de discuter avec eux de ces possibilités.

Les options 2 et 3 n'occasionnent pas de déplacement de la part des élèves. Il y


a de fortes chances qu'il y ait dans votre région un ancien ou une ancienne qui se
ferait un plaisir de vous parler de son alma mater. Si les élèves choisissent
d'écrire une lettre, elles devront chacune en écrire une. L'enseignante devra
d'abord entrer en communication avec l'enseignante de français de la huitième
année au Collège Mathieu, par exemple, pour s'assurer de sa participation et
surtout de celle de ses élèves. Dans un cas comme dans l'autre, le thème
pourrait être «la vie au Collège». L'ancien peut vous dire comment était la vie
au Collège quand il y était élève. L'élève présentement au Collège peut vous
parler de la vie actuelle. Le partage des lettres reçues des élèves du Collège
Mathieu sera une expérience enrichissante puisqu'il n'y a pas deux élèves qui
vont fournir exactement les mêmes renseignements même si elles ont parfois à
répondre à la même question.

Le fait que les élèves aient leur mot à dire dans le choix de projet, d'une part, et
qu'elles aident à formuler la démarche à suivre, d'autre part éveilleront
davantage chez elles le souci de bien se préparer.

Cette activité favorise le développement des AEC suivants: la communication


(lecture à voix haute selon le rôle adopté par chacun des «comédiens», le partage et
les explications au niveau de la classe, la rédaction de lettres, etc.), la créativité et
le raisonnement critique (distinction entre des éléments réels et fictifs,
formulation de questions, etc.), l'apprentissage autonome (éléments à retirer
d'un document de ressource, contacts avec une ou des personnes-ressources, visite
d'une institution, etc.), les capacités et valeurs personnelles et sociales
(jugements portés sur la vie au Collège, les sacrifices que peut occasionner la vie de
«pensionnaire» à un étudiant et sa famille, etc.), l'initiation à la technologie
(rédaction de lettres à l'ordinateur [facultatif], la nouvelle technologie d'une
institution ultramoderne, etc.), et l'initiation à l'analyse numérique (s'il y a
planification d'excursion: le coût, la distance à parcourir, etc.).

Les institutions — septembre 1998 IV-79


Activité 7: La vie au Collège

D. Matériel requis

- la pièce «Le pensionnaire» (Annexe 5, p. A20 à A37)


- document modèle (p. 73)
- costumes et accessoires nécessaires pour une présentation sur scène (facultatif)
- pour le projet:
* option A:
- moyen de transport + surveillance adéquate
- liste de questions (préparées par l'élève) + tablette + crayon
* option B:
- une personne-ressource
- liste de questions (préparées par l'élève) + tablette + crayon
* option C:
- ordinateur/logiciel - traitement de texte/imprimante
- ou papier à lettres, enveloppes et timbres
- feuille de l'élève (p. 72)

E. Suggestions d'évaluation

(formative)
- la lecture à voix haute de la pièce de théâtre «Le pensionnaire»;
- le fait d'avoir su ou non extraire les éléments réels et fictifs de cette pièce.

(sommative)
- le travail de préparation accompli par chacun des élèves dans le projet choisi
(excursion, invité ou lettre), ainsi que sa participation dans le projet;
- le suivi oral et écrit (Ce que j'ai appris...) (p. 72).

F. Durée approximative

- 3 à 5 heures ou plus (l'excursion, p. ex., pourrait prendre d'une demi-journée à


une journée complète);
- l'exercice facultatif: 2 à 4 heures ou plus (la durée des exercices en art
dramatique peut varier de quelques heures à plusieurs heures selon le temps
disponible ainsi que la qualité et le niveau de présentation visés).

Les institutions — septembre 1998 IV-80


Feuille de l'élève

Le Collège Mathieu

A. Ce que j'ai appris ... soit en visitant le nouveau campus


... soit en écoutant un invité spécial
... soit en écrivant une lettre et, bien sûr,
en posant toutes mes questions:

B. Suggestions pour rendre l'activité encore plus intéressante et profitable:

Les institutions — septembre 1998 IV-81


Document modèle

«Le pensionnaire»

éléments réels éléments fictifs

- le collège a brûlé - des fantômes

- toute la description des installations - la salle des anciens

- lors de la remontée dans le temps - tous les personnages:

* les études * Joanne

* pas de filles * Réal

* huttes comme dortoirs * Marceline

* nettoyer les patinoires au * Le frère Mitaine


grand froid
* Le père Militaire
* «élément» et «syntaxe»
parlant de la 8e et de la 9e * Soeur Ste-Philomène
années respectivement

* les cadets

* la fanfare

* les pensionnaires

* les cours/activités

- les filles sont acceptées aujourd'hui


- elles ne veulent plus être limitées
à la cuisine ou la couture.

Les institutions — septembre 1998 IV-82


Thème: Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Unité: Les institutions

Activité 8: (facultatif) Révision à l'aide de mots croisés

A. Sommaire de l'activité

À l'aide de mots croisés, les élèves révisent les concepts et les connaissances
importants de cette unité.

B. Contenu

Mots croisés et solutions.

C. Objectifs spécifiques

Concepts/
Connaissances: Comprendre les concepts et les connaissances clés de
l'unité.

Habiletés: Chercher parmi les sources diverses les réponses aux


mots croisés.

Valeurs: Éprouver de la fierté en rendant un devoir bien fait.

D. Étapes de l’activité

C'est à l'enseignant ou à l'enseignante de déterminer les étapes de cette activité.

E. Suggestions d’évaluation

Les institutions — septembre 1998 IV-83


Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Revue des concepts et connaissances


Mots croisés

Les institutions — septembre 1998 IV-84


Indices

Les institutions sont formées de (23H) qui reconnaissent ce qu'elles ont en


commun et qui s'organisent pour satisfaire les besoins et les attentes qu'elles
partagent.

Les institutions ont des traits caractéristiques, c'est-à-dire des (32V) , un (38H) ,
une (17H) , des (24V) et des (27V) qui lui sont particuliers.

Une institution, à la lumière de la conjoncture, est appelée à subir des (26H) .


Elle n'est pas statique.

Les institutions servent à maintenir un (28H) social et des (40H) .

Les institutions sont les instruments de l'(8V) , de la prise de décision et


du changement.

La participation à une institution peut avoir des effets bénéfiques tant pour l'(37V)
que pour la (25H) .

La (9H) , l'(1V) , les (29H) collectifs et les (21V) figurent


parmi la longue liste d'institutions.

Les institutions ont une (4H) interne réglementée et elles existent en vue
de remplir certaines fonctions importantes.

Chacune des institutions a un champ d'action particulier qui vise à satisfaire les
attentes et les (3H) de ses membres et de la société.

Les organismes fransaskois jouent un rôle important dans le développement de la


communauté (2H) .

L'évolution et le changement au sein d'une institution dépendent en grande partie


de l'intérêt et de la (17H) de ses membres.

L'école est une des institutions qui joue un (16V) particulier et important
en raison de ses membres, ses buts, son fonctionnement et ses règles;

(5V) désigne les organisations ou les sociétés qui se sont donné des règles,
des lois, des coutumes ou des valeurs et qui sont établies en fonction d'un objectif
social ou public.

L'École Canadienne-française de (10V) est une institution fransaskoise.

L'école Monseigneur de Laval de (35V) est une institution fransaskoise.

L'école (41H) de Prince Albert est une institution fransaskoise.

Les institutions — septembre 1998 IV-85


L'école (20V) de Gravelbourg est une institution fransaskoise.

L'école (23V) de Vonda est une institution fransaskoise.

L'école Saint-Isidore de (3V) est une institution fransaskoise.

L'école de (34H) est une institution fransaskoise.

L'école Père (22V) de North Battleford est une institution fransaskoise.

L'ACFC (Association (15H) franco-canadienne) est une association


fransaskoise.

La CCF ((33H) culturelle fransaskoise) est une association fransaskoise.

Le BMLO (Bureau de la minorité de (39H) officielle) est une association


fransaskoise reliée à l'éducation.

Le SFEA (Service fransaskois d'éducation des (19V) ) est une association


fransaskoise reliée à l'éducation.

Le CFRCP - Le Lien (Centre fransaskois de (35H) culturelles et


pédagogiques) est une association fransaskoise reliée à l'éducation.

Le Collège Mathieu de (14H) est une école privée fransaskoise.

L'Académie (7H) de Prince Albert est une école privée.

Le Wheat Pool est une (11H) en Saskatchewan.

Les (6V) populaires sont des coopératives en Saskatchewan.

L'ONU (Organisation des Nations Unies) est une institution (18V) .

Le Collège (13V) ouvre ses portes le 14 décembre 1918 à 67 élèves dont le


plus jeune a tout juste huit ans.

De 1918 à 1930, la corporation du Collège sera d'abord sous la direction du clergé


séculier et ensuite sous celle des (36V) de Marie-Immaculée.

En 1970, le Collège Mathieu ouvre pour la première fois ses portes aux (38V) .
On accepte d'abord les externes et peu à peu une bonne partie du troisième étage
de l'édifice principal se transforme en résidence pour les (38V) , une résidence
qu'on nomme «L'Accueil».

Depuis 1970, le Collège offre une éducation mixte; il accepte garçons et filles. La
direction du Collège passe en 1976 des mains des Oblats de Marie-Immaculée à la
(2V) de la Saskatchewan.

Les institutions — septembre 1998 IV-86


Un (31H) détruit le hangar militaire qui servait de gymnase ainsi que
l'édifice principal du Collège qui abritait entre autres, l'administration, les salles
de classes, la résidence des filles, la cafétéria et le SFEA.

Aujourd'hui le Collège Mathieu compte un (30V) ultramoderne qui


comprend 10 salles de classe, 2 laboratoires, une bibliothèque, une salle de micro-
informatique, une salle d'étude, une résidence pour les filles, une chapelle, une
cafétéria/auditorium, un gymnase, une piscine, une salle de poids et haltères, une
salle de danse.

«Je crois que la force du Collège repose dans la diversité de ses programmes et
surtout dans l'accent sur le (12V) et la vie religieuse et les valeurs
chrétiennes.» (Philippe Lafrance)

Les institutions — septembre 1998 IV-87


Le Canada et ses voisins de l'Atlantique

Revue des concepts et connaissances


Mots croisés — Solutions

Les institutions — septembre 1998 IV-88


Les institutions — septembre 1998 IV-89
Les institutions — septembre 1998 IV-90
Les institutions — septembre 1998 IV-91
Unité IV - Les institutions

BIBLIOGRAPHIE

Agriculture Canada. — Qu'en savez-vous... les silos d'entreposage : publication


1467. — 1972

Collège Mathieu. — Bâtir pour l'avenir...: Trousse d'information. —


Gravelbourg, année scolaire 1990-91

Collège Mathieu. — Ouverture officielle du Collège Mathieu : Cahier souvenir.


— Gravelbourg, 25 février 1990

Collège Mathieu. — Programme souvenir : 60e. — Gravelbourg : 6, 7, 8 octobre


1979

L'Eau vive. — Collège Mathieu : cahier spécial. — le 19 septembre 1979

L'Eau vive. — Ouverture du Collège Mathieu : cahier spécial. — le jeudi 22


février 1990

Lafrance, Philippe. — Historique du Collège Mathieu. — Gravelbourg, 12


février 1990

Lapointe, Richard ; Tessier, Lucie. — Histoire des Franco-Canadiens de la


Saskatchewan. — Regina : Société historique de la Saskatchewan, 1986
(ISBN 0-920895-00-X)

Lapointe, Richard ; Tessier, Lucille. — La Saskatchewan de A à Z. — Regina :


Société historique de la Saskatchewan, 1987
(ISBN 0-920895-01-8)

Lapointe, Richard. — Saskatlas. — Regina : Société historique de la


Saskatchewan, 1990 (ISBN 0-920895-03-4)

Le Collège Catholique de Gravelbourg : Programme souvenir : 25e. —


Gravelbourg, 1943

Saskatchewan Wheat Pool. — Facts about Saskatchewan. — Juin, 1990

N.B. Plusieurs des ressources de base que les élèves devront avoir à leur
disposition font partie du document. Les médias seront aussi une ressource
importante ainsi que ce que les élèves pourront obtenir en contactant les
institutions choisies soit au niveau local, national ou international.

Les institutions — septembre 1998 IV-92

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