Souvenirs d’Egypte
Mon voyage en Egypte a changé ma façon de voir et de penser le monde. Magnifique pays, dont j’énonce ici quelques souvenirs.
Durant la période de confinement, j'ai fait un saut dans le temps en redécouvrant, dans de vieux cartons, un recueil de contes que m'avait offert mon père, il y a de cela 16 ans. Ce livre qui m'a pourtant apporté tant de joie quand j'étais enfant.
Ce matin, je me suis installé dehors. Sur mon tabouret, j’attends de voir des enfants se disputer les bonbons de l’Aïd el Fitr. Ce spectacle, je me l’offre à chaque fête de Ramadan. Sur les rares enfants qui passaient, seulement très peu d’entre eux portaient un boubou neuf. Ils marchaient quasiment sans gaieté. On voyait que leurs poches ne sont pas remplies des friandises. Indéniablement, ils sentaient l’effet de la…
Avant, il fallait une bonne dose de courage pour entamer les premières approches. Comme nous le disions, il fallait un courage indien et une détermination allemande pour enclencher les premiers feux. Oui, les feux de l’amour…
« Monsieur, vous êtes le dernier survivant du tremblement de terre du 12 janvier. Nous sommes en mars, vous sortez d’un coma de 3 mois », me dit la femme qui a ouvert le rideau. Je la dévisageais sans vraiment saisir le sens de ses paroles.
Cela fait deux bonnes décennies que je ne suis pas venu au cœur vivant de la capitale sénégalaise, Dakar-Plateau. L’Avenue Pompidou grouille de monde en cette matinée du samedi 14 décembre 2018, alors que les relents de Noël commencent déjà à embaumer l’air.
Si « le Congo de Maman » était celui de la fin de la colonisation belge, des jupes courtes et des shorts beiges, d’un Johnny Walker sans glace versé trop chaud sur des terrasses trop blanches…, si c’était celui de Cadillac et de vieilles Citroën parcourant des routes neuves encore trop larges…, quel est le mien, un demi-siècle après ?
J’habitais seule avec ma grand-mère Via, à Port-Royal. Dans ce vieil appartement de la rue Roussan Camille, j’ai appris à dessiner mes rêves sur du papier quadrillé. C’est là aussi que j’ai appris à mettre du gris dans le ciel sur mes cahiers déchirés aux allures de « la belle au bois dormant ». Tatie est pour moi cette vieille femme qui tient beaucoup à mon éducation. Petite fille gâtée voire même…
Parce qu'il y a des choses qui reviennent. Même quand t'as une mémoire de poisson rouge.
Je suis descendu de l’autobus qui m’avait emmené là vers cinq heures trente du matin. Et tout de suite, j’ai été saisi par la fraîcheur de l’atmosphère. J’étais bien malin là, avec cette chemise fine aux manches retroussées, sous ce froid. J’ai tapoté l’écran de mon téléphone. Quelques secondes après, internet aidant, il m’a affiché douze degrés centigrades. Bien loin des trente degrés que j’avais laissés à Douala, six heures…
Ces scènes matinales d'enfants se rendant à l'école réveille en vous foule de sentiments et vous ramènent plusieurs années en arrière. On se remémore alors certains moments de nos vies. Revivre ces moments vous pousse ensuite à vous poser diverses questions...