Deux belles valeurs à partager
Depuis fort longtemps, les managers essaient de partager des valeurs qui les motivent. Hélas, ces louables et bonnes intentions se traduisent souvent par une simple charte que l’on communique aux salariées et que l’on affiche dans les médias Adhoc, sans beaucoup de résultats bien évidemment. Aujourd'hui, cette approche revient en force car l’implication des individus est plus que jamais une des clés du succès durable des entreprises. Elles doivent être organiques, agiles, complexes, innovantes et cela n’est possible que si les personnels qui les composent adoptent des attitudes et des comportements adéquats. Pour ce faire, il me semble qu’il est important de travailler sur deux belles valeurs qui sont l’amour des autres et la mécanique économique des entreprises. La seconde n’est peut-être pas à proprement parler une valeur mais c’est un principe de fonctionnement qui doit être compris et accepté par tous. Une entreprise sera pérenne si elle gagne de l’argent. Ce n’est pas condamnable de faire du profit car dans le cas contraire, pas de rémunération intéressante, pas d’investissement et par conséquent, pas d’avenir. Le profit est la conséquence d’une organisation intelligente et de clients heureux.
La première (valeur) est celle qui apportera l’agilité et l’efficience. Apprenons à aimer celle et celui pour qui nous travaillons, autrement dit notre client interne. Apprenons à le satisfaire en lui fournissant des prestations qui l’aideront à faire un bon travail. Etre performant aujourd'hui c’est aider les autres à le devenir. Ecouter ses clients internes, c’est être capable de réagir rapidement aux variations de ses demandes, car au bout de la chaine des clients internes, il y a les vrais clients, ceux qui nous font vivre.
L’adoption de valeurs n’est pas une simple opération de communication. Cela demande une forte implication des managers et du temps passé en face à face avec les collaborateurs de tous niveaux. Ce temps là n’est pas perdu. Parodiant le renard de Saint Exupéry expliquant au petit prince que « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose », je pourrai proposer que « C’est le temps perdu que tu consacres à tes employés qui fait tes employés ».