Post de Theo Hoffenberg

✋ 𝗡𝗲 𝗿𝗲́𝗱𝘂𝗶𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗦𝗮𝗶𝗻𝘁-𝗘𝘅𝘂𝗽𝗲́𝗿𝘆 𝗮̀ 𝘾𝙞𝙩𝙖𝙙𝙚𝙡𝙡𝙚 Antoine de Saint-Exupéry est souvent résumé au 𝘗𝘦𝘵𝘪𝘵 𝘗𝘳𝘪𝘯𝘤𝘦 ou, quand on veut évoquer sa pensée, à 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦. Pourtant, réduire cet auteur à un manuscrit non finalisé (car c’est cela, 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦), est une injustice envers son œuvre, et peut mal faire comprendre sa pensée. Pourquoi 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦 ne reflète pas authentiquement l’essence de Saint-Exupéry❓ ➡️ 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦 est essentiellement la transcription d’enregistrements sur bandes magnétiques dans lesquels Saint-Exupéry laissait courir sa pensée. Ils étaient ensuite transcrits par une dactylo. Mais Saint-Ex a rejoint les combats et a été abattu avant d’avoir repris l’ensemble de ces éléments. Et dans les années suivantes, ces transcriptions ont été compilées et classées dans un certain ordre pour être éditées. 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦 est un document, un témoignage d’un travail en cours, une source d’interprétation ou d’exégèse pour les spécialistes qui peuvent le mettre en perspective avec l’ensemble de l’œuvre. C’est également, bien sûr, un texte qu’on peut apprécier pour lui-même et qu’on peut prendre plaisir à lire. Mais en réalité, nous ne savons pas ce que Saint-Exupéry en aurait conservé et ce qu’il aurait supprimé, ce qu’il aurait réécrit, ni dans quel ordre et avec quelle structure finale il aurait construit son livre. Rappelons-nous d’ailleurs à ce sujet ce qu’il dit dans 𝘛𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 : « Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher. Au terme de son évolution, la machine se dissimule. » Or, dans 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦, la machine (l’écrivain au travail, la pensée en cours d’élaboration…) est tout sauf dissimulée. Le style parfois opaque de 𝘊𝘪𝘵𝘢𝘥𝘦𝘭𝘭𝘦 s’explique ainsi. Ce manque de clarté peut conduire à des malentendus, surtout lorsque des citations sorties de leur contexte sont prises comme aphorismes, comme on le voit souvent passer ici ou ailleurs. Une illustration en est que, en étant d’esprit malicieux, on pourrait facilement sortir de Citadelle des propos interprétables, par exemple, comme étant favorables à certains totalitarismes. Un comble ! ---- Je suis Stéphane Clavier, coach professionnel et agiliste. J'écoute et je questionne individus et organisations pour les aider à clarifier leurs problématiques et à construire leurs propres solutions.

L'intuition a des propriétés qui dépassent la raison et l'analyse, elle peut sonder la réalité de manière profonde et faire de nous des poètes de l'univers. L'intuition est concrète car elle réponds à nos questions, et nous dirige selon nos centres d'intérêts, nos activités et nos objectifs. Elle réponds aussi à des questions que nous ne sommes pas conscient de poser, elle nous devance dans nos compréhensions. Le livre est en phase finale, je suis réjouie de bientôt le donner à ses lecteurs et de faire découvrir ses méthodes au coeur de l'Intuition.

✨ Il y a 4 ans, en 2020, j’ai rédigé un article en français sur la relation symbolique entre le monde souterrain et les racines. Puis je l’ai réécrit totalement en anglais pour une communication avec papier lors d’un congrès américain. 🇺🇸 Il a été relu par les organisateurs du panel dans lequel je me trouvais, et je les remercie des riches échanges que nous avons eus. J’ai posté un « pre-paper » sur HAL pour en signifier la maternité. ✍🏽 Ensuite, il a été relu par ma direction de thèse, Pascal Brioist et Concetta Pennuto, qui m’ont donné de précieux conseils. L’article commençait à trouver une certaine maturité même s’il partait dans tous les sens. 3️⃣ Réécrit une troisième fois, l’article en anglais est ensuite devenu un chapitre, le chapitre 3 de l’ouvrage Plants in the 16th and 17th century dirigé par Fabrizio Baldassarri aux éditions de Gruyter. On trouvait d’ailleurs qu’il avait plus un air de chapitre que d’article avec ses codes académiques traditionnels. ↕️🔁 Le chapitre est passé en correction, dans de constants allers-retours entre les responsables éditoriaux et des correcteurs divers que je salue. 🥳 Et puis l’année dernière, été 2023, le chapitre fut enfin publié. Le chemin est long de l’écriture à la publication, même pour un chapitre. Creuser la terre pour récolter la mandragore, c’est toute une histoire. https://lnkd.in/e8M8S3xm #histoiredesreprésentations #symboliquevégétale

Dans ce nouveau roman, Li-Cam aborde des thématiques très actuelles comme la santé mentale, le dérèglement climatique, les progrès de l’intelligence artificielle (IA), les transformations du langage, l’éco-anxiété. Elle décrit une évolution possible de notre société à l’horizon 2100. Dans 𝘝𝘪𝘴𝘪𝘵𝘦, on suit plusieurs personnages de la société de la fin du XXIe siècle : un couple de retraités, trois jeunes colocataires, le gouverneur de l’Europe et son assistante, une astrophysicienne et la cheffe d’une mission spatiale. Leur quotidien se trouve bouleversé par l’apparition soudaine d’une nouvelle planète au cœur du système solaire. ➡ Dans cet ouvrage, c’est moins l’intrigue principale qui intéressera notre œil de prospectiviste que le contexte dans lequel évoluent les personnages. On estime que le roman se déroule aux alentours des années 2100 puisque les personnages les plus âgés disent être nés pendant la période Covid. Ainsi, à la fin de notre siècle, trois évolutions majeures ont eu lieu : une refonte de la langue française, l’avènement d’une société basée sur le respect de l’environnement et de la nature, et la collaboration entre les humains et l’IA quantique. Découvrez l'analyse de Laurie GRZESIAK 👇 📖 Lɪ-Cᴀᴍ, 𝘝𝘪𝘴𝘪𝘵𝘦, Clamart : La Volte, août 2023, 300 p.

En librairie ce 22 août : Introduction à l'histoire des sensibilités  Par Christophe Granger & Sarah Rey Présentation de l'éditeur : L'histoire des sensibilités est aujourd'hui un champ de recherche florissant. Reliée à l'affirmation du sensible dans nos sociétés, elle étudie les sens, les émotions et les sentiments dans leur formation et leur transformation. Elle ne se borne pas à prouver qu'il y a une histoire de l'amour, de la haine, du goût ou de l'odorat à travers les âges : elle montre que les façons de sentir et d'éprouver, loin de procéder de fonctions naturelles ou de facultés individuelles, sont mêlées à l'histoire des sociétés humaines, qu'elles s'accordent aux enjeux sociaux, moraux et politiques qui les traversent. Face à la pluralité des démarches de savoir qu'adoptent historiennes et historiens à ce sujet, ce livre vise à clarifier aussi concrètement que possible comment se fait l'histoire des sensibilités et ce qu'on peut attendre d'elle. Outre qu'il questionne les méthodes à l'oeuvre, l'usage des sources, les manières d'écrire ou de prouver, il prend le parti de puiser ses exemples dans toutes les périodes canoniques de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. https://lnkd.in/enCn7td5 #france #histoire #histoireculturelle Benjamin Caraco Julie Verlaine Odile Roynette evelyne cohen Éditions La Découverte

À propos de Sabina Spielrein, une histoire inhabituelle par Alain de Mijolla Le Coq-Héron Premières lignes : Je vais évoquer ici un livre qui ne sera probablement pas publié. Parce qu’il est peu dans les normes de l’édition actuelle et surtout parce qu’il contient de longs passages qui ne sont que des citations et représentent une dépense pour en acquérir les droits qui décourage tout éditeur de nos jours, enfermés qu’ils sont dans le maintien acrobatique de leur équilibre financier. J’estime que ces arguments n’ont aucune valeur dans le domaine de l’histoire. Lorsque je présente un document au lecteur, je le cite le plus longuement et clairement possible, car c’est à lui de se faire une idée personnelle, en dehors des jugements ou des commentaires dont je l’entoure ou que j’y adjoins. Il n’est pas quelqu’un à qui on donne de la nourriture déjà mâchée, comme s’il était incapable de se faire sa propre opinion. Qu’une telle loi existe sans prendre en compte les différences entre les éventuelles citations me navre, mais je ne me plierai pas à cet ukase qui voudrait que, toutes les dix lignes, je place un petit commentaire ou que je résume, donc à ma façon, le texte initial. J’abandonne ainsi tout projet de publication tronquée et me contente du grand plaisir que j’ai eu à écrire ce livre que d’éventuels chercheurs curieux pourront consulter après ma mort car il sera, comme la totalité de mes archives, recueilli par l’imec, l’Institut mémoire contemporaine de l’édition. Ce n’est donc ni un vrai roman ni un livre d’histoire, mais plutôt le mélange des deux genres : le pseudo-roman de quelqu’un qui, plus qu’historien au sens académique du terme, se sent et se veut un « raconteur d’histoires ». Je vais essayer de le présenter brièvement. Cet homme se prénomme François (il ne sera d’ailleurs pas gratifié d’un nom de famille, pour rester plus proche du lecteur, comme un vieil ami) et, alors qu’il se relève d’un accident assez grave, il reçoit la demande de présenter au public français une courte biographie de Sabina Spielrein. Il s’était intéressé à elle quelques années auparavant et avait réuni sur elle un dossier contenant des notes sur ce qui était connu d’elle. Découvrir l'article : https://lnkd.in/euV_Tx6H

LA newsletter à suivre cette rentrée 😄

Lorsqu'on me demande "pourquoi ai-je repris mes études ?" je réponds souvent que c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour apprendre des nouvelles choses à moindre coût. En ce moment, les cours évoluent autour de la notion d’histoire culturelle. Jusqu’au master, cette discipline m’était relativement inconnue. Mais après plusieurs devoirs (comme mon analyse sur Tintin et le Lotus bleu), je commence vraiment à apprécier ce complément dans l’arsenal de l'historien. Une source d’histoire culturelle a la volonté de s’afficher comme une forme d’histoire sociale (comme le souligne l’historien Philippe POIRRIER). En janvier dernier, les étudiants de mon master ont été invités à proposer une analyse sur un extrait du livre Après-Minuit de Irmgard KEUN. Ce roman (écrit en 1937) est une fiction qui intègre néanmoins des éléments véridiques. Si le personnage fictif de Suzanne Moder est le témoin principal de l’action, cette dernière relate une réelle visite d’Adolf HITLER à Francfort en 1936. Le ton humoristique et sarcastique montre néanmoins une réalité plus grave et sombre que l'auteur décrit avec distance. La problématique que je propose de suivre est la suivante “comment l’illusion d’une élévation culturelle, intellectuelle et sociale est une des composantes de la fascination des foules pour HITLER ?” https://lnkd.in/dSdYb58M

J'ai le plaisir de partager avec vous mon dernier article disponible sur ce lien : https://lnkd.in/g2g6GGvA J'y discute le fait que les activités développées par l’ethnographe se situent au carrefour d’une énigme : celle du passage du régime du visible, par l’observation au régime du langage, par le geste d’écriture. Cette métamorphose des objets est source de réflexivité et l’approche sensible permet à l’ethnographe d’accéder à la connaissance. Ce décalage de la logique hypothético-déductive ouvre l’ethnographe à plus de réflexion sur la manière de considérer les objets qui se révèlent à lui et qu’il restitue par l’écriture, ainsi que sur les violences épistémiques et épistémologiques et sa place singulière de chercheur.

Dans un monde dominé par les écrans, la jeunesse semble s’éloigner de plus en plus des livres. Le silence des bibliothèques laisse place au tumulte des réseaux sociaux, effaçant une mémoire collective précieuse : celle des chefs-d’œuvre littéraires et des auteurs visionnaires, comme le personnage de T.C. Elimane dans La Plus Secrète Mémoire des hommes. Écrire sans profondeur Alors que certains s’emparent encore de la plume, la quête de reconnaissance rapide sur les plateformes numériques remplace souvent l’acte réfléchi d’écrire pour transmettre ou éclairer. L’écriture devient performance, oubliant la recherche de sens et d’éternité. La jeunesse face à son héritage L’héritage littéraire, fait de patience et d’humilité, s’efface dans un rythme de vie effréné. Comment les jeunes auteurs peuvent-ils prétendre à la profondeur sans lire les grands noms qui ont façonné l’universalité de la littérature ? Un avenir littéraire à réinventer Cependant, tout espoir n’est pas perdu. Les mots conservent leur pouvoir immense, à condition que la jeunesse se réapproprie la lecture et l’écriture comme outils pour comprendre et construire. Un appel inspiré par Mohamed Mbougar Sarr Ce constat m’a été inspiré par La Plus Secrète Mémoire des hommes, où Mohamed Mbougar Sarr montre que la littérature peut préserver la richesse des histoires collectives. La jeunesse doit se réconcilier avec cette sagesse, car chaque livre oublié ou écrit sans intention véritable est une page de notre humanité qui s’éteint. Lire pour comprendre, écrire pour durer telle est la clé pour que les générations futures renouent avec le dialogue littéraire.