Depuis son accession au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a souvent été accusé de gouverner de manière verticale, limitant les espaces de débat démocratique et s’appuyant sur des outils perçus comme autoritaires. Si certains louent son pragmatisme, d’autres dénoncent une dérive qui éloigne la France de ses principes républicains fondamentaux. Les manifestations contre des réformes impopulaires, comme celle des retraites, ont souvent été marquées par une répression policière jugée excessive par les observateurs internationaux. En parallèle, l’utilisation répétée de l’article 49.3 pour adopter des lois sans vote à l’Assemblée nationale a renforcé le sentiment d’une démocratie mise à mal. Le mandat de Macron a aussi été marqué par un éloignement croissant entre les institutions et les citoyens. La réforme institutionnelle promise en 2017, censée renforcer la participation citoyenne, n’a jamais vu le jour, aggravant le sentiment de défiance. Ce climat de tension politique a culminé avec la chute cet après midi du gouvernement dirigé par Michel Barnier. Pressenti comme une figure de compromis capable de relancer le dialogue, Barnier n’a pas su répondre aux attentes. Son gouvernement a été emporté par des désaccords internes et l’incapacité à apaiser une opinion publique lassée d’être ignorée. Cette chute est un symptôme de la crise démocratique française : la concentration du pouvoir dans les mains d’un exécutif surpuissant et l’affaiblissement des contre-pouvoirs. Il devient urgent pour la France de réinventer ses institutions afin de rétablir un équilibre entre pouvoir et participation citoyenne. Face à cette crise, la responsabilité d’Emmanuel Macron ne peut plus être éludée. La majorité des Français appellent désormais à sa démission, estimant qu’il incarne un modèle de gouvernance usé, incapable de répondre aux défis actuels. La République française mérite une direction qui respecte ses institutions, ses citoyens et ses valeurs fondamentales. Il est temps que la France reprenne son souffle démocratique, avant qu’il ne soit trop tard.
Post de Nordine Zinbi
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La France traverse une période de turbulences politiques sans précédent. Au cœur de cette tempête, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), pointe du doigt le principal responsable : Emmanuel Macron. Dans un communiqué incendiaire, l’ex-député accuse le président de la République d’avoir plongé le pays dans “une impasse démocratique et politique” en dissolvant l’Assemblée nationale. “Vous avez semé le chaos” : Roussel fustige Macron Les mots sont durs, le ton est grave. Fabien Roussel ne mâche pas ses mots pour dénoncer la stratégie d’Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l’État “se moque bien des Français” en s’accrochant au pouvoir malgré l’absence de majorité claire à l’Assemblée. Une situation qui rend le pays “ingouvernable” et laisse présager des lendemains difficiles : Vous avez semé le chaos. Vous en assumerez toutes les responsabilités. – Fabien Roussel, secrétaire national du PCF Le patron des communistes va plus loin et met en garde le président : il ne pourra pas compter sur le soutien du PCF, “ni aujourd’hui, ni demain”. Une fin de non-recevoir qui sonne comme un avertissement pour l’exécutif. Un avenir politique incertain La dissolution de l’Assemblée et les élections législatives qui en découlent ont rebattu les cartes du jeu politique français. Mais pour Fabien Roussel, cette manœuvre n’augure rien de bon. Il redoute : Une impasse démocratique avec des gouvernements qui tomberont dès la première motion de censure Une impasse politique pour les Français qui ne verront jamais le changement attendu Une colère grandissante au sein de la population Face à ce sombre tableau, le chef du PCF en appelle au “peuple” et au “mouvement social” pour trouver une issue. Mais il regrette que les forces de gauche et écologistes soient “obnubilées pour partie par la présidentielle”, avec en ligne de mire 2027. Le Nouveau Front populaire à l’épreuve Au sein même du Nouveau Front populaire, l’union des gauches, les dissensions se font jour. Le nom d’un potentiel Premier ministre cristallise les tensions. Une situation que déplore Fabien Roussel, qui promet néanmoins de rester “unitaire pour deux” malgré les déchirements. La France traverse donc une zone de turbulences politiques inédite. Entre un président accusé de “semer le chaos”, une Assemblée nationale morcelée et des forces d’opposition divisées, l’horizon semble bien incertain. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour l’avenir du pays. Emmanuel Macron parviendra-t-il à reprendre la main et à apaiser les tensions ? Les élections législatives déboucheront-elles sur une majorité stable et cohérente ? Autant de questions qui taraudent les esprits et laissent planer le doute sur la capacité de la France à surmonter cette crise politique majeure. The post Le chaos politique en France : Roussel accuse Macron first appeared on ViralMag.fr.
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La décision soudaine d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes a plongé la France dans une crise politique majeure. Derrière ses appels au compromis, le chef de l’État semble presque se satisfaire de la situation, comme si elle était inéluctable. Mais en réalité, ce choix funeste a considérablement dégradé le paysage politique français. Un véritable supplice démocratique Plus qu’une simple épreuve, c’est un véritable supplice que le président a infligé aux Français avec cette dissolution. Une déstabilisation brutale suivie d’une campagne électorale névrotique où la raison a souvent cédé la place aux émotions les plus extrêmes. Des termes comme « guerre civile », « fascisme » ou « faillite » ont été brandis à tort et à travers. Les grandes peurs ont d’abord été entretenues contre le Rassemblement national, finalement battu dans les urnes, puis contre La France insoumise, qui a au contraire été soutenue par les électeurs. Une contradiction parmi tant d’autres dans cette période chaotique. Le spectre de l’ingouvernabilité Avec une Assemblée nationale morcelée où aucune majorité claire ne se dégage, c’est le spectre de l’ingouvernabilité qui plane désormais sur le pays. Les appels d’Emmanuel Macron à un « compromis » sonnent creux face à l’ampleur de la crise qu’il a lui-même provoquée. Il a suffi d’un caprice présidentiel pour mettre tout un pays dans l’impasse. Un éditorialiste politique Une dégradation durable de la vie politique Au-delà des difficultés immédiates pour constituer un gouvernement et voter des lois, c’est une dégradation profonde et durable de la vie politique française qui s’annonce. La dissolution aura laissé des traces et des rancœurs qui empoisonneront durablement le débat. Défiance accrue des citoyens envers les institutions Radicalisation des oppositions Tentations du blocage et de l’obstruction à l’Assemblée Emmanuel Macron mesure-t-il réellement les conséquences de son choix sur le long terme ? Rien n’est moins sûr au vu de la façon dont il semble presque s’accommoder du résultat de sa funeste décision. La grande déglingue politique dans laquelle il a plongé le pays risque hélas de durer. The post Macron et la dégradation de la politique française first appeared on ViralMag.fr.
La décision soudaine d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes a plongé la France dans une crise politique majeure. Derrière ses appels au compromis, le chef de l’État semble presque se satisfaire de la situation, comme si elle était inéluctable. Mais en réalité, ce choix funeste a considérablement dégradé le paysage politique français. Un vérita...
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LES DÉFIS DE LA STABILITÉ INSTITUTIONNELLE – COMMENT SORTIR DE L’IMPASSE – A. BENEDETTI Les enjeux actuels et les perspectives pour sortir de l’impasse Arnaud Benedettii analyse la décision du Président de la République face à l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire et explore les défis de la stabilité institutionnelle. Découvrez les enjeux actuels et les perspectives pour sortir de l’impasse. ARTICLE – L’édito d’Arnaud Benedetti Par ARNAUD BENEDETTI. REVUE POLITIQUE ET PARLEMENTAIRE. 30 AOÛT 2024 Le Président de la République a refermé la porte à l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire, considérant celle-ci comme peu viable sur la durée en raison de la large opposition parlementaire qu’elle soulevait parmi les autres forces politiques de l’Assemblée nationale. » Déni de démocratie » professe t’on à gauche , » faute institutionnelle » pour l’ancien Président de la République François Hollande : la réalité pourtant est du côté de l’actuel Chef de l’Etat. La plus forte des minorités en sièges ne fait pas une majorité parlementaire, à fortiori quand en voix la coalition de gauche n’est pas plus … …/…
LES DÉFIS DE LA STABILITÉ INSTITUTIONNELLE – COMMENT SORTIR DE L’IMPASSE – A. BENEDETTI
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« Aujourd’hui, ni le président de la République, ni le gouvernement ne paraissent assez solides pour susciter la confiance des Français. » Alors que le Premier ministre Michel Barnier a réalisé hier son discours de politique générale devant une Assemblée nationale fragmentée, Beverley TOUDIC revient pour l'Institut Rousseau sur la situation exceptionnelle que connaît notre démocratie. Après une dissolution et des législatives expresses, s'il apparaît « qu'aucun bloc politique (NFP, Ensemble, RN) ne peut gouverner sans risquer la censure des deux autres » , les aspirations du peuple français sont claires : « davantage de justice sociale, de pouvoir d’achat mais surtout une volonté de changement drastique dans la méthode de gouverner, voire un rejet du système ». Dans ce contexte, ce rejet s'exprime avec trois majorités : 👉 Une volonté de rupture dans la façon de gouverner s’impose, dérivant d’un manque de légitimité ressenti par les citoyens. 👉 Une volonté de rupture avec la politique jupitérienne conduite tant sur le fond que sur la forme, depuis 2017. 👉 Celle du Front Républicain qui se place largement en tête. 3 majorités, 3 constats qui semblent avoir été enterrés au moment de la composition de ce nouveau gouvernement. Résultat, c'est face à un chef d'État fragilisé, des Ministres critiqués et un avenir politique flou que nous nous trouvons... Beverley Toudic rappelle qu' « en outre, aucune dissolution ne pourra être prononcée avant un an après cet épisode électoral. Reste donc l’incertitude du jeu de la motion de censure, brouillé par un RN devant qui le nouveau gouvernement courbe l’échine, faisant obstruction au Front républicain. » Questionnements sur l'avenir politique de notre pays, propositions concrètes et ressources complémentaires... Découvrez le point de vue de Beverley Toudic 👉 https://lnkd.in/eaJ99wHG #démocratie #france #politiquegénérale
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Depuis sa défaite aux élections législatives de juillet dernier, Emmanuel Macron semble avoir adopté une nouvelle posture : celle du retrait. “Le président préside”, martèle-t-on à l’Élysée pour signifier que le chef de l’État entend désormais se tenir à distance de la conduite des affaires nationales. Une stratégie de repli sur ses “domaines réservés” qui ne manque pas d’intriguer. Un président en retrait ? Si Emmanuel Macron continue de recevoir régulièrement des députés de son camp en petit comité, comme il l’a fait ce mardi avec une dizaine d’entre eux juste avant la déclaration de politique générale de Michel Barnier, son influence sur la marche du gouvernement semble moins évidente qu’auparavant. “Qu’ils se démerdent !” aurait-il même lâché en privé à propos de son gouvernement selon certains échos. Cette mise en retrait volontaire traduit-elle un désengagement du président vis-à-vis des enjeux nationaux ? Pas si simple. Il s’agirait plutôt d’un repli stratégique sur ce que l’on appelle les “domaines réservés” du président, à savoir principalement les questions internationales et régaliennes comme la défense ou la diplomatie. Garder la main malgré tout En laissant une plus grande marge de manœuvre à Michel Barnier et à son gouvernement sur les dossiers intérieurs, Emmanuel Macron cherche à se préserver d’un contexte politique compliqué marqué par l’absence de majorité absolue à l’Assemblée. Une façon de ne pas “se brûler les ailes”, analyse un proche du président. Mais le chef de l’État n’a pas pour autant renoncé à peser sur les orientations gouvernementales. Les déjeuners réguliers avec des parlementaires de la majorité lui permettent de continuer à prendre le pouls de son camp et potentiellement d’influer, même indirectement, sur certains arbitrages. Il veut montrer qu’il garde la main, même de loin. Un proche d’Emmanuel Macron Un équilibre des pouvoirs inédit Cette nouvelle donne politique inaugure en réalité un exercice inédit du pouvoir sous la Vème République. Pour la première fois, le président doit composer avec un gouvernement qui ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement, l’obligeant à un subtil jeu d’équilibriste. “C’est un vrai défi pour Emmanuel Macron qui doit à la fois laisser de l’espace à son Premier ministre pour négocier des compromis, tout en s’assurant que les réformes ne dénaturent pas son projet présidentiel”, analyse un constitutionnaliste. L’opposition dans le viseur En se mettant en retrait, le président semble aussi vouloir laisser l’opposition se déchirer et encourir le risque de l’impopularité. “L’idée c’est de leur faire porter le chapeau en cas de blocage et d’apparaître en recours”, décrypte un stratège macroniste. Un pari risqué alors que les oppositions, notamment la NUPES et le RN, comptent bien utiliser leur poids à l’Assemblée pour mettre en difficulté l’exécutif et arracher des concessions, quitte à gripper la machine. Vers une dissolution ? Si la situation devait se...
Depuis sa défaite aux élections législatives de juillet dernier, Emmanuel Macron semble avoir adopté une nouvelle posture : celle du retrait. “Le président préside”, martèle-t-on à l’Élysée pour signifier que le chef de l’État entend désormais se tenir à distance de la conduite des affaires nationales. Une stratégie de repli sur ses “domaines réservés” qui ne manque pas d’intriguer. Un...
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Chute du gouvernement : BARNIER / Conséquences et Perspectives pour MACRON Par Mounkaila Maiguizo Mahaman Nassirou Consultant Agréé en Communication Politique Expert Géo Politique/ Spécialiste Afrique Subsaharienne Paris Bruxelles UE Si le Président n’a posé «aucun préalable sur aucun sujet» avant de rencontrer le trio socialiste à l’Elysée ce vendredi 6 décembre, cinq dossiers menacent déjà de nuire aux discussions entre les deux parties. Les socialistes ont été conviés à l’Elysée. Les autres dirigeants de gauche doivent être appelés. A l’exception des insoumis outrés par l’ouverture de leur allié socialiste, le reste du Nouveau Front populaire (NFP) veut bien engager un début de discussion avec le Président. Emmanuel Macron, lors de son entretien avec le trio socialiste Boris Vallaud, Patrick Kanner et Olivier Faure, «n’a posé aucun préalable sur aucun sujet». Se parler sans entrer dans le vif, c’est un début. Mais pour aller plus loin et aboutir à un très hypothétique accord de non-censure, le futur Premier ministre et la gauche devront aborder les sujets qui fâchent et faire, de part et d’autre, d’énormes concessions. D'abord 1. Le casting gouvernemental «Nous ne sommes pas venus dans une démarche qui serait celle d’accepter de participer à un gouvernement qui ne serait pas dirigé par un Premier ministre de gauche», a prévenu Olivier Faure ce vendredi 6 décembre devant l’Elysée. Une précision nécessaire après une interview matinale beaucoup plus vague où le patron du Parti socialiste (PS) semblait ouvrir la porte à une coalition avec la macronie et la droite. Si le chef de l’Etat désignait un Premier ministre issu de son camp ou des Républicains (LR), les roses pourraient réfléchir à un accord de non-censure, contre des «garanties programmatiques extrêmement claires», dixit le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. Macron semble tout sauf tenté d’exaucer le premier vœu du PS. François Bayrou, dont le nom revient avec insistance pour Matignon, et le chef des députés Modem, Marc Fesneau, discutent avec une partie de la gauche hors La France insoumise (LFI). Parallèlement, ce vendredi matin, les responsables du «bloc central» (Ensemble pour la République, Modem et Horizons) se sont accordés sur une priorité : consolider ce qui constituait le «socle commun» de Michel Barnier, c’est-à-dire la fragile coalition avec LR. Mais les socialistes peuvent-ils, sinon soutenir, du moins tolérer des ministres issus de la droite dure ? Dans le Figaro, Bruno Retailleau se disait «prêt», ce vendredi, à rempiler place Beauvau, sauf avec un Premier ministre de gauche. «Il peut retrouver sa place au Sénat, personne ne s’en plaindra», lâche le député EPR Ludovic Mendes. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire est «un irritant très fort, admet un autre député EPR. Soutenir sans participation un Retailleau qui peut faire une sortie incontrôlée toutes les deux minutes ? Bon courage au PS…» Limite Caractères LinkedIn oblige Suite sur ma page Facebook
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FRANCE / POLITIQUE : UNE ASSEMBLÉE DISSIPÉE QUI PRÉVOIT DE RENVERSER BARNIER ET SON GOUVERNEMENT DEMAIN MERCREDI 04 DEC 2024 Par Mounkaila Maiguizo Mahaman Nassirou Consultant Agréé en Communication Politique et Institutionnelle / Expert Géo Politique / Spécialiste Afrique Subsaharienne Paris Bruxelles UE L'Assemblée nationale s'est prononcé ce Lundi 02 Décembre sur budget de la Sécurité sociale, avec la possibilité d'un recours au 49.3 de Michel BARNIER qui engagera la responsabilité de son gouvernement demain Mercredi 04 Décembre 2024,et déjà la perspective d'une motion de censure de la part de la gauche et du Rassemblement national. Le renouveau du parlementarisme, espéré après les législatives anticipées, n'a pas vu le jour. Cette première semaine de décembre est décisive pour Michel Barnier, sous la menace d’une motion de censure qui pourrait faire tomber son gouvernement. Ce serait bien sur l’échec du Premier ministre, mais aussi l’illustration du naufrage de l’Assemblée nationale. Il y a cinq mois à peine, le résultat des législatives et l’absence de toute majorité, annonçait pour beaucoup un renouveau du parlementarisme. Emmanuel Macron battu, le pouvoir quittait l’Élysée et franchissait la Seine pour s’installer au Palais-Bourbon. L’extrême droite avait échoué aux portes de Matignon et dans des circonstances politiques aussi décisives, on se prenait à rêver de députés capables de dialoguer, parfois de bâtir des compromis. Bref, des parlementaires responsables, comme dans d’autres démocraties occidentales majeures. II s’est produit l’inverse. Tous les groupes ont rivalisé d’irresponsabilité pour dessiner la catastrophe politique et financière qui se profile. Avec une mention spéciale pour Marine Le Pen dont le chantage prend ces dernières heures un tour risible. Elle brandit d’infranchissables "lignes rouges", puis prétend vouloir négocier, puis dit que c’est Michel Barnier qui ne veut plus, puis elle le somme de désavouer l’un de ces ministres… Bref, "c’est pas moi, c’est lui" ou "c’est-çui qui dit qui y est" ! Une vraie cour d’école. En matière d’enfantillages, la gauche n’est pas en reste. Plutôt que d’amender le budget avec sérieux, elle l’a défiguré en gonflant la facture fiscale de plusieurs dizaines de milliards d’impôts, une addition évidemment balayée par le vote final d’une majorité de députés. Quant à Laurent Wauquiez et Gabriel Attal, engagés dans une rivalité tout aussi puérile, ils ont passé leur temps à tirer dans les pattes du Premier ministre qu’ils sont supposés soutenir chacune de leurs critiques faisant la pédagogie de la censure à venir. L'absence de plan B En cas de censure, à quoi ressemblera le jour d’après ? Nul n’en sait rien. Il n’y a pas de plan B. Chaos financier ? Blocage politique ? Voire, histoire d’ajouter un peu plus de désordre et de tension, une présidentielle anticipée ? ( Limite Caractères LinkedIn oblige ) Lire la suite sur ma page Facebook
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Crise de régime, sommes-nous à la veille d'une répétition version XXIème Siècle du coup d'État du 2 décembre 1851 qui est l'acte par lequel Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets proclamant la dissolution de l'Assemblée nationale législative, le rétablissement du suffrage universel masculin, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d’une nouvelle constitution, promulguée le 14 janvier 1852 pour succéder à celle de février 1848 et qui aura duré moins de quatre ans. Cette nouvelle constitution établit un régime présidentiel autoritaire. Emmanuel Macron ne serait-il pas à l'approche d'un nouveau coup d'Etat pour maintenir son pouvoir au service des marchès financiers, du grand capital français et européen ? Dans un contexte de crise systèmique durable, Macron n’hésite pas à précipiter le pays dans une crise politique qui menace la République : son seul programme est d’aligner coûte que coûte la France sur les exigences du capital. Or, celui-ci est au pied du mur. Le capital français et européen a de plus en plus de mal à dégager le taux de profit exigé par les marchés financiers. Dans une économie saignée à blanc par l’obsession de la rentabilité, il n’y parvient qu’à coups d’aides publiques astronomiques, et par les milliers de milliards d’euros que les banques centrales déversent sur les marchés financiers. Ils n’ont pas le choix que d'en passer à l'autoritarisme, à la mise à bas de la démocratie ! Le comportement actuel de Macron répond aux attentes de toute une part du patronat qui juge désormais que la seule façon de briser cette résistance pourrait être soit de livrer le pouvoir d’État à l’extrême-droite, comme cela s’est fait en Italie ; soit que Emmanuel Macron prenne le pouvoir par un coup d'Etat avec l’espoir que son action soit circonscrite au cadre fixé par la BCE et les autres institutions européennes.
Crise de régime - L'éditorial de Rosa Moussaoui - 18 juillet 2024 | L'Humanité : lire, agir
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Ce qui se passe en France. - Les journalistes ne font pas toujours de bons analystes politiques, mais il y a des signaux médiatiques qu’ils peuvent interpréter. Stéphane Séjourné en s’exprimant sur France Inter a livré les « éléments de langage » de la majorité, d’une rare pauvreté, en ne sachant que répéter à l’envi : la dissolution de l’Assemblée nationale doit apporter la « clarification » ; il faut « clarifier ». On n’en saura pas plus sur la stratégie de M. Macron, qui appelle une fois de plus à un « Front républicain » contre le Rassemblement national. Les principaux acteurs de ce Front ont très vite répondu non, car bien sûr ils ne sont pas là pour redonner à la Macronie les moyens de gouverner. Et c’est ce qu’il faut examiner. En Europe, la France est l’une des seules à ne pas avoir rallié le camp des pays qui ont appris à trouver des compromis politiques, sur fond de majorités relatives. Chercher une coalition, dans ce cas, est un exercice difficile, auquel les Français ne sont pas habitués. Le cap est resté : trouvons les accords parlementaires qui nous aident à appliquer notre projet, rien que notre projet. En cela, la Macronie s’est montrée singulièrement aveugle aux nouveaux rapports de force. Cette incapacité n’est peut-être pas seulement celle de Renaissance (le parti présidentiel) ; elle trahit le fait que le système présidentiel à la française est devenu un facteur bloquant. Elu sur un programme présidentiel, le premier des Français ne peut que chercher des solutions pour appliquer son seul programme, et il est vain de lui demander de la souplesse et de savoir passer au cas par cas par des alliances : ce n’est pas dans la logique institutionnelle. Sans bien le savoir, la France est peut-être en train d’expérimenter la fin d’un système politique, qui a pris avec Emmanuel Macron la tournure d’un égo-système politique. Mais l’homme est cohérent avec le cadre donné. Faudra-t-il changer le cadre ? (Et ce n’est pas faire injure au gaullisme, qui l’a institué, que de dire que ce cadre est daté). Les Européens nous observent avec perplexité, mais eux savent ce qui est en jeu : la France, telle qu’elle est, est-elle devenue ingouvernable ? Les questions étaient déjà posées ici :
Après le remaniement, le problème de la majorité relative à l’Assemblée reste entier pour le gouvernement
lemonde.fr
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« POLITIQUE La France connaît-elle sa pire crise politique depuis soixante ans ? Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal est en sursis depuis plus de quarante jours, un record sous la Cinquième république. Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal est en sursis depuis plus de quarante jours, un record sous la cinquième république. © TERESA SUAREZ / AFP Florent Buisson 27/08/2024 à 17:41, Mis à jour le 27/08/2024 à 17:43 Article réservé aux abonnés L’historien Jean Garrigues, président de la Commission internationale pour l'Histoire des assemblées, juge la situation politique actuelle « totalement inédite » dans la Cinquième République. Un gouvernement démissionnaire depuis plus de quarante jours, record sous la Ve République, un président qui refuse de nommer une personnalité issue du Nouveau front populaire, pourtant arrivé (de peu) en tête aux législatives, une partie de la gauche qui appelle à sa destitution… Le pays connaît une période comme il n’en a pas connu depuis très longtemps, comme le souligne l’historien Jean Garrigues. Nous sommes dans un blocage avec deux blocs aux extrêmes, La France insoumise et le Rassemblement national, que l’on n’a pas connu sous la Ve Jean Garrigues Paris Match. La France connaît-elle sa pire crise politique depuis 1958 ? Jean Garrigues. Ce serait sans doute exagéré. Il faut quand même se rappeler de Mai-68 lorsque le général de Gaulle a hésité à démissionner. Où à Matignon on considérait que le président avait perdu le pouvoir et où la gauche se présentait comme un recours, lors du meeting de Charléty. On oublie aussi les « Nuits bleues de l’OAS », pendant la guerre d’Algérie et le risque de sécession militaire. Là où c’est totalement inédit, aujourd’hui, c’est que l’on est dans une situation où les pratiques de la Ve République sont devenues obsolètes. Nous sommes dans un blocage avec deux blocs aux extrêmes, La France insoumise et le Rassemblement national, que l’on n’a pas connu sous la Ve. LFI domine le Nouveau Front Populaire et le RN représente un tiers des sièges de l’Assemblée (en réalité moins, 142 avec ses alliés, sur 577). On se rapproche d’une période, sous la IVe «
La France connaît-elle sa pire crise politique depuis soixante ans ?
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