Un coup de théâtre dans les hautes sphères du pouvoir. François Bayrou, l’indéfectible allié d’Emmanuel Macron, vient d’être propulsé à la tête d’un nouveau « super » haut-commissariat au Plan, issu de la fusion de France Stratégie et du haut-commissariat actuel. Une promotion aussi inattendue que stratégique, qui soulève bien des questions sur les manœuvres de l’exécutif.
Le grand retour de Bayrou
Tombée tel un cheveu sur la soupe lors du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, la nouvelle a pris tout le monde de court, y compris les plus proches de François Bayrou. Certains y voient déjà la main d’Emmanuel Macron, soucieux de redonner du poids politique à son fidèle soutien, quelque peu éclipsé ces derniers temps. D’autres y décèlent une volonté de centraliser le pilotage stratégique de l’action gouvernementale.
Cette fusion nous permettra de conserver une vraie capacité de prospective.
– Michel Barnier, Premier ministre
Au cœur de la machine étatique
En prenant les rênes de ce nouvel organe de prospective rattaché directement à l’exécutif, François Bayrou se retrouve propulsé au centre névralgique du pouvoir. Une position stratégique qui lui permettra d’influencer les grandes orientations politiques du quinquennat, au-delà des clivages partisans. Un coup de maître pour celui qui a su se rendre indispensable à Emmanuel Macron, envers et contre tout.
Fusion ou absorption ?
Mais cette réorganisation soudaine pose question. S’agit-il réellement d’une fusion entre deux entités aux missions proches, comme l’affirme Michel Barnier ? Ou assistons-nous plutôt à une absorption pure et simple du haut-commissariat au Plan par France Stratégie, son aîné aux moyens plus conséquents ? L’avenir nous le dira, mais il y a fort à parier que François Bayrou ne se laissera pas facilement cannibaliser.
L’éternel retour du Plan
Recréé en fanfare en 2020 pour incarner « le retour de la planification à la française », le haut-commissariat au Plan version Bayrou n’aura donc été qu’un feu de paille. Un énième avatar d’une institution vieille de 75 ans, maintes fois remaniée au gré des alternances politiques et des modes intellectuelles. Faut-il y voir le signe d’un exécutif qui navigue à vue, ou au contraire une preuve de sa capacité d’adaptation ? Seul l’avenir nous le dira.
Conclusion
En attendant, François Bayrou peut savourer sa victoire. Promu ministre d’État, haut-commissaire au Plan, il redevient incontournable dans le dispositif macroniste. Un retour en grâce inattendu pour celui que beaucoup voyaient déjà sur la touche. Mais à 72 ans, le Béarnais a plus d’un tour dans son sac. Et il compte bien peser de tout son poids dans les arbitrages à venir, quitte à bousculer les lignes. Après tout, comme il aime à le répéter, « en politique, il faut durer pour compter ».
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directeur sponsoring et medias
4 j.Ça discute beaucoup et ça agit peu...un peu comme sur tous les sujets en France depuis trop longtemps...entre les comités theodules, hauts commissariats, conseils, commissions et autres bidules on ne s'en sort pas...la reconstruction de notre dame est la preuve que nous pouvons faire vite et bien mais à condition de simplifier les process et de manager...bref..navrant.