🧩 “Quand financer la crise climatique peut mener à la crise financière”. L’Institut Rousseau est cité dans la proposition de loi n°2230 visant à “protéger les Français des risques climatiques et financiers associés aux investissements dans les énergies fossiles”, déposée par des députés des Verts à l’Assemblée Nationale. Dans son rapport publié en 2021, l’Institut Rousseau montrait que les banques françaises sont surexposées aux énergies fossiles, et proposait des solutions concrètes pour aider les banques à se délester de leurs actifs fossiles (représentants 106% de leurs fonds propres) en échange d’un engagement ferme à mieux financer la transition écologique mais aussi des réformes profondes de la politique monétaire et prudentielle pour accompagner ce mouvement. Trois ans plus tard, et même constat de la part des députés : “les acteurs financiers continuent d’investir dans le chaos climatique”. Le rapport “Actifs fossiles, les nouveaux subprimes ? Quand financer la crise climatique peut mener à la crise financière”, réalisé en coopération avec Les Amis de la Terre France et Reclaim Finance - ONG, sous la direction de Gaël Giraud et Christian Nicol, est disponible sur le site de l’Institut Rousseau. 🔗 https://lnkd.in/eWY6SGpu
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La part des énergies fossiles n'a pas bougé depuis 40 ans et représente 80% de la consommation mondiale d'énergie. Comme nous consommons plus d'énergie qu'il y a 50 ans, sous l'effet de la démographie mais aussi de nos modes de vie, la consommation d'énergies fossiles donc largement augmenté. 👎 La transition écologique n'en n'est donc qu'à ses débuts, voire n'a pas commencé dans certains secteurs. Nous ne sommes pas sur le bon rythme ❌. Ainsi débute le livre "la révolution obligée" de #DavidDjaiz et #XavierDesjardins. Mobilise-t-on pourtant tous les instruments pour gagner ce combat du siècle? Non ⁉ La transition écologique revient largement à substituer des flux d'énergies fossiles par des équipements permettant d'être plus sobres et d'exploiter des flux d'énergie renouvelables "gratuits". La hausse des taux d'intérêts depuis deux ans a renchéri le coût de ces investissements verts en augmentant à la fois les exigences de rentabilité de fonds propres et les taux d'intérêts bancaires. Pour la production d'énergies renouvelables la hausse est d'environ 15 €/MWh ❕ Cette hausse freine la transition : si elle ne fait sans doute que ralentir légèrement le déploiement de l'éolien terrestre et le photovoltaïque, qui restent malgré tout compétitifs face aux énergies fossiles, elle freine bien plus d'autres secteurs moins matures: rénovation énergétique, décarbonation de l'industrie, économie circulaire, infrastructure de transports en commun, etc. 〽 Que fait la banque centrale européenne alors que la décrue "naturelle" des taux s'annonce lente: rien! Nous ne mobilisons pas l'arme monétaire 💶 pour lutter contre le changement climatique! Certains diront que la politique monétaire doit rester agnostique et ne pas privilégier des secteurs par rapport aux autres. La maison brûle mais la BCE serait donc légitime à regarder dehors car telle serait sa mission. Pourtant elle s'est mobilisée pour sauver les banques en 2008 et pour soutenir les entreprises et les Etats lors du Covid. Tout est une question d'urgence ⏳. Face à l'urgence, et comme l'a proposé notre Président #EmmanuelMacron lors de la COP28 nous appelons, à travers cette tribune publiée dans #LeMonde à expérimenter la différenciation des taux directeurs entre les actifs verts et les autres. #AlainGrandjean #JuliaFaure #JulesNyssen #PhilippeZaouati #DanielBour #HuguesDefreville #AntoineHuard #BenoitLemaignan #JulienTouati #NicolasWolff #NicolasCouderc #AnneSophiedeTourtier PS: comme toute expérimentation, en fonction des résultats, la mesure pourra être pérennisée et amplifiée ou au contraire abandonnée. https://lnkd.in/e69uJSJP
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"La finance verte est un village Potemkine, pas un allié du climat" Merci à Simon Guichard pour cette interview dans L'Humanité. 👉 https://lnkd.in/gtdeT3Fj 👉 Après Bruno Le Maire, le président Emmanuel Macron dézingue la finance verte quand il déclare lui-même à la COP de Dubaï le 1er décembre 2023: “au moment où je vous parle, le secteur privé n’a aucune désincitation pour financer une centrale à charbon par rapport à du renouvelable ou autre. C'est totalement absurde et donc notre marché privé, notre système d’investissement dysfonctionne massivement et c’est choquant pour tout le monde. On doit donc inverser le système. Il doit y avoir dans les prochaines années un taux d'intérêt en quelque sorte pour le vert, et un taux d'intérêt pour le brun". "Dysfonctionne massivement"? "Dans les prochaines années"? Par magie? Le double discours est impressionnant alors qu'il dirige l'Etat depuis 7 ans, sans rien faire pour changer cette donne. Un Etat qui émet d'ailleurs des obligations vertes sans taux vert donc! Chut... certains sont toujours à la recherche du mystérieux greenium... 👉 BNP Paribas a annoncé lors de son audition au Sénat sur TotalEnergies qu’elle ne sollicitera plus cette entreprise pour l'arrangement et le placement de ses émissions obligataires “conventionnelles”. Quelle incohérence. 1€ prêté sur son bilan, ça va, mais 1€ originé sur les marchés financiers, ça ne va plus? C’est absurde car cet euro sera employé par la major pétrogazière de la même manière indépendamment de son origine. 👉 Pire, cette banque a laissé entendre que si l’entreprise émettait des obligations vertes, elle serait à nouveau candidate à ce business. Pourtant le “fléchage” ne résout pas le problème de fond. L’argent fléché vers le projet vert n’empêcherait pas la major d’investir massivement dans ses projets bruns. Exemple: 20Mds€ d'investissements dont 15Mds€ dans le fossile et 5Mds€ dans les ENR financés par un mix de cash-flows et d'obligations conventionnelles. Si on remplaçait dans ce mix de ressources 5Mds€ d'obligations conventionnelles par 5Mds€ d'obligations vertes fléchées vers les projets d'ENR, "dans le monde réel", cela ne change RIEN aux emplois et en particulier aux 15Mds€ investis dans le fossile... Qu’une grande banque n'adopte pas un point de vue systémique et se perde dans de telles arguties pour masquer ses responsabilités, ce n’est pas sérieux. Le problème n'est pas de se donner bonne conscience mais de baisser les GES. Cette tragicomédie politico-financière cache mal le fait que la finance ne pose strictement aucune limite réelle aux développements de l'expansion pétrogazière mondiale à l'oeuvre aujourd’hui. Alexandre Rambaud Alain Grandjean Nicolas Dufrêne Jézabel Couppey-Soubeyran Christophe Revelli David Bourghelle Alexandre Poidatz Thomas Wagner Lucie Pinson Lara Cuvelier Gaëlle Bidan Extinction Rebellion France Jeremy Desir
Julien Lefournier, ex-trader : « La finance verte est un village Potemkine, pas un allié du climat » - L'Humanité
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Adapter les outils financiers et économiques aux besoins de financement de la transition écologique est indispensable, qui plus est à l'heure d'un contexte économique contraint. L'Europe pourrait, là encore, prendre une position avant-gardiste ! Il est désormais acquis que la durabilité de nos sociétés sera, à moyen et long terme, l'une des conditions sine qua non de notre prospérité et de notre développement économiques, et donc de stabilité sociale. Les idées ne manquent pas, ne reste qu'à passer à l'acte ?
« La BCE pourrait appliquer des taux d’intérêt moins élevés au refinancement des prêts bancaires alloués à la transition écologique »
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Remarquable papier de Gaël Giraud sur le lien entre finances et dérèglement climatique. Il faut un point large sur les risques qui vont affecter le secteur du financement, tant dans l’impact sur le PIB que sur la valeur des actifs qui sont détenus ou financés. Or ces risques n’en sont plus, dans le sens où les impacts sont désormais connus si toutes choses restent égales par ailleurs. (En particulier le recours aux sources carbonées d’énergie) C’est à dire que les assureurs n’assureront plus!! C’est déjà vrai sur les événements climatiques extrêmes, de plus en plus sur le retrait/gonflement des argiles et à court terme sur les ressources en eau potable. Du coup, l’absence d’assurabilité va entraîner une chute violente de la valeur des actifs, ceux-ci passant du statut de garantie réelle à garantie hypothétique et mettant donc en cause la véracité et la solidité des bilans bancaires. Le rôle des acteurs du financement par ailleurs est crucial pour relayer les injections de capitaux nécessaires au financement de la transition. Comment les mobiliser? C’est la seconde partie de sa réflexion. Bonne lecture. https://lnkd.in/dRSuRkWU
Comment mettre la finance au service de l’écologie ? - Centre Avec
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J’espère que personne n’imagine que les banques ont jamais initié le moindre progrès social. Les grands chantiers structurants ont été initiés et lancés par l’Etat. Le relais a été pris ensuite par les banques une fois que des sources de rentabilité sont apparues. Et aujourd’hui l’industrie bancaire est tellement prégnante, en surplomb de toute l’économie que rien ne bougera sans volonté politique ou désastre avéré et encore. L’Etat a accepté d’être entre les mains des marchés, pacte avec le diable. Il a même renoncé à créer de la monnaie, c’est dire. D’où les propositions de qq économistes comme Jezabel Couppey Soubeyran, Thimotee Partique, Nicolas Dufrêne, …pour créer une monnaie alternative ou à côté de celle qui nous mène au désastre. Ne parlons pas de notre ministre des finances, que la décence m’interdit de qualifier. Porteur et chantre d’une idéologie mortifère, l’illustration parfaite de la l’asservissement de l’Etat au marché notamment financier.
5️⃣ 0️⃣ économistes, entrepreneurs et financiers interpellent les 4 plus grandes banques françaises sur leur action climatique ! Extraits de cette tribune publiée hier dans Le Monde 🗨 1️⃣ La fin des nouveaux projets d’extraction fossiles 💬 Respecter l’Accord de Paris sur le #climat impose ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux déjà en exploitation (selon le GIEC, l’AIE, l’ONU). La seule transformation juste et viable est celle qui garantit la réallocation des capitaux vers la transition écologique (…) et empêche que de nouveaux investissements soient verrouillés dans de nouveaux champs pétro-gaziers. De tels projets sont non seulement critiques pour notre avenir climatique, mais également confrontés à des risques commerciaux et financiers majeurs : ❌ moindre rentabilité, fermeture anticipée, actifs échoués. 2️⃣ Quelles conséquences pour les #banques ? Elles ont le pouvoir de façonner le monde de demain par leurs financements d’aujourd’hui et doivent à ce titre engager un véritable accompagnement de ces transformations. Cela veut notamment dire 👉 mettre sur la table d’importants soutiens financiers en faveur de la transition écologique 👉 refuser de soutenir les entreprises qui, à rebours, persistent à développer de nouveaux projets de pétrole et gaz — comme le secteur bancaire français l’a fait rationnellement et courageusement pour le charbon. 3️⃣ Les banques ne sont pas alignées sur leurs propres engagements Banque Populaire Caisse d’Epargne, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale continuent de financer à grande échelle les entreprises du pétrole et du gaz sans exiger qu’elles cessent leurs projets de développement. C’est d’ailleurs sur cette base qu'une action en justice est en cours contre BNP Paribas ⚖ 🔍 Coucou c’est nous (voir point 5) 😊 Aussi longtemps qu’elles renouvelleront des soutiens à des entreprises qui ouvrent des nouveaux champs pétro-gaziers, elles pèseront plus négativement que tous les projets d’énergies renouvelables. Il faut couper fermement le robinet qui alimente les nouveaux projets fossiles ❗ 4️⃣ Une nouvelle stratégie de financement est possible Ce changement de paradigme financier est même souhaitable car dans une trajectoire au-dessus de 1,5 °C, il y aura des mutations économiques majeures. 💡 Plus les banques financent le développement des énergies #fossiles, moins elles aident le système économique à sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. 💡 Plus on est lent dans la #transition énergétique, plus le choc sur tous les pans de l’économie sera violent et plus les secteurs de l’économie réelle seront vulnérables. *Fin 🗨 5️⃣ Après 600 scientifiques, 1 200 étudiants… ce sont désormais 50 économistes qui interpellent BNP 📅 Pour rappel, début 2023, nous avons assigné la BNP Paribas en justice. C'est la 1ère fois dans le monde qu'une banque est attaquée en justice pour sa contribution aux dérèglements climatiques (lien en commentaire pour nous soutenir).
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5️⃣ 0️⃣ économistes, entrepreneurs et financiers interpellent les 4 plus grandes banques françaises sur leur action climatique ! Extraits de cette tribune publiée hier dans Le Monde 🗨 1️⃣ La fin des nouveaux projets d’extraction fossiles 💬 Respecter l’Accord de Paris sur le #climat impose ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux déjà en exploitation (selon le GIEC, l’AIE, l’ONU). La seule transformation juste et viable est celle qui garantit la réallocation des capitaux vers la transition écologique (…) et empêche que de nouveaux investissements soient verrouillés dans de nouveaux champs pétro-gaziers. De tels projets sont non seulement critiques pour notre avenir climatique, mais également confrontés à des risques commerciaux et financiers majeurs : ❌ moindre rentabilité, fermeture anticipée, actifs échoués. 2️⃣ Quelles conséquences pour les #banques ? Elles ont le pouvoir de façonner le monde de demain par leurs financements d’aujourd’hui et doivent à ce titre engager un véritable accompagnement de ces transformations. Cela veut notamment dire 👉 mettre sur la table d’importants soutiens financiers en faveur de la transition écologique 👉 refuser de soutenir les entreprises qui, à rebours, persistent à développer de nouveaux projets de pétrole et gaz — comme le secteur bancaire français l’a fait rationnellement et courageusement pour le charbon. 3️⃣ Les banques ne sont pas alignées sur leurs propres engagements Banque Populaire Caisse d’Epargne, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale continuent de financer à grande échelle les entreprises du pétrole et du gaz sans exiger qu’elles cessent leurs projets de développement. C’est d’ailleurs sur cette base qu'une action en justice est en cours contre BNP Paribas ⚖ 🔍 Coucou c’est nous (voir point 5) 😊 Aussi longtemps qu’elles renouvelleront des soutiens à des entreprises qui ouvrent des nouveaux champs pétro-gaziers, elles pèseront plus négativement que tous les projets d’énergies renouvelables. Il faut couper fermement le robinet qui alimente les nouveaux projets fossiles ❗ 4️⃣ Une nouvelle stratégie de financement est possible Ce changement de paradigme financier est même souhaitable car dans une trajectoire au-dessus de 1,5 °C, il y aura des mutations économiques majeures. 💡 Plus les banques financent le développement des énergies #fossiles, moins elles aident le système économique à sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. 💡 Plus on est lent dans la #transition énergétique, plus le choc sur tous les pans de l’économie sera violent et plus les secteurs de l’économie réelle seront vulnérables. *Fin 🗨 5️⃣ Après 600 scientifiques, 1 200 étudiants… ce sont désormais 50 économistes qui interpellent BNP 📅 Pour rappel, début 2023, nous avons assigné la BNP Paribas en justice. C'est la 1ère fois dans le monde qu'une banque est attaquée en justice pour sa contribution aux dérèglements climatiques (lien en commentaire pour nous soutenir).
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“5️⃣ 0️⃣ économistes, entrepreneurs et financiers interpellent les 4 plus grandes banques françaises sur leur action climatique !” Depuis la publication de son rapport à l’automne 2022 Oxfam-Québec demande aux banques canadiennes plus de transparence sur les émissions de GES de leurs prêts et placements et un plan d’action détaillé pour s’aligner sur l’Accord de Paris. … Je crains qu’il faille accélérer la pression pour une législation forte #S243 #financedurable #transitionjuste
5️⃣ 0️⃣ économistes, entrepreneurs et financiers interpellent les 4 plus grandes banques françaises sur leur action climatique ! Extraits de cette tribune publiée hier dans Le Monde 🗨 1️⃣ La fin des nouveaux projets d’extraction fossiles 💬 Respecter l’Accord de Paris sur le #climat impose ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux déjà en exploitation (selon le GIEC, l’AIE, l’ONU). La seule transformation juste et viable est celle qui garantit la réallocation des capitaux vers la transition écologique (…) et empêche que de nouveaux investissements soient verrouillés dans de nouveaux champs pétro-gaziers. De tels projets sont non seulement critiques pour notre avenir climatique, mais également confrontés à des risques commerciaux et financiers majeurs : ❌ moindre rentabilité, fermeture anticipée, actifs échoués. 2️⃣ Quelles conséquences pour les #banques ? Elles ont le pouvoir de façonner le monde de demain par leurs financements d’aujourd’hui et doivent à ce titre engager un véritable accompagnement de ces transformations. Cela veut notamment dire 👉 mettre sur la table d’importants soutiens financiers en faveur de la transition écologique 👉 refuser de soutenir les entreprises qui, à rebours, persistent à développer de nouveaux projets de pétrole et gaz — comme le secteur bancaire français l’a fait rationnellement et courageusement pour le charbon. 3️⃣ Les banques ne sont pas alignées sur leurs propres engagements Banque Populaire Caisse d’Epargne, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale continuent de financer à grande échelle les entreprises du pétrole et du gaz sans exiger qu’elles cessent leurs projets de développement. C’est d’ailleurs sur cette base qu'une action en justice est en cours contre BNP Paribas ⚖ 🔍 Coucou c’est nous (voir point 5) 😊 Aussi longtemps qu’elles renouvelleront des soutiens à des entreprises qui ouvrent des nouveaux champs pétro-gaziers, elles pèseront plus négativement que tous les projets d’énergies renouvelables. Il faut couper fermement le robinet qui alimente les nouveaux projets fossiles ❗ 4️⃣ Une nouvelle stratégie de financement est possible Ce changement de paradigme financier est même souhaitable car dans une trajectoire au-dessus de 1,5 °C, il y aura des mutations économiques majeures. 💡 Plus les banques financent le développement des énergies #fossiles, moins elles aident le système économique à sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. 💡 Plus on est lent dans la #transition énergétique, plus le choc sur tous les pans de l’économie sera violent et plus les secteurs de l’économie réelle seront vulnérables. *Fin 🗨 5️⃣ Après 600 scientifiques, 1 200 étudiants… ce sont désormais 50 économistes qui interpellent BNP 📅 Pour rappel, début 2023, nous avons assigné la BNP Paribas en justice. C'est la 1ère fois dans le monde qu'une banque est attaquée en justice pour sa contribution aux dérèglements climatiques (lien en commentaire pour nous soutenir).
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« Les bombes climatiques n’existeraient pas si des banques n’étaient pas là pour les financer ! » Ce mardi 8 octobre 2024, j’ai participé à un webinaire organisé par Notre Affaire à Tous, Les Amis de la Terre France et Oxfam France au sujet de l’Affaire BNP Paribas. Alors que le réchauffement climatique s'intensifie et que ses effets se font ressentir, particulièrement en ce moment avec l'ouragan Milton qui va bientôt frapper les côtes de Floride avec une intensité de 4/5, il est plus que temps de comprendre où sont les problèmes et les leviers d’action. Encore une fois, la science est claire : pour respecter les accords de Paris de 2015 et ne pas compromettre les conditions de vie sur Terre, aucun nouveau projet d’extraction et de transport d’énergies fossiles ne doit voir le jour. Malgré cela, les développeurs (entreprises pétro-gazières) continuent l’exploration et l’exploitation de nouveaux champs pétroliers ou gaziers, représentant des menaces toujours plus grandes pour notre avenir climatique. Mais ces bombes climatiques n’existeraient pas si des banques n’étaient pas là pour les financer ! Et c’est bien l’enjeu de l’Affaire BNP Paribas. Entre 2016 et 2022, BNP s’est imposée comme le 1er financeur européen et 4e mondial de l’expansion des énergies fossiles. Vu le contexte environnemental actuel et le consensus scientifique sur la situation, c’est un comportement irresponsable qui n'appelle qu'à la réaction via un recours en justice. Alors qu’a-t-il été fait ? 1. Le 26 octobre 2022, les trois organisations ont envoyé un courrier de mise en demeure à BNP en pointant le non-respect de la loi sur le devoir de vigilance par l’entreprise (atteintes aux droits humains, à l’environnement et au climat résultant de ses activités financières) 2. Le 26 janvier 2023, une réponse jugée non suffisante est reçue, 3. Le 23 février 2023, BNP Paribas est assignée en justice devant le Tribunal judiciaire de Paris. Il s’agit du premier contentieux climatique visant une banque commerciale en raison de ses financements à l’industrie des énergies fossiles et sa responsabilité dans le changement climatique. La bonne nouvelle, c’est que cette pression fonctionne : - en mai 2023, la banque arrête les financements directs de projets cibles, - depuis mi-février 2023, la banque met fin aux émissions d’obligations qui représentaient 44% des financements aux énergies fossiles en 2022. Mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, affaire à suivre donc… En attendant, le pouvoir que nous avons, c’est de placer notre argent chez des banques qui l’utilise en adéquation avec nos valeurs. Si vous souhaitez que cette planète reste habitable pour nos enfants, vous pouvez agir et changer de banque pour le Crédit Coopératif ou bien Green-Got (cc Maud Caillaux 🦊), par exemple. Un grand merci à Justine Ripoll, Alexandre Poidatz, Lorette Philippot et Marcellin Jehl pour votre travail et pour le webinaire. Source : https://lnkd.in/ecc_tmRg
L’affaire
https://affaire-bnp.fr
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#Publication | 𝐁𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐁𝐥𝐨𝐠 #𝐁𝐝𝐅 - 𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚𝐮 𝐝𝐞́𝐟𝐢 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 L’exposition du secteur financier au risque climatique de #transition n’est pas négligeable mais le positionnement de ce secteur est ambivalent : il doit à la fois gérer les #risques associés à cette transition et contribuer à son financement de manière active… Aussi, la Banque de France propose dans ce billet de blog des #indicateurs pour mesurer et suivre le degré d'exposition des institutions financières face aux risques de transition. 3️⃣ catégories d’indicateurs sont identifiés : 🏭 Classification & v𝐞𝐧𝐭𝐢𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 En s’appuyant sur des grilles de classifications sectorielles - de type NACE - il est possible de cartographier et ventiler les expositions (détention de titres et prêts) en fonction de celle-ci. 4 niveaux : 👉 𝐸𝑥𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑢𝑥 #𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑛𝑒́𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑙𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 : ce niveau contient les “Climate-policy relevant sectors” (CPRS) qui correspondent à l’ensemble des secteurs susceptibles d'être impactés par la transition; 👉 𝐸𝑥𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑢 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 #𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑜𝑢 𝑇𝐸𝐶): reprend un sous ensemble des CPRS soumis à un risque de correction élevé en cas de transition désordonnée; 👉 𝐸𝑙𝑖𝑔𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒́ 𝑎̀ 𝑙𝑎 #𝑡𝑎𝑥𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒 𝑒𝑢𝑟𝑜𝑝𝑒́𝑒𝑛𝑛𝑒 (𝑜𝑢 𝑇𝐸𝐿): s’appuie sur les activités clés de la transition ; 👉 𝐴𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑎𝑥𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒 𝑒𝑢𝑟𝑜𝑝𝑒́𝑒𝑛𝑛𝑒 (𝑜𝑢 𝑇𝐴𝐶): regroupent les activités satisfaisant des critères techniques de transition 🏦 𝐄𝐱𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐧𝐞́𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 Qu’il s’agisse de #banques, #assurances, ou de #fonds, tous ne sont pas exposés de la même manière - ni dans les mêmes propositions - aux différents secteurs. Par exemple, les banques constituent la principale source de financement du secteur de la construction, de l’#immobilier et de l’#agriculture alors que les fonds d’investissement sont plus orientés vers le secteur de l’ #énergie. 💶 𝐅𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 Le dernier type d’indicateur s'intéresse à la part des activités alignées sur les objectifs de transitions qui ont été financées par les institutions financières. Les prêts accordés par les banques sont de loin la principale source de financement de la transition et des activités alignées sur la Taxonomie 📎 Lien vers l’article : https://lnkd.in/e4uM9CDV #transition #finance #financedurable #environnement #climat #climatechange #data #indicateurs #KPI #report #reporting #esg
Les acteurs financiers français face au défi de la transition climatique | Banque de France
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Je vous signale cette tribune, parue dans Le Monde, que j'ai signée avec Alain Grandjean, Jézabel Couppey-Soubeyran, Laurence Scialom et tant d'autres. Tant que les banques soutiendront le développement des énergies fossiles, elles aggraveront notre problème climatique et cela en contradiction totale avec les analyses et les recommandations du GIEC et de l’AIE. Quand les banques renoncent aux financements de projets pétrogaziers, devenus trop visibles pour l’oeil vigilant des ONG (poke Lucie Pinson) et des journalistes, c’est pour financer les entreprises pétrogazières au niveau "corporate". Mais l’argent est fongible et les banques contribuent ainsi directement aux projets climaticides de ces entreprises. Les banques accompagnent encore et toujours ces mêmes entreprises à travers le lancement et le placement de leurs obligations sur les marchés financiers. Au total (financements de projets, financements corporate, financements obligataires), l’argent canalisé par les banques vers les pétrogaziers se comptent en centaines de milliards depuis… la signature de l’accord de Paris. On ne leur dit pas merci! Agiter l’épouvantail des actifs échoués ne fonctionne clairement pas. Sous l’hypothèse volontariste qu’on va transitionner fortement, les actifs carbonés des banques devraient en effet se déprécier fortement, en particulier leurs actifs fossiles (devenant in fine "échoués"). C’est logique, mais cette conséquence n’est pas plus vraie que son hypothèse. Si cette hypothèse est fausse, la conclusion est fausse aussi… Ni les pétrogaziers ni leurs financeurs ne la partagent. "Dans la vie réelle" comme a dit Patrick Pouyanné à Jean Jouzel, leur trajectoire est plutôt autour de +3°C. Il faut dire qu’ils sont bien placés pour le penser puisque ce sont les projets lancés par les uns et financés par les autres qui font cette trajectoire mortifère (qui elle n’est pas théorique, c'est la tendance). Le problème est pris à l'envers. Les actifs ne seront pas échoués parce qu'on transitionne. C’est en échouant les actifs fossiles (comme fermer une centrale thermique à charbon) qu’on fait la transition. S'ils se trompaient, les pétrogaziers et leurs financeurs seraient sauvés par leurs Etats et les régulateurs. Ils capitalisent sur un système qui sanctuarise l’aléa moral. Pile je gagne: cf. les profits records des pétrogaziers en 2023. Face tu perds: cf. dans un rapport de 2022, International Institute for Sustainable Development notait que si les gouvernements voulaient annuler tous les projets de pétrole et de gaz en développement, ils pourraient avoir à débourser 340 milliards de dollars pour le règlement des différends avec les acteurs privés. La finance doit être très fortement encadrée pour être mise à réelle contribution écologique. On en est très très loin.
Energie : « Plus les banques financent les énergies fossiles, moins elles aident le système économique à sortir de sa dépendance »
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9 moisLe sujet demeure fondamental : tant que les banques les plus importantes d'Europe (et des US) garderont à leur bilan des milliards d'actifs financiers directement liés aux énergies fossiles (qui représentent en moyenne 95% des fonds propres de chacune des 11 banques étudiées dans cet excellent rapport), les fossiles ne pourront pas devenir des 'stranded assets" (actifs échoués) sans précipiter lesdites banques vers la faillite. Il y a donc urgence à mettre en oeuvre les solutions que propose l'Institut Rousseau pour "délivrer" nos banques de ces actifs.