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Directeur Général, FNAQPA-GERONTIM

Je vous pose ça ici : le cri de rage et de désespoir d'une directrice d'établissement associatif adhérent FNAQPA qui lâche l'affaire à moins de 2 ans de la retraite. Jusqu'où et quand on continue de ne rien faire, si ce n'est harceler les directions par des contrôles, des injonctions et des normes qui ne riment plus à rien ??!! Paul CHRISTOPHE Virginie MAGNANT Jean-Benoît DUJOL Maëlig LE BAYON Frédéric Valletoux Annie Vidal Véronique BESSE Jérôme GUEDJ AD-PA FNADEPA Nexem FEHAP Uniopss Fédération hospitalière de France (FHF) Synerpa Emmanuel Sys

sebastien T.

Directeur d’un Ehpad Associatif sur les bords de Loire

1 sem.

Je me reconnais et je vais le même constat tous les jours. Il ne faut plus être costaud pour être directeur mais un peu inconscient et surtout prendre de la hauteur sur tout ce qui nous arrive et tout ce qui va nous arriver... Ce n'est pas que les EHPAD qui vont trinquer (si je puis m'exprimer) mais tout le secteur médico social alors qu'il y a tant de belles choses à faire et encore à créer. Cette année une résidente à créer un livre pour les enfants en racontant des points clefs de sa vie. C'est plus que beau et cela demande du temps que les instances ne veulent même plus nous offrir.... J'en veux pour preuve après deux ans, 5000 feuilles j'ai enfin le clôture d'une inspection... Les mots de l'ARS pour cette fin : il faut que 100% des citoyens de l'établissement aient un PAP et il faut mettre en place régulièrement une réunion au regard des dossiers ViaTrajectoire. En bref Y qu'à faut qu'on .... mais p....! venez sur le terrain plus que 10 minutes dans une salle pour vous montrer les chiffres qui seront tous rouge.... Faites descendre les autorités sur le terrain .... dans un esprit de bientraitrance des directeurs.... Et encore je suis light.... mais cela tu le sait Didier

Capucine FAUQUEMBERGUE

Directrice chez Association Centre Hélène Borel VP de l'Association Collectif Santé en Danger --- Unis pour la Santé ---

1 sem.

J'ai partagé ce post parce que je m'y suis, comme beaucoup de monde, retrouvée. J'ai été directrice d'établissement également, mais dans le secteur du Handicap. Et je n'ai pas su continuer. Pour exactement les mêmes raisons que cette dame, et cette sensation constante de devoir faire avancer un bateau percé en pleine tempête... Malgré le soutien de mon association, je me suis épuisée. Épuisée de faire vivre un quotidien d'établissement, et d'assurer une bientraitance des usagers, mais avec des professionnels épuisés et, pour beaucoup, en pleine perte de sens... D'autres qui ne l'ont jamais trouvé, ce sens... Des exigences de plus en plus déconnectées de la part des ATC... Tout ça avec un budget de plus en plus contraint d'une année sur l'autre... Des années à ne jamais voir l'ombre d'un résultat de ses efforts. Dans les faits, c'est un pépin de santé qui m'a stoppée, mais j'ai eu la chance de pouvoir trouver un autre moyen d'action et d'essayer tant bien que mal de venir soutenir et épauler mes collègues directeurs d'établissement, et ça m'a sauvée, je pense. On ne peut plus subir et regarder le secteur s'effondrer comme ça. Car avant nous, ce sont les usagers, les premières victimes de ce système.

Magalie LECLERCQ

--personne dynamique cherche nouveau domaine de travail dans lequel s'investir.

1 sem.

Je ne suis pas directrice d'EHPAD, mais c'est également ce qui se passe au sein des SAAD. Les injonctions sont les mêmes, la question du personnel est également la même. Cela fait 20 ans que j'exerce la profession et la situation n'a pas évolué ainsi que le budget alloué pour s'occuper de nos aînés. Pire, je dirais que cela s'est dégradé. Nos aînés ainsi que les personnes handicapées sont des invisibles, un peu la honte de la France qu'il faut cacher...

Des mots bien justes, posés sur des réalités bien présentes. Bien plus qu’un problème qui ne serait qu’économique, il s’agit d’un problème de société. Si des solutions peuvent se construire, elles ne seront probablement ni dans le cadre et ses rigidités, ni dans les économies et leur contraintes. Les solutions se trouvent dans le réalisme des situations des aînés et du rôle des professionnels et des responsabilités de chacun. Cela va bien au-delà d’un cadre structurel, bien qu’il faille une économie cadrée et bien gérée, une organisation équilibrée et des contrôles. Définir cela comme le contexte et le sens est probablement une grave erreur, mais pour beaucoup, c’est ce qu’il y a de plus facile et politiquement correct à aborder. D’où l’épuisement de tout et de tous.

La description de ces situations est effectivement consternante et on se doit d'y apporter tout notre soutien. Il convient toutefois de bien distinguer les établissements associatifs ou publics, des structures privées qui dégagent des bénéfices nets souvent très significatifs. Référent de notre mère en résidence depuis 3 ans dans les Ardennes, la résidence a réalisé un bénéfice net de 506 KE en 2020, 505 KE en 2021 et 540 KE en 2022 avec une distribution de dividendes de 190 KE en 2023. Précisons également que les établissements sont toujours prévenus des contrôles de la haute autorité de santé et de l'ARS. Lors de ces contrôles les effectifs sont au complet, les personnes auditionnées choisies ... Le bon fonctionnement de ces structures est de la responsabilité et de l' intérêt de toutes les parties à condition que chacun puisse s'exprimer, être écouté et surtout entendu. Pour cela encore faudrait-il une véritable transparence et surtout une réelle volonté. Avec ma famille nous avons bien essayé d'être actif et force de proposition. Peine perdue, l'opacité perdure. Nous sommes peu écoutés, pas entendus. #turnover #copinage #diplome Sylvain Rabuel Nellie PEPIN Conseil départemental des Ardennes Lionel VUIBERT

Une belle analyse de la situation qui met bien en lumière les impasses du secteur et la surdité de ceux qui ont en charge la politique publique de cette réalité du grand âge et de la dépendance Que d’énergies dépensées pour satisfaire à cette phobie du reporting qui n’est pas l’exclusivité des tutelles malheureusement… Quel dommage que ce cri soit le dernier! Et combien partent silencieusement avec le goût amer du devoir non accompli et des espoirs déçus ! Mais il y a aussi des initiatives modestes mais concrètes et bien réelles qui invite à espérer des chemins nouveaux pour prendre soin de nos aînés et susciter des vraies vocations professionnelles dans le médico-social

pascal TEULET

Directeur d'EHPAD dans la FPT, chez Secteur Médico-Social.

3 j.

Malheureusement, Bravo pour ce témoignage qui reflète notre vécu depuis des années, je partage le fait que l'état n'écoutant pas nos remontées des réalités budgétaires, nous a proposé (sur la base d'un livre écrit par un journaliste) des évaluations, des inspections et des demandes de redresser nos ERRD sans moyens supplémentaires!!! Foutaise aussi des enveloppes de 100 millions d'Euros, si la prochaine se résume comme la précédente, nous n'en verrons pas un centime et je ne vous parle pas des postes annoncés, 6500 sur la France, même pas un par établissement. Je suis las de ces combats stériles et épuisé de passer mon temps à alerter des autorités sur la réalité et les besoins de notre quotidien (tout le monde l'a oublié, mais rappelez vous qui était sur le pont pendant le COVID, qui ne répondait plus ou qui était en télétravail???) Si je devais donner un conseil à un jeune élève de l'EHESP, ce serait (dans les conditions actuelles) de ne pas s'orienter vers le métier de Directeur, mais vers celui d'évaluateur, d'inspecteur ou de formateur. Force est de constater que de travailler pour le bien être de nos résidents et de nos équipes ne fait pas le BUZZ

Gilles COULON

Directeur du Dispositif départemental Travail Protégé UNISAT 61

1 sem.

Oui tu as raison malheureusement de faire ce constat et oui nous y sommes tous confrontés, oui nous sommes fatigués de devoir nous battre contre des moulins à vents, oui nous sommes usés et désabusés par nos AT qui ne nous accompagnent plus voire nous abandonnent, oui nous n'avons plus les moyens de faire fonctionner correctement et humainement nos établissements oui nous avons aussi des professionnels avec une grande conscience professionnelle oui nous avons aussi des professionnels qui usent et abusent d'arrets de complaisance oui nous pouvons aussi avoir de surcroit quelques instances d'IRP qui sont dans l'obstruction systématiques au lieu d'être dans une construction et contradiction positive, oui comme toi Didier SAPY, j'en arrive à me dire que je vais aussi devoir arrêter de m'épuiser pour plus rien sachant que je peux prétendre à une autre vie depuis 18 mois ! mais je croyais en du possible pour nos établissements qui ne l'est plus aujourd'hui ! oui nous avons des établissements en vétusté ++ et cela n'émeut guère nos financeurs oui je suis solidaire avec toi et avec tous nos collègues dirigeant d'établissements ou d'OG. Bon courage à tous !

Un juste témoignage qui reflète notre quotidien. L’énergie et l’optimisme je les puise encore auprès des résidents reconnaissants, des familles bienveillantes à notre égard et compréhensives, d’agents consciencieux et engagés, de mon équipe de direction dynamique et soutenante dans les projets engagés mais aussi auprès de mes collègues solidaires et coopérants et des administrateurs de notre conseil d’administration qui me font confiance. Pas sûr que ce sera toujours suffisant pour faire face aux défis insolubles du secteur des EHPAD. Pour le moment « Chaque jour suffit sa peine ! »

alice dubois

Directeur d'établissement MAS de Maxeville chez Association Jean-Baptiste Thiéry

1 sem.

C’est de la politique stérile en « y’a qu’à, faut qu’on » , faites d’injections contradictoires et de pseudo mots clés salvateurs (« mutualisation »)avec pour tout retour aux difficultés de terrain le financement (rendu possible…comme quoi quand on cherche on trouve) d’une réponse répressive via des contrôles supplémentaires.

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