Post de Enrique Martinez

📚 EN LIBRAIRIE | "Trahir et venger. Paradoxes des récits de transfuges de classe" de Laélia Véron avec Karine Abiven paraît demain ! Le mérite, la réussite, la domination, l’émancipation, l’identité, la résilience, sont au cœur des « récits de transfuges de classe », genre autobiographique qui s'est développé en France, et à la résonance planétaire. Comment expliquer ce succès, et que dit-il de l’époque ? Quels types de représentations et de métadiscours y sont véhiculés ? À partir d’un large corpus inédit, Trahir et venger analyse les pratiques et les usages littéraires, sociologiques, médiatiques et politiques de ces récits. Il en montre l'intérêt, mais aussi les contradictions internes et les limites. Car que devient la notion de « classe » dans ces textes ? Peuvent-ils encore être un type de récit politique ? 📕 https://lnkd.in/eqWWnqq9 À l'occasion de la sortie du livre, retrouvez un entretien avec Laélia Véron dans Le Monde ⤵ 🗞 https://lnkd.in/eXRCt4zE

Je me souviens d'un sujet que Etienne Klein a abordé lors d'une conférence à la HAS, « l'utilité de l'inutile ». Le livre de Nuccio Ordine nous rappelle ce que l'on considère comme « inutile » mais qui a en réalité un sens plus profond dans notre vie et notre existence. Tout ce qui est considéré comme inutile joue un rôle important dans nos vies, notamment les lectures qui expriment les sentiments cachés ou les histoires racontées dans les peintures et les poèmes. La #littérature, cet acte gratuit, dénué de toute fonction précise, échappant à toute logique commerciale, et pourtant absolument nécessaire pour exprimer, du simple fait de son existence... « La #connaissance est une richesse que l'on peut donner sans s'appauvrir ». Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et en enrichissant même à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit. Même Victor Hugo a dit devant l'Assemblée constituante : « Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies ; il faudrait multiplier les maisons d’étude pour les enfants, les maisons de lectures pour les hommes ; tous les établissements, tous les asiles où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur, en un mot ; il faudrait faire pénétrer de toute part la lumière dans l’esprit du peuple, car c’est par les ténèbres qu’on le perd. » En réalité, cette inutilité m'a fournie de nouvelles ou approches pour résoudre des problèmes de santé publique ou concernant mon travail. Nous sommes des complexités faites par des simplicités. Je tiens à remercier beaucoup mon professeur de recherche qui m'a permis d'entrer dans ce monde plus élargi du monde de la santé (et de la vie même). #santepublique #lecture #philosophie #art

Trop de choix tue le choix? Vous ne savez pas quels livres emporter avec vous en vacances? Mes dernières lectures/recensions pourraient vous inspirer! Si, comme moi, vous aimez la littérature d’anticipation à connotation dystopique, je vous propose de commencer avec "2060" de Lauren Bastide.

Quand Sciences-Po perd ses meilleurs professeurs et ses valeurs Voici ce qui arrive à une institution qui depuis Richard DESCOINGS n'a cessé de surfer sur le wokisme et la destruction des valeurs, au profit d'une provocation stérile et sectaire. Souvenez-vous des mots : "pour être égalitaire, il faut être inégalitaire" : la nouvelle doctrine instaurée par Sciences Po il y a quelques années. J'ai depuis de nombreuses récentes années vécu en live le désarroi des étudiants et de leurs professeurs qui avaient "bûché" dur, brillants élèves mais écartés faute de ne pas venir des banlieues, nouveau vivier ciblé sans complexe par Sciences Po (souvenir réel lors d'assemblée des anciens) Le CEP, un ciblage territorial, en réalité, une nouvelle discrimination Dernière preuve en date et résultat : la soirée annuelle de Sciences-Po, ce vendredi soir, d'habitude, moment d'amitié, de fête et de partage. Une soirée gâchée par une quarantaine de manifestants pro-palestiniens insultant les invités à l'entrée. Chacun est libre de ses opinions, mais nous voici obligés d'entrer sur le campus Saint Thomas, marchant sur un drap maculé de rouge et sous leurs insultes..."Voyous, complices, salauds,..." A l'intérieur, des jeunes femmes, plus mesurées, passent avec des banderoles... Inadmissible, mais toléré! Une attitude par ailleurs totalement contre-productive. Quel désastre! Où est passée l'autorité ? Pourquoi cette école ne protège plus cette neutralité? Où est passée l'école libre des Sciences Politiques dont Sciences-Po est l'héritière? Mais bien plus grave, où sont passés le dialogue, la conciliation, le débat politique, qui aujourd'hui cèdent le pas à la violence verbale gratuite et hostile, dans la plus pure indifférence? Il est urgent de redonner toute sa valeur au débat politique, construit, argumenté et apaisé.

En ce jour de rentrée, quoi de plus ressourçant que de belles perspectives de lecture? Je vous propose ici la liste, dans l'ordre chronologique, de ce que j'ai aimé… En espérant que cela vous inspirera ! https://lnkd.in/eAKTsWDP

⏰ Mardi matin, chaque semaine, la petite salle de l’université de Vincennes – Saint-Denis se transforme en un théâtre vibrant de philosophie vivante. Gilles Deleuze, le maître des lieux, attire une foule d’étudiants et de curieux, tassés les uns contre les autres, souvent présents depuis l’aube pour s’assurer une place. Devant lui, une forêt de magnétophones, prêts à capturer chaque mot de sa voix rocailleuse, tantôt soufflante, tantôt métallique. Mais pourquoi une telle ferveur ? Qu’est-ce qui poussait ces auditeurs à enregistrer et conserver ces séances comme des trésors ? 🧠 Deleuze refusait la magistralité académique et le confort de l’estrade. Il préférait les échanges vivants, les digressions imprévues, les interruptions des militants appelant à la grève ou à soutenir leurs camarades en difficulté. C’est ce flux de pensée en mouvement, ce laboratoire intellectuel, que ses étudiants tenaient tant à préserver. 🔍 Aujourd’hui, ces enregistrements rappellent la puissance d’une pensée qui s’élaborait au présent, loin des dogmes et des certitudes. Une voix qui continue d’inspirer, incitant chacun à s’ouvrir à l’inconnu, à se laisser bousculer par la complexité du monde. Plongez dans ce voyage intellectuel vivant ➡️

Ce mardi 30 avril, cela fait 500 ans aujourd'hui qu'est mort le Chevalier Bayard. Certains essayent visiblement de le tuer une seconde fois. La devise de Stanislas, reprise de celle du chevalier Bayard, "Français sans peur, chrétien sans reproche", ne peut pas plaire à tout le monde. Certains aimeraient plutôt que l'on se dise "Français (et chrétien) avec beaucoup de peur, fais-toi beaucoup de reproches". Il existe en France des milliers d'établissements différents, avec des projets différents, pour des millions d'enfants différents. À ce titre, j'aime aussi Stanislas et l'élitisme intellectuel. J'y ai fait ma scolarité. C'est pour moi aujourd'hui le symbole de l'excellence à la française, sans qu'il en ait le monopole. 🌟 Cependant, il faut rappeler que Stanislas est très très loin de représenter l'enseignement catholique et ses 7000 établissements. L'élitisme concerne une petite poignée d'établissements, souvent des beaux quartiers de Paris. 🏛️ Soyons fiers de tous les établissements scolaires : les grands établissements parisiens élitistes qui forment l'élite de demain, les milliers de petits primaires à la campagne (l'immense majorité des établissements), les établissements d'enseignement agricoles, etc. Des milliers d'établissements différents, avec des projets différents, pour des millions d'enfants différents. 😊📚 Attaquer Stanislas, c'est tout simplement attaquer le nivellement par le haut. On jalouse cette réussite, elle cache surement quelque chose. Et la réussite est tellement injuste pour ceux qui ne réussissent pas, il faudrait donc que tout le monde échoue, pour plus d'égalité. Dans un monde où la compétition mondiale est de plus en plus féroce 🌍💪, l'importance d'une élite forte et performante ne peut être sous-estimée. L'élitisme, loin d'être un concept démodé, est en réalité un pilier essentiel pour le progrès 🚀 et l'innovation 💡 dans notre société. Une élite bien formée et compétente est un moteur de croissance économique et de développement 📈. Ces leaders, innovateurs et penseurs de haut niveau apportent des solutions novatrices aux problèmes complexes, propulsant ainsi leur pays sur la scène internationale 🌟. Une élite forte favorise un environnement compétitif sain, stimulant l'ambition et l'aspiration au dépassement personnel et collectif. Elle est également essentielle dans la définition des standards de qualité et d'excellence dans différents domaines 🏆. Dans le contexte de la globalisation, où les pays sont en constante compétition pour l'innovation et l'influence, une élite bien préparée et visionnaire est cruciale. Elle ne se contente pas de maintenir le statu quo, mais pousse un pays à se réinventer et à s'adapter aux défis changeants du monde moderne 🌐. En somme, l'élitisme, lorsqu'il est axé sur le mérite, l'éthique et l'excellence, est non seulement souhaitable mais nécessaire. 🏅🎉.

▬ Extrait de la "Lettre aux instituteurs et aux institutrices" de Jean Jaurès (1888) « Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés sont Français et doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confèrent, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils sachent quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse. Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force. Il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu’il enseigne. Il faut qu’il se soit émerveillé tout bas de l’esprit humain. Alors, et alors seulement, lorsque par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d’une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants la lumière et l’émotion de son esprit. Ah ! Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l’intelligence s’éveiller autour de vous. Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Lorsque vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront.» ▬ Jean Jaurès (3 septembre 1859 - 31 juillet 1914)

💡La Bibliothèque HUMAINE vous connaissez? Au Danemark, il existe des bibliothèques où vous pouvez emprunter une personne plutôt qu'un livre pour écouter l'histoire de sa vie pendant 30 minutes. L'objectif est de lutter contre les préjugés. Chaque personne a un titre : « chômeur », « réfugié », « bipolaire », etc. - mais en écoutant son histoire, vous réalisez à quel point vous ne devez pas "juger un livre à sa couverture". Ce projet innovant et brillant est actif dans plus de 50 pays. Ça s'appelle la bibliothèque humaine. Personnellement je trouve cette idée très enrichissante que je serai prête à expérimenter lors d’une Masterclasse autour du Marketing de soi. Et toi? Aminata Les Désinfluenceuses (Sources: Joel Fabio DM)